Coronavirus : l'Italie confinée... et la France ?
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"Tout le monde à la maison". Moins de quarante-huit heures après la mise en place de mesures de confinement des habitants de la Lombardie, ainsi que de quatorze provinces du nord de la Péninsule, ordre a été donné aux Italiens cette nuit par le président du Conseil italien de restreindre le plus possible leurs mouvements. "Je vais signer un décret que l’on peut résumer ainsi : Je reste chez moi. Il n’y a plus de temps à perdre. Les chiffres nous disent que nous avons une hausse importante des cas de contagion, des personnes hospitalisées en soins intensifs et hélas aussi des personnes décédées. Nous devons changer nos habitudes. Elles doivent changer maintenant" a expliqué Giuseppe Conte hier soir depuis la salle de presse du Palais Chigi, dans une ambiance d’extrême gravité.
A compter de ce mardi, la péninsule est placée en quarantaine. Ce sont donc 60 millions de personnes qui sont invitées à limiter leurs déplacements, sauf pour aller travailler, en cas de nécessité ou pour des problèmes de santé. Il sera également possible de faire ses courses. En revanche, les écoles sont fermées pour au moins un mois. Tous les rassemblements sportifs ou culturels sont annulés. Les théâtres, cinémas et salles de spectacles sont fermés, de même que les musées, les églises, les piscines et les salles de sport. Toutes les compétitions sportives, même celles qui se déroulent en plein air, sont également suspendues.
Le gouvernement italien avec ces mesures draconiennes entend endiguer l'épidémie de coronavirus qui se propage dans le pays. Plus de 9 000 personnes ont déjà été contaminées, dont 500 morts et plus de 700 malades en soins intensifs. Et personne n’ose prédire la suite. Alors Giuseppe Conte isole la péninsule pour protéger la population, et "les personnes les plus fragiles".
En France, deuxième pays européen le plus touché par le virus après l'Italie, le dernier bilan fait état de 1 412 cas confirmés, dont 30 décès. Lundi, on a appris que le ministre de la Culture a été testé positif après avoir passé plusieurs jours à l’Assemblée nationale où cinq députés sont atteints. En quarantaine chez lui, Franck Riester aurait une fièvre modérée et des symptômes grippaux mais il "va bien" selon ses mots. Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a également été placé en confinement à son domicile après avoir été en contact avec une personne porteuse du virus. La ministre de la Justice, qui a eu une légère fièvre dans la nuit, serait également en attente de résultats.
Face à la propagation du coronavirus, l’Élysée a nettement renforcé les mesures de protections autour d’Emmanuel Macron, de ses collaborateurs, et des 800 employés du palais. Mais le chef de l’État compte poursuivre ses déplacements. Présent d’ailleurs ce mardi au centre d'appels du Samu de l'hôpital parisien Necker, Emmanuel Macron a souligné que la France est "au tout début de cette épidémie". "À chaque moment, nous devons nous habituer aux conditions de l'épidémie", a-t-il ajouté, indiquant qu'"il est important d'avoir un comportement civique" et de garder son calme : "85 % des personnes infectées auront une forme bénigne".
Alors que le Covid-19 continue de se répandre à travers le monde et que la France s’apprête à déclencher le stade 3 d’alerte à l’épidémie, “inexorable” selon Emmanuel Macron, la Chine, d’où est parti le virus, semble entrevoir un retour à la normale. Chaque jour le nombre de contamination diminue, 19 seulement ce mardi, et signe que la situation s’améliore le président chinois Xi Jinping a effectué aujourd’hui une première visite à Wuhan, la ville de l’épicentre de l’épidémie de Covid-19 en quarantaine depuis fin janvier.
Invités
• Alain Bauer, professeur de criminologie, spécialiste en gestion de crise
• Anne-Claude Crémieux, professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris
• Cécile Cordunet, journaliste- Editorialiste politique aux Echos
• Paolo Levi, journaliste Italien de l’agence de presse italienne ANSA
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé