Brexit : le bras de fer de Boris Johnson
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 7h C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Réunis exceptionnellement ce samedi, les élus de la Chambre des communes se penchent aujourd’hui sur l’accord trouvé jeudi à Bruxelles entre le gouvernement de Boris Johnson et ses 27 homologues européens. Une séance cruciale au Parlement, rythmée par des débats qui pourraient durer toute la journée, avant un vote historique dont l’issue reste très incertaine. Et ce à douze jours seulement de la date prévue de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Dès l’ouverture de cette session extraordinaire, le Premier ministre britannique a demandé aux députés d'adopter sans délai cet accord qui est, selon lui, une "nouvelle manière d'aller de l'avant" plus de trois ans après le vote des Britanniques pour le "Brexit". C’est "la meilleure solution possible". Un nouveau report serait "inutile, coûteux et profondément destructeur pour la confiance du public. Adoptons un accord qui puisse guérir ce pays", a lancé Boris Johnson, appelant les parlementaires à "se rassembler et rassembler le pays"derrière ce texte.
Conclu in extremis il y a deux jours à l'issue de négociations laborieuses, ce compromis est censé régler les conditions du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne après quarante-six ans de vie commune. Il doit notamment permettre une sortie en douceur le 31 octobre prochain, assortie d'une période de transition courant au moins jusqu'à fin 2020. Mais sa mise en œuvre est suspendue à l'approbation du Parlement.
Or, les députés britanniques ont rejeté par trois fois le précédent accord de sortie conclu entre l'ex-Première ministre Theresa May et les 27 autres membres de l'UE. Et tous les partis d’opposition sont opposés à ce nouvel accord jugé "encore pire" que le précédent par le chef travailliste Jérémy Corbyn. Les unionistes nord-irlandais du DUP, allié clé des conservateurs, sont eux aussi vent debout contre ce compromis. Estimant avoir été trahis par le Premier ministre, ils viennent d’apporter leur soutien à l'amendement Letwin.
Adopté à 322 voix pour contre 306 contre, cet amendement parlementaire vient totalement bouleverser les plans de Boris Johnson. Non seulement il donne plus de temps aux députés pour débattre de l'accord dans ses détails, sans risquer un "no deal", une sortie sans accord le 31 octobre, s'ils n'ont pas fini, mais il le contraint à réclamer à Bruxelles un report du Brexit. Ce qu'il refuse de faire.
Alors que va-t-il se passer maintenant ?
Invités :
• Patrick Martin-Genier, enseignant en droit public spécialiste des affaires européennes.
• Anne-Elisabeth Moutet, journaliste-éditorialiste au journal britannique "Le Daily Telegraph".
• Marion Van Renthergem, grand reporter, auteur de "Mon Europe, je t’aime moi non plus".
• Jon Henley, journaliste, correspondant pour "The Guardian".
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé