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Gaza : jusqu'où veut aller Israël ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Face à la situation humanitaire catastrophique de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, nouvelle cible des frappes israéliennes, les mises en garde internationales se multiplient mais Benjamin Netanyahu semble déterminé à lancer une offensive terrestre sur cette ville, devenue un gigantesque campement surpeuplé où sont réfugiés, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, soit un Gazaoui sur deux. Des hommes, des femmes et des enfants ayant fui la guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas depuis les massacres du 7 octobre. Les États-Unis ont mis en garde l’État hébreu contre la tragédie possible à Rafah et Joe Biden s’est longuement entretenu dimanche avec Benyamin Netanyahou. En vain. Dans la nuit des raids israéliens ont eu lieu sur Rafah, destinés à couvrir une opération spéciale qui a fait une centaine de morts selon le Hamas et libéré deux otages Israélo-Argentins enlevés le 7 octobre. Un argument pour Benyamin Nétanyahu qui malgré l’inquiétude croissante de la communauté internationale a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah et déclaré lundi que "seule la poursuite de la pression militaire" jusqu’à la "victoire" permettrait de libérer "tous les otages". 129 otages seraient encore dans la bande de Gaza, dont 29 seraient morts, selon l’armée israélienne. Craignant un afflux massif de réfugiés et ses éventuelles conséquences, l'Égypte a déployé, au cours des deux dernières semaines, une quarantaine de chars et de véhicules blindés de transport de troupes dans le nord-est du Sinaï et menace de suspendre les accords de Camp David, pierre angulaire de la stabilité régionale depuis près d'un demi-siècle, si des troupes israéliennes sont envoyées à Rafah. En Europe, le ton monte également. Alors que l’ONU vient d’indiquer qu’elle ne s’associera pas à "un déplacement forcé de population" à Rafah, le chef de la diplomatie européenne s’est interrogé ce mardi : "Ils vont évacuer" les Palestiniens. "Où ? Sur la Lune ?". Joseph Borrell a par ailleurs livré un plaidoyer pour l’arrêt de la vente d’armes à l’armée israélienne. "C’est un peu contradictoire de dire : "trop de gens sont tués", "s’il vous plaît faites attention", "s’il vous plaît n’en tuez pas trop". Arrêtez de parler s’il vous plaît, et faites quelque chose !" a-t-il lancé alors que hier les États-Unis ont de nouveau exclu l’idée de restreindre leurs livraisons d’armes et de munitions à Israël. Dans ce contexte extrêmement tendu, une délégation israélienne se rend ce mardi au Caire pour de nouveaux pourparlers avec des responsables américains, qataris et égyptiens sur un accord de trêve dans la bande de Gaza portant notamment sur la libération d'otages israéliens par le Hamas. Nos invités : - Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de “Ce qui nous attend” - Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction - "Libération" - Agnès Levallois, Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient - David Rigoulet-Roze, Politologue - Chercheur associé à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue "Orients stratégiques"
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Face à la situation humanitaire catastrophique de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, nouvelle cible des frappes israéliennes, les mises en garde internationales se multiplient mais Benjamin Netanyahu semble déterminé à lancer une offensive terrestre sur cette ville, devenue un gigantesque campement surpeuplé où sont réfugiés, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, soit un Gazaoui sur deux. Des hommes, des femmes et des enfants ayant fui la guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas depuis les massacres du 7 octobre.
Les États-Unis ont mis en garde l’État hébreu contre la tragédie possible à Rafah et Joe Biden s’est longuement entretenu dimanche avec Benyamin Netanyahou. En vain. Dans la nuit des raids israéliens ont eu lieu sur Rafah, destinés à couvrir une opération spéciale qui a fait une centaine de morts selon le Hamas et libéré deux otages Israélo-Argentins enlevés le 7 octobre. Un argument pour Benyamin Nétanyahu qui malgré l’inquiétude croissante de la communauté internationale a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah et déclaré lundi que "seule la poursuite de la pression militaire" jusqu’à la "victoire" permettrait de libérer "tous les otages". 129 otages seraient encore dans la bande de Gaza, dont 29 seraient morts, selon l’armée israélienne.
Craignant un afflux massif de réfugiés et ses éventuelles conséquences, l'Égypte a déployé, au cours des deux dernières semaines, une quarantaine de chars et de véhicules blindés de transport de troupes dans le nord-est du Sinaï et menace de suspendre les accords de Camp David, pierre angulaire de la stabilité régionale depuis près d'un demi-siècle, si des troupes israéliennes sont envoyées à Rafah.
En Europe, le ton monte également. Alors que l’ONU vient d’indiquer qu’elle ne s’associera pas à "un déplacement forcé de population" à Rafah, le chef de la diplomatie européenne s’est interrogé ce mardi : "Ils vont évacuer" les Palestiniens. "Où ? Sur la Lune ?". Joseph Borrell a par ailleurs livré un plaidoyer pour l’arrêt de la vente d’armes à l’armée israélienne. "C’est un peu contradictoire de dire : "trop de gens sont tués", "s’il vous plaît faites attention", "s’il vous plaît n’en tuez pas trop". Arrêtez de parler s’il vous plaît, et faites quelque chose !" a-t-il lancé alors que hier les États-Unis ont de nouveau exclu l’idée de restreindre leurs livraisons d’armes et de munitions à Israël.
Dans ce contexte extrêmement tendu, une délégation israélienne se rend ce mardi au Caire pour de nouveaux pourparlers avec des responsables américains, qataris et égyptiens sur un accord de trêve dans la bande de Gaza portant notamment sur la libération d'otages israéliens par le Hamas.
Nos invités :
- Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de “Ce qui nous attend”
- Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction - "Libération"
- Agnès Levallois, Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient
- David Rigoulet-Roze, Politologue - Chercheur associé à l’IRIS, rédacteur en chef de la revue "Orients stratégiques"
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions