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Agriculteurs : Attal a-t-il déminé ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Après des mois de négociation, les Vingt-Sept réunis ce jeudi à Bruxelles sont finalement parvenus à un accord pour une aide militaire de 50 milliards à l’Ukraine. Demandée avec insistance par Volodymyr Zelensky, dont le pays continue d’être bombardé par l’armée de Vladimir Poutine, ce soutien était conditionné à la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Le leader populiste, seul parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a près de deux ans, avait suscité la colère et l’exaspération de ses homologues en décembre dernier, lorsqu’il s’était opposé à cette aide cruciale pour l’Ukraine. Incluse dans une rallonge au budget de l’UE jusqu’en 2027, cette aide permettra de maintenir à flot l’économie du pays, au moment où le soutien financier à Kiev est toujours l’objet d’un bras de fer au Congrès américain. Mais si cette question est désormais résolue en Europe, une autre crise s’est invitée à Bruxelles ce jeudi, celle du monde agricole. Les aides dégagées mercredi par le gouvernement français comme les concessions de la Commission européenne – flexibilité sur la question des jachères et rétablissement des droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens s’il s’avère qu’ils bousculent trop nos marchés - n’ont pas semblé trouver grâce aux yeux de la profession, toujours mobilisée en France, Italie, Espagne et Allemagne. Des centaines de tracteurs ont convergé ce jeudi dans la capitale belge pour se faire entendre. Depuis le début du mouvement des agriculteurs, certains dénoncent une "concurrence déloyale" des pays étrangers, notamment des produits ukrainiens. La levée des droits de douanes par Bruxelles au début de la guerre contre la Russie en 2022 pour soutenir le régime ukrainien sont pointés du doigts par les acteurs du secteur, et depuis plusieurs semaines la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie ou la Roumanie, en premières lignes du fait de leur proximité avec l’Ukraine, font pression sur la Commission pour mettre en œuvre des mesures de protection. Parallèlement, en France les blocages continuent et le Premier ministre a fait de nouvelles annonces. Gabriel Attal a notamment promis une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs dès cet été. Le plan "Ecophyto", visant à réduire l'usage des pesticides, est également mis en pause. Bruno Le Maire a de son côté annoncé que les seuils d'exonération seront relevés sur les transmissions des biens agricoles. La FNSEA et les Jeunes agricoles ont appelé à suspendre les blocages. Se dirige-t-on vers la fin des blocages ? L’Ukraine inonde-t-elle vraiment l’Europe de ses produits ? Représente-t-elle une menace pour les agriculteurs français ? Comment l’UE a-t-elle convaincu Viktor Orban de retirer son véto sur l'aide à l'Ukraine ? Après des mois de négociation, les Vingt-Sept réunis ce jeudi à Bruxelles sont finalement parvenus à un accord pour une aide militaire de 50 milliards à l’Ukraine. Demandée avec insistance par Volodymyr Zelensky, dont le pays continue d’être bombardé par l’armée de Vladimir Poutine, ce soutien était conditionné à la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Le leader populiste, seul parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a près de deux ans, avait suscité la colère et l’exaspération de ses homologues en décembre dernier, lorsqu’il s’était opposé à cette aide cruciale pour l’Ukraine. Incluse dans une rallonge au budget de l’UE jusqu’en 2027, cette aide permettra de maintenir à flot l’économie du pays, au moment où le soutien financier à Kiev est toujours l’objet d’un bras de fer au Congrès américain. Mais si cette question est désormais résolue en Europe, une autre crise s’est invitée à Bruxelles ce jeudi, celle du monde agricole. Les aides dégagées mercredi par le gouvernement français comme les concessions de la Commission européenne – flexibilité sur la question des jachères et rétablissement des droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens s’il s’avère qu’ils bousculent trop nos marchés - n’ont pas semblé trouver grâce aux yeux de la profession, toujours mobilisée en France, Italie, Espagne et Allemagne. Des centaines de tracteurs ont convergé ce jeudi dans la capitale belge pour se faire entendre. Depuis le début du mouvement des agriculteurs, certains dénoncent une "concurrence déloyale" des pays étrangers, notamment des produits ukrainiens. La levée des droits de douanes par Bruxelles au début de la guerre contre la Russie en 2022 pour soutenir le régime ukrainien sont pointés du doigts par les acteurs du secteur, et depuis plusieurs semaines la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie ou la Roumanie, en premières lignes du fait de leur proximité avec l’Ukraine, font pression sur la Commission pour mettre en œuvre des mesures de protection. Parallèlement, en France les blocages continuent et le Premier ministre a fait de nouvelles annonces. Gabriel Attal a notamment promis une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs dès cet été. Le plan "Ecophyto", visant à réduire l'usage des pesticides, est également mis en pause. Bruno Le Maire a de son côté annoncé que les seuils d'exonération seront relevés sur les transmissions des biens agricoles. La FNSEA et les Jeunes agricoles ont appelé à suspendre les blocages. Se dirige-t-on vers la fin des blocages ? L’Ukraine inonde-t-elle vraiment l’Europe de ses produits ? Représente-t-elle une menace pour les agriculteurs français ? Comment l’UE a-t-elle convaincu Viktor Orban de retirer son véto sur l'aide à l'Ukraine ? Nos experts : - Philippe Dessertine, Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance - Sylvie Matelly, Économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors - Marion Van Renterghem, Grand reporter, chroniqueuse - "L’Express" - Cyril Graziani, Chef du service politique - "France télévisions"
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Après des mois de négociation, les Vingt-Sept réunis ce jeudi à Bruxelles sont finalement parvenus à un accord pour une aide militaire de 50 milliards à l’Ukraine. Demandée avec insistance par Volodymyr Zelensky, dont le pays continue d’être bombardé par l’armée de Vladimir Poutine, ce soutien était conditionné à la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Le leader populiste, seul parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a près de deux ans, avait suscité la colère et l’exaspération de ses homologues en décembre dernier, lorsqu’il s’était opposé à cette aide cruciale pour l’Ukraine. Incluse dans une rallonge au budget de l’UE jusqu’en 2027, cette aide permettra de maintenir à flot l’économie du pays, au moment où le soutien financier à Kiev est toujours l’objet d’un bras de fer au Congrès américain.
Mais si cette question est désormais résolue en Europe, une autre crise s’est invitée à Bruxelles ce jeudi, celle du monde agricole. Les aides dégagées mercredi par le gouvernement français comme les concessions de la Commission européenne – flexibilité sur la question des jachères et rétablissement des droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens s’il s’avère qu’ils bousculent trop nos marchés - n’ont pas semblé trouver grâce aux yeux de la profession, toujours mobilisée en France, Italie, Espagne et Allemagne. Des centaines de tracteurs ont convergé ce jeudi dans la capitale belge pour se faire entendre.
Depuis le début du mouvement des agriculteurs, certains dénoncent une "concurrence déloyale" des pays étrangers, notamment des produits ukrainiens. La levée des droits de douanes par Bruxelles au début de la guerre contre la Russie en 2022 pour soutenir le régime ukrainien sont pointés du doigts par les acteurs du secteur, et depuis plusieurs semaines la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie ou la Roumanie, en premières lignes du fait de leur proximité avec l’Ukraine, font pression sur la Commission pour mettre en œuvre des mesures de protection.
Parallèlement, en France les blocages continuent et le Premier ministre a fait de nouvelles annonces. Gabriel Attal a notamment promis une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs dès cet été. Le plan "Ecophyto", visant à réduire l'usage des pesticides, est également mis en pause. Bruno Le Maire a de son côté annoncé que les seuils d'exonération seront relevés sur les transmissions des biens agricoles. La FNSEA et les Jeunes agricoles ont appelé à suspendre les blocages.
Se dirige-t-on vers la fin des blocages ? L’Ukraine inonde-t-elle vraiment l’Europe de ses produits ? Représente-t-elle une menace pour les agriculteurs français ? Comment l’UE a-t-elle convaincu Viktor Orban de retirer son véto sur l'aide à l'Ukraine ?
Après des mois de négociation, les Vingt-Sept réunis ce jeudi à Bruxelles sont finalement parvenus à un accord pour une aide militaire de 50 milliards à l’Ukraine. Demandée avec insistance par Volodymyr Zelensky, dont le pays continue d’être bombardé par l’armée de Vladimir Poutine, ce soutien était conditionné à la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Le leader populiste, seul parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a près de deux ans, avait suscité la colère et l’exaspération de ses homologues en décembre dernier, lorsqu’il s’était opposé à cette aide cruciale pour l’Ukraine. Incluse dans une rallonge au budget de l’UE jusqu’en 2027, cette aide permettra de maintenir à flot l’économie du pays, au moment où le soutien financier à Kiev est toujours l’objet d’un bras de fer au Congrès américain.
Mais si cette question est désormais résolue en Europe, une autre crise s’est invitée à Bruxelles ce jeudi, celle du monde agricole. Les aides dégagées mercredi par le gouvernement français comme les concessions de la Commission européenne – flexibilité sur la question des jachères et rétablissement des droits de douane sur les produits agricoles ukrainiens s’il s’avère qu’ils bousculent trop nos marchés - n’ont pas semblé trouver grâce aux yeux de la profession, toujours mobilisée en France, Italie, Espagne et Allemagne. Des centaines de tracteurs ont convergé ce jeudi dans la capitale belge pour se faire entendre.
Depuis le début du mouvement des agriculteurs, certains dénoncent une "concurrence déloyale" des pays étrangers, notamment des produits ukrainiens. La levée des droits de douanes par Bruxelles au début de la guerre contre la Russie en 2022 pour soutenir le régime ukrainien sont pointés du doigts par les acteurs du secteur, et depuis plusieurs semaines la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Bulgarie ou la Roumanie, en premières lignes du fait de leur proximité avec l’Ukraine, font pression sur la Commission pour mettre en œuvre des mesures de protection.
Parallèlement, en France les blocages continuent et le Premier ministre a fait de nouvelles annonces. Gabriel Attal a notamment promis une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs dès cet été. Le plan "Ecophyto", visant à réduire l'usage des pesticides, est également mis en pause. Bruno Le Maire a de son côté annoncé que les seuils d'exonération seront relevés sur les transmissions des biens agricoles. La FNSEA et les Jeunes agricoles ont appelé à suspendre les blocages.
Se dirige-t-on vers la fin des blocages ? L’Ukraine inonde-t-elle vraiment l’Europe de ses produits ? Représente-t-elle une menace pour les agriculteurs français ? Comment l’UE a-t-elle convaincu Viktor Orban de retirer son véto sur l'aide à l'Ukraine ?
Nos experts :
- Philippe Dessertine, Économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Sylvie Matelly, Économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors
- Marion Van Renterghem, Grand reporter, chroniqueuse - "L’Express"
- Cyril Graziani, Chef du service politique - "France télévisions"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions