L'accusé Trump fanfaronne à Davos !
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Le procès historique de Donald Trump entre ce mardi 21 janvier 2020 dans le vif du sujet au Sénat américain. Quatre mois après le début de l’affaire ukrainienne, et à moins de dix mois de l’élection présidentielle, les cent sénateurs chargés de juger le président des États-Unis vont se retrouver à 13 h (19 h en France) sous la présidence du chef de la Cour suprême John Roberts. Ils vont devoir au cours des prochaines semaines déterminer si Donald Trump est coupable d’"abus de pouvoir" et d’"entrave au travail du Congrès", les deux articles de mise en accusation adoptés le 18 décembre par la Chambre des représentants.
Visé par une procédure d'impeachment, le milliardaire est accusé d’avoir "trahi" son serment de président et la Constitution en "sollicitant l’interférence d’un gouvernement étranger, l’Ukraine, (…) pour son gain politique personnel dans l’élection de 2020". Selon les démocrates, le président américain a "fait pression" sur le président ukrainien Zelensky "pour qu’il annonce l’ouverture d’une enquête sur Joe Biden", dont le fils a travaillé pour la compagnie gazière Burisma, en échange d’une aide militaire cruciale. Donald Trump aurait ensuite cherché à "couvrir ses traces" en bloquant l’enquête du Congrès, en refusant de transmettre des documents et en bloquant le témoignage de témoins-clés.
Le rendez-vous s’annonce d’autant plus grave et solennel qu’il s’agit seulement du troisième procès en destitution d’un président américain. Mais sauf énorme surprise, Donald Trump, comme Bill Clinton en 1999, devrait échapper à une destitution. Les Républicains qui disposent de la majorité au Sénat, font bloc autour de lui. Et ils pourraient donner ce mardi une première satisfaction au locataire de la Maison-Blanche en adoptant le calendrier dévoilé hier par Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine, qui prévoit une procédure menée au pas de charge.
Au programme, selon les règles proposées, deux journées de 12 h pour l’accusation et autant pour la défense afin qu’elles exposent leurs arguments, puis 16 h de questions des sénateurs. Beaucoup trop court selon les démocrates qui dénoncent une "farce", une "honte nationale", un "simulacre de procès". De son côté Donald Trump sera physiquement absent des audiences au Sénat mais il y sera représenté par une équipe d’avocats, dont Kenneth Starr et Alan Dershowitz, qui appellent à l'acquitter "immédiatement". Ces derniers pourraient ne pas utiliser tout le temps dont ils disposent afin d'accélérer le procès et faire en sorte que le président soit ainsi acquitté au plus vite. Sans doute, avant le discours solennel de Donald Trump sur l’État de l’Union qui aura lieu le 4 février prochain.
Autre question cruciale, celle des témoins. Les Démocrates réclament que quatre acteurs clés de l’affaire ukrainienne soient convoqués à la barre, dont le chef de cabinet de la Maison-Blanche Mick Mulvaney et l’ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton. Mais la Maison-Blanche et son allié Mitch McConnell n’y sont pas favorables.
Alors comment va se dérouler ce procès historique ? Qui en sont les protagonistes ? Quel camp sortira vainqueur auprès de l'opinion publique ? En campagne pour sa réélection, et à quelques heures des premières joutes de ce procès, qu’il a qualifié de "farce", Donald Trump a prononcé un premier discours au Forum économique mondial de Davos. Le président américain y a fustigé les "prophètes de malheur" du climat et a réaffirmé sa politique de l’"America First", tandis que la militante Greta Thunberg a répété qu’il était temps de "paniquer".
Invités :
• François Clemenceau, rédacteur en chef international pour Le Journal du dimanche.
• Laure Mandeville, Grand reporter pour Le Figaro et auteur de "Qui est vraiment Donald Trump ?", aux éditions des Équateurs.
• Laurence Nardon, responsable du programme Amérique du Nord de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI).
• Jérémie Gallon, enseignant à Sciences Po et auteur de "Journal d'un jeune diplomate dans l'Amérique de Trump", aux éditions Gallimard.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé