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Agriculteurs : je t'aime, moi non plus
C dans l'air- 1 h 4 min
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Emmanuel Macron a inauguré ce samedi 22 février, le 57e Salon international de l’agriculture. Le président de la République souhaite aller "à la rencontre de ceux qui ont des inquiétudes les plus marquées", selon les mots de l’Elysée. Et les rencontres se sont rapidement muées en confrontations, le président de la République se retrouvant une nouvelle fois face à un secteur agricole en crise depuis plusieurs années. Emmanuel Macron a également été interpellé par les représentants de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes agriculteurs, dès son arrivée au Salon, vers 8h15. Ces représentants ont réclamé "des messages forts" de la part du président de la République pour répondre à la colère du monde agricole. "Nous attendons de vivre du prix de nos produits", lui a lancé un agriculteur qui déplore également que les agriculteurs "ne cessent d’être stigmatisés". Vendredi, dans une interview accordée à plusieurs titres de presse régionale, Emmanuel Macron est revenu sur cet agribashing dont est victime le monde agricole depuis plusieurs années, qui peut passer par une certaine désaffection mais aussi parfois par des actions plus violentes : fauchages, insultes, dégradations, etc. "Nous sentons aujourd’hui une tension forte dans la société et il faut à la fois protéger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l’objet et réussir la transformation du modèle agricole" a déclaré le président de la République. "Les tensions, on les sent sur l’élevage et le bien-être animal, sur l’agriculture et l’utilisation des pesticides. Je ne tolérerai aucune violence à l’encontre des agriculteurs", a-t-il ajouté. Les agriculteurs se sentent également vulnérables économiquement parlant. Parmi les inquiétudes, figure notamment le départ du Royaume-Uni de l’Europe, qui va laisser un trou de 75 milliards d’euros dans le budget de la PAC (politique agricole commune) pour la période 2021-2027. Emmanuel Macron a assuré, après le sommet des 27, que ce n’était pas la PAC qui payerait les frais du Brexit. Sommet qui n’aura toutefois pas permis de trouver un accord sur l’enveloppe dédiée à la PAC. Pour rappel, la France touche chaque année neuf milliards d’euros d’aides européennes. Au-delà du monde agricole, c’est toute la ruralité de France qui réclame plus de considération, dans ce contexte propice de campagne pour les élections municipales. Edouard Philippe présentait cette semaine son "agenda rural". Cet agenda passera notamment par un plan d’attribution gratuite de "10.000 à 15.000 licences IV" pour les communes de moins de 3.500 habitants ne disposant pas de bar ou de bistrot doté de ce type d’autorisation. Comment réconcilier les Français et les agriculteurs ? Quelles sont les solutions pour moderniser et améliorer l’agriculture française ? Comment les zones rurales peuvent-elles être revitalisées ? Invités : • Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au Cevipof - CNRS et auteur de "Le sacre de la terre" • Frederic Denhez, journaliste et auteur de "Le sol. Enquête sur un bien en péril" • Pascale Hebel, directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc et membre de l’académie de l’agriculture • Nathalie Mauret, journaliste politique au bureau parisien du groupe EBRA presse
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Emmanuel Macron a inauguré ce samedi 22 février, le 57e Salon international de l’agriculture. Le président de la République souhaite aller "à la rencontre de ceux qui ont des inquiétudes les plus marquées", selon les mots de l’Elysée.
Et les rencontres se sont rapidement muées en confrontations, le président de la République se retrouvant une nouvelle fois face à un secteur agricole en crise depuis plusieurs années. Emmanuel Macron a également été interpellé par les représentants de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes agriculteurs, dès son arrivée au Salon, vers 8h15. Ces représentants ont réclamé "des messages forts" de la part du président de la République pour répondre à la colère du monde agricole. "Nous attendons de vivre du prix de nos produits", lui a lancé un agriculteur qui déplore également que les agriculteurs "ne cessent d’être stigmatisés".
Vendredi, dans une interview accordée à plusieurs titres de presse régionale, Emmanuel Macron est revenu sur cet agribashing dont est victime le monde agricole depuis plusieurs années, qui peut passer par une certaine désaffection mais aussi parfois par des actions plus violentes : fauchages, insultes, dégradations, etc. "Nous sentons aujourd’hui une tension forte dans la société et il faut à la fois protéger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l’objet et réussir la transformation du modèle agricole" a déclaré le président de la République. "Les tensions, on les sent sur l’élevage et le bien-être animal, sur l’agriculture et l’utilisation des pesticides. Je ne tolérerai aucune violence à l’encontre des agriculteurs", a-t-il ajouté.
Les agriculteurs se sentent également vulnérables économiquement parlant. Parmi les inquiétudes, figure notamment le départ du Royaume-Uni de l’Europe, qui va laisser un trou de 75 milliards d’euros dans le budget de la PAC (politique agricole commune) pour la période 2021-2027. Emmanuel Macron a assuré, après le sommet des 27, que ce n’était pas la PAC qui payerait les frais du Brexit. Sommet qui n’aura toutefois pas permis de trouver un accord sur l’enveloppe dédiée à la PAC. Pour rappel, la France touche chaque année neuf milliards d’euros d’aides européennes.
Au-delà du monde agricole, c’est toute la ruralité de France qui réclame plus de considération, dans ce contexte propice de campagne pour les élections municipales. Edouard Philippe présentait cette semaine son "agenda rural". Cet agenda passera notamment par un plan d’attribution gratuite de "10.000 à 15.000 licences IV" pour les communes de moins de 3.500 habitants ne disposant pas de bar ou de bistrot doté de ce type d’autorisation.
Comment réconcilier les Français et les agriculteurs ? Quelles sont les solutions pour moderniser et améliorer l’agriculture française ? Comment les zones rurales peuvent-elles être revitalisées ?
Invités :
• Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au Cevipof - CNRS et auteur de "Le sacre de la terre"
• Frederic Denhez, journaliste et auteur de "Le sol. Enquête sur un bien en péril"
• Pascale Hebel, directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc et membre de l’académie de l’agriculture
• Nathalie Mauret, journaliste politique au bureau parisien du groupe EBRA presse
Présenté par : Laurent Bazin