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Gaza à noël : Les bombes... et la famine ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Pas de trêve à Gaza. Les habitant de l'enclave palestinienne passent Noël sous les bombes. Cette nuit, 30 personnes sont mortes dans des frappes dans le centre et le sud du territoire, selon le Hamas. Hier, un bombardement attribué à l'armée israélienne a fait au moins 70 morts dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, au centre de la bande de Gaza, toujours d’après la même source. L'armée israélienne n'aura donc laissé aucun répit lors de la veillée. Aujourd'hui, au 80e jour du conflit, l’aviation et l’artillerie israéliennes continuent de bombarder massivement l’enclave. Les civils sont toujours au bord de la famine après plus de deux mois de guerre. Dans son discours de Noël, le pape François a appelé à l’arrêt de la guerre, qu'il a qualifié de "folie sans excuses". Depuis le début du conflit, plus de 20 000 civils auraient trouvé la mort, selon le Hamas, qu'Israël souhaite plus que jamais anéantir. A court terme, il paraît peu probable de voir un allègement du siège complet débuté le 9 octobre dernier, comme une pause dans la massive campagne de bombardements. D'autant que le conflit semble s'étendre en Mer Rouge. Samedi, deux pétroliers et un destroyer américain naviguant y ont été visés par des drones lancés par les rebelles Houthis au Yémen, selon l’armée américaine. Un navire chimiquier a également été touché le même jour au large de l’Inde par un "drone d’attaque tiré depuis l’Iran". L’US Navy a riposté. Ce même samedi un destroyer américain patrouillant dans la zone, l’USS Laboon, a abattu quatre autres drones d’attaque houthis qui le visaient. Ces incidents font suite à une série d'attaques de drones et de missiles menées ces dernières semaines. Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé plus de 100 attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires marchands. Les Houthis répètent qu'ils continueront tant que la nourriture et les médicaments ne rentreraient pas en quantité suffisante dans la bande de Gaza. Alors que la tension ne cesse de monter au Proche Orient, Yahya Sinwar reste introuvable. Originaire de la ville de Khan Younès au sud de la bande de Gaza,l'homme est considéré comme l’architecte des attaques du 7 octobre et donc, l'ennemi public n°1 pour les Israëliens. Il dirige le Hamas dans l’enclave depuis 2017 et il se cacherait actuellement dans des tunnels sous le territoire qu’il administre encore. Pour tenter de saisir sa personnalité, une équipe de C dans l'air a pu rencontrer Michael Kobi, ancien membre du Shin Bet, l’équivalent de la DGSI en France. Ce dernier dresse le portrait du chef du Hamas, qu'il a interrogé à plusieurs reprises dans les années 1990. Yahya Sinwar a en effet passé 22 ans dans les prisons israéliennes avant d'être libéré en 2011, lors d'un échange de prisonniers. Kobi décrit un monstre, un homme intelligent, vif et charismatique qui "n'avait pas de sentiment". Il dit n'avoir "jamais connu quelqu'un d'aussi cruel". "Il avait des yeux d’assassin. Il a tué de ses propres mains. C’est ce qu’il m’a raconté." Loin du fracas de la guerre, en Ile-de-France, des citoyens de différentes confessions se rencontrent pour faire la promotion du vivre ensemble et la laïcité. Après le Noël solidaire et l’Aïd fraternel, des jeunes participent au Hanouka des quartiers. Une initiative dont le principe est simple : distribuer des jeux de société et des chocolats, ainsi que des beignets, tradition de Hanouka, une fête juive. Hier, plus d’une vingtaine de jeunes des quartiers de la Croix-de-Vernailles et de Guinette à Étampes, dans l'Essonne, ont ainsi répondu à l’appel de 14 associations de la région pour organiser l'événement. La situation peut-elle dégénérer au Proche Orient ? Qui est Yahya Sinwar, l'architecte de l'attaque du 7 octobre ? En France, comment apaiser les esprits dans ce contexte de fortes tensions ? Nos invités : Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales - France Inter Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction - Libération Guillaume Ancel, Ancien officier de l’armée française, écrivain Nicole Bacharan, Historienne et politologue spécialiste des États-Unis
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Pas de trêve à Gaza. Les habitant de l'enclave palestinienne passent Noël sous les bombes. Cette nuit, 30 personnes sont mortes dans des frappes dans le centre et le sud du territoire, selon le Hamas. Hier, un bombardement attribué à l'armée israélienne a fait au moins 70 morts dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, au centre de la bande de Gaza, toujours d’après la même source. L'armée israélienne n'aura donc laissé aucun répit lors de la veillée. Aujourd'hui, au 80e jour du conflit, l’aviation et l’artillerie israéliennes continuent de bombarder massivement l’enclave. Les civils sont toujours au bord de la famine après plus de deux mois de guerre. Dans son discours de Noël, le pape François a appelé à l’arrêt de la guerre, qu'il a qualifié de "folie sans excuses".
Depuis le début du conflit, plus de 20 000 civils auraient trouvé la mort, selon le Hamas, qu'Israël souhaite plus que jamais anéantir. A court terme, il paraît peu probable de voir un allègement du siège complet débuté le 9 octobre dernier, comme une pause dans la massive campagne de bombardements.
D'autant que le conflit semble s'étendre en Mer Rouge. Samedi, deux pétroliers et un destroyer américain naviguant y ont été visés par des drones lancés par les rebelles Houthis au Yémen, selon l’armée américaine. Un navire chimiquier a également été touché le même jour au large de l’Inde par un "drone d’attaque tiré depuis l’Iran". L’US Navy a riposté. Ce même samedi un destroyer américain patrouillant dans la zone, l’USS Laboon, a abattu quatre autres drones d’attaque houthis qui le visaient.
Ces incidents font suite à une série d'attaques de drones et de missiles menées ces dernières semaines. Selon le Pentagone, les Houthis, qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé plus de 100 attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires marchands. Les Houthis répètent qu'ils continueront tant que la nourriture et les médicaments ne rentreraient pas en quantité suffisante dans la bande de Gaza.
Alors que la tension ne cesse de monter au Proche Orient, Yahya Sinwar reste introuvable. Originaire de la ville de Khan Younès au sud de la bande de Gaza,l'homme est considéré comme l’architecte des attaques du 7 octobre et donc, l'ennemi public n°1 pour les Israëliens. Il dirige le Hamas dans l’enclave depuis 2017 et il se cacherait actuellement dans des tunnels sous le territoire qu’il administre encore.
Pour tenter de saisir sa personnalité, une équipe de C dans l'air a pu rencontrer Michael Kobi, ancien membre du Shin Bet, l’équivalent de la DGSI en France. Ce dernier dresse le portrait du chef du Hamas, qu'il a interrogé à plusieurs reprises dans les années 1990. Yahya Sinwar a en effet passé 22 ans dans les prisons israéliennes avant d'être libéré en 2011, lors d'un échange de prisonniers. Kobi décrit un monstre, un homme intelligent, vif et charismatique qui "n'avait pas de sentiment". Il dit n'avoir "jamais connu quelqu'un d'aussi cruel". "Il avait des yeux d’assassin. Il a tué de ses propres mains. C’est ce qu’il m’a raconté."
Loin du fracas de la guerre, en Ile-de-France, des citoyens de différentes confessions se rencontrent pour faire la promotion du vivre ensemble et la laïcité. Après le Noël solidaire et l’Aïd fraternel, des jeunes participent au Hanouka des quartiers. Une initiative dont le principe est simple : distribuer des jeux de société et des chocolats, ainsi que des beignets, tradition de Hanouka, une fête juive. Hier, plus d’une vingtaine de jeunes des quartiers de la Croix-de-Vernailles et de Guinette à Étampes, dans l'Essonne, ont ainsi répondu à l’appel de 14 associations de la région pour organiser l'événement.
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En France, comment apaiser les esprits dans ce contexte de fortes tensions ?
Nos invités :
- Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales - France Inter
- Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction - Libération
- Guillaume Ancel, Ancien officier de l’armée française, écrivain
- Nicole Bacharan, Historienne et politologue spécialiste des États-Unis
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions