Covid-19 : portrait d’un tueur
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La barre symbolique des 10 000 morts a été franchie en France et l’épidémie continue sa progression dans le pays. "Nous ne sommes pas encore au pic" a répété hier le directeur général de la Santé. "Le confinement va durer" a renchéri le Premier ministre alors que le Conseil scientifique et immunologiste a rendu hier un nouvel avis : "il est impératif de poursuivre le confinement sur plusieurs semaines à partir de maintenant et avec des mesures très strictes".
Selon Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, avant d'envisager un déconfinement, il faudra vérifier que "les services de réanimation commencent à être plus libres, à avoir des lits, que la pression des formes graves est en train de diminuer. Il faudra des éléments de mesures sur les zones les plus touchées".
D’autre part, l’une des clés de la sortie du confinement sera l’organisation de tests sérologiques à grande échelle pour connaître la proportion de la population qui a rencontré le virus et est immunisée. Ces tests sérologiques dans le sang, plus rapides, devraient arriver courant avril.
Pourquoi ces tests sont-ils cruciaux ? Où se faire tester ? Et où en est-on des différentes pistes de traitements en France ? L’urgence de la lutte contre le Covid-19 a généré le lancement rapide d’un nombre d’études inédit. Un essai clinique visant à transfuser du plasma sanguin de patients guéris à des malades en phase aiguë de la maladie vient ainsi de démarrer en France (après la Chine et l’Italie). De nombreux essais d’antiviraux connus ont été réalisés dès le début de l’épidémie, en Chine. Le remdesivir et l’association lopinavir/ritonavir avec de l’interféron (ou non) sont au cœur de l’essai européen Discovery débuté le 22 mars, piloté depuis la France et qui doit inclure 3 200 patients (dont au moins 800 Français). L’hydroxychloroquine a été incluse au dernier moment dans l’essai, notamment en cours au CHU de Nantes. Ce dérivé de la quinine est actuellement l’objet de nombreuses études, dont celles réalisées à Marseille par le Pr Raoult.
Parallèlement la course au vaccin s’accélère. Mais si ces essais et études pour trouver un traitement efficace contre la maladie font naître de nombreux espoirs, le nouveau coronavirus n’a pas fini de révéler tous ses secrets, et de générer d’innombrables faux articles sur Internet, assortis de récits complotistes citant des études savantes à l’appui de leur démonstration... Et avec succès. Très populaires sur les réseaux sociaux, ils ont rallié 26 % des Français à la thèse conspirationniste du virus créé en laboratoire, selon un sondage IFOP/Conspiracy Watch.
Invités :
- Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUF)
- Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à La Pitié-Salpétrière à Paris
- Jean-François Bergmann, ancien vice-président de la commission des autorisations de mise sur le marché des médicaments (ANSM)
- Géraldine Woessner, journaliste au Point
- Anne Goffard, professeur de virologie à l’université de Lille en charge du risque épidémique et biologique au CHU de Lille
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé