Le retour de la rigueur... Mais pour qui ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Le déficit public sera "significativement au-delà des 4,9 %" en 2023 a reconnu le ministre de l’Économie dans un entretien au Monde ce mercredi. Bruno Le Maire qui a fait la promesse ramener le déficit public à 4,4 % du PIB fin 2024 a une nouvelle fois martelé vouloir réduire la dépense publique. Et pour cela le patron de Bercy entend faire cette année 10 milliards de coupes budgétaires, essentiellement sur la transition écologique, l’assurance chômage ou l’éducation. "À un moment donné, il faut simplement refroidir la machine, parce que la croissance subit les conséquences du nouvel environnement géopolitique et que les recettes fiscales diminuent. Quand on gagne moins, on dépense moins", a expliqué Bruno Le Maire.
Mais cette baisse des dépenses n’est qu’une première étape pour l’exécutif qui a rappelé vouloir ramener le déficit public sous les 3 % en 2027 alors que la France est depuis plusieurs mois sous le regard des agences de notations. Pour cela, Bruno le Maire évoque un possible projet de loi de finances rectificative "à l’été, si nécessaire" puis la nécessité de trouver au moins 20 milliards d'euros d’économies en 2025 répartis entre l'État et la sécurité sociale.
Comment l’exécutif compte-t-il y parvenir ? Est-ce le retour de la rigueur ? Et pour qui ? A l’heure où le CAC40 franchit la barre des 8 000 points, son plus haut historique, et que les dividendes ont atteint un niveau record en 2023, la question du partage de la richesse est toujours très présente dans une France où l’inflation se fait encore fortement sentir sur le budget des ménages, et que le choix des coupes budgétaires inquiète. Plusieurs syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, ont décidé de passer à l’offensive et menacent de faire grève pendant les JO 2024 alors que les négociations sont tendues dans plusieurs secteurs : transport, fonction publique et hôpital… Pour les syndicats, rien n’est encore réglé pour la question des heures supplémentaires, de l’organisation des congés, de la prise en charge des enfants, ou bien du logement des fonctionnaires qui viendront de province en renfort. Mais ces derniers demandent surtout que dans la fonction publique et à l’hôpital on touche les mêmes primes que celles accordées aux policiers et gendarmes. Pour l’instant ce n'est prévu…
Alors les Jeux olympiques de Paris cet été seront-ils marqués par des grèves ? Comment le gouvernement va donc s’y prendre pour réduire le déficit public ? Les promesses de l’exécutif de baisser les impôts sur les classes moyennes et sur les successions sont-elles toujours d’actualité ?
Nos invités :
Philippe Dessertine, Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement"
Thomas Porcher, Économiste, membre des "Économistes Atterrés"
Christine Kerdellant, Essayiste et journaliste économique
Anne De Guigné, Journaliste – "Le Figaro"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions