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Inflation : Mais où est la baisse ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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C'est la première fois, depuis le printemps 2022, que l'inflation est aussi faible. En novembre, elle a atteint 3,4 % sur un an selon l'Insee, contre 4 % en octobre et 4,9 % en septembre. Un ralentissement de la hausse des prix qui concerne particulièrement ceux de l'énergie, de l'alimentation, des produits manufacturés et qui satisfait le ministre de l’Économie. "Globalement, l’inflation aujourd’hui, elle est vaincue et c’est un vrai succès économique", s’est félicité fin novembre Bruno Le Maire sur France Inter, avant de promettre un maintien de l’inflation sous les 4 % d'ici la fin de l'année 2023. Mais la crise inflationniste est-elle véritablement derrière nous ? Si Bercy se fixe un objectif de 2 % à la fin de l'année prochaine, le contexte géopolitique continuera lui aussi de tirer les prix vers le haut, à commencer par la guerre au Moyen-Orient. D’autre part, si l'inflation est en recul, se pose alors la question des taux d’intérêt qui de fait sont plus élevés, ce qui induit moins de financement de l'économie, et du coup un ralentissement économique. La FED a décidé pour l’instant de maintenir ses taux d'intérêt entre 5,25 % et 5,5 %, à l'issue de sa réunion mercredi. La BCE devrait faire de même ce jeudi alors que les investisseurs et économistes débattent de la date d'un premier reflux des taux. Enfin le recul de l'inflation ne signifie pas baisse des prix et le pouvoir d’achat des Français continue d’être fortement impacté. Nombre d’entre eux peinent à joindre les deux bouts et sont contraints de faire des choix drastiques même dans l’alimentaire. Les volumes d’achats dans la Grande distribution (mais pas uniquement) ont ainsi énormément chuté. D’après l’Insee, jamais les Français ne se sont autant serré la ceinture, une première depuis les années 1980. L’institut national de la statistique et des études économiques parle d’une "diète contrainte et historique". Et cela risque encore de s’accentuer avec les nouvelles hausses attendues en début d’année de l’électricité ou encore des assurances... Dans ce contexte, l'ONG Foodwatch dénonce les marges "indécentes" aussi bien de l’agroalimentaire, que de la grande distribution au détriment du consommateur. Avec trois autres associations de défense des consommateurs (UFC-Que choisir, Familles rurales et CLCV), Foodwatch a lancé une pétition et envoyé une lettre au président de la République pour s’élever contre une situation "inacceptable". Reçu à Matignon mercredi, Foodwatch a formulé deux demandes précises : la transparence sur les marges par produit alimentaire de la part des industriels et de la grande distribution, un encadrement des marges sur les produits les plus sains et durables. La directrice générale de l'ONG Karine Jacquemart dénonce un "double scandale", à ses yeux créé par le système : d'un côté, on "laisse" un agriculteur sur cinq sous le seuil de pauvreté, et à l'autre bout de la chaîne, il y a dix millions de Français qui souffrent de précarité alimentaire en 2023. "Et au milieu, on a deux gros acteurs, les industriels qui se cachent derrière leurs profits et la grande distribution qui contrôle 90% du marché, qui passe son temps à jouer à un poker menteur... (..) Il y a urgence à ce que l’État bouge" a-t-elle alerté cette semaine sur RMC. Nos invités : Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction - "Les Échos" Martial You, éditorialiste économique - RTL, auteur de "Les Années 70 sont de retour" Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction - "Challenges" Yves Puget, directeur de la rédaction de- LSA
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C'est la première fois, depuis le printemps 2022, que l'inflation est aussi faible. En novembre, elle a atteint 3,4 % sur un an selon l'Insee, contre 4 % en octobre et 4,9 % en septembre. Un ralentissement de la hausse des prix qui concerne particulièrement ceux de l'énergie, de l'alimentation, des produits manufacturés et qui satisfait le ministre de l’Économie. "Globalement, l’inflation aujourd’hui, elle est vaincue et c’est un vrai succès économique", s’est félicité fin novembre Bruno Le Maire sur France Inter, avant de promettre un maintien de l’inflation sous les 4 % d'ici la fin de l'année 2023.
Mais la crise inflationniste est-elle véritablement derrière nous ? Si Bercy se fixe un objectif de 2 % à la fin de l'année prochaine, le contexte géopolitique continuera lui aussi de tirer les prix vers le haut, à commencer par la guerre au Moyen-Orient. D’autre part, si l'inflation est en recul, se pose alors la question des taux d’intérêt qui de fait sont plus élevés, ce qui induit moins de financement de l'économie, et du coup un ralentissement économique. La FED a décidé pour l’instant de maintenir ses taux d'intérêt entre 5,25 % et 5,5 %, à l'issue de sa réunion mercredi. La BCE devrait faire de même ce jeudi alors que les investisseurs et économistes débattent de la date d'un premier reflux des taux.
Enfin le recul de l'inflation ne signifie pas baisse des prix et le pouvoir d’achat des Français continue d’être fortement impacté. Nombre d’entre eux peinent à joindre les deux bouts et sont contraints de faire des choix drastiques même dans l’alimentaire. Les volumes d’achats dans la Grande distribution (mais pas uniquement) ont ainsi énormément chuté. D’après l’Insee, jamais les Français ne se sont autant serré la ceinture, une première depuis les années 1980. L’institut national de la statistique et des études économiques parle d’une "diète contrainte et historique". Et cela risque encore de s’accentuer avec les nouvelles hausses attendues en début d’année de l’électricité ou encore des assurances...
Dans ce contexte, l'ONG Foodwatch dénonce les marges "indécentes" aussi bien de l’agroalimentaire, que de la grande distribution au détriment du consommateur. Avec trois autres associations de défense des consommateurs (UFC-Que choisir, Familles rurales et CLCV), Foodwatch a lancé une pétition et envoyé une lettre au président de la République pour s’élever contre une situation "inacceptable". Reçu à Matignon mercredi, Foodwatch a formulé deux demandes précises : la transparence sur les marges par produit alimentaire de la part des industriels et de la grande distribution, un encadrement des marges sur les produits les plus sains et durables.
La directrice générale de l'ONG Karine Jacquemart dénonce un "double scandale", à ses yeux créé par le système : d'un côté, on "laisse" un agriculteur sur cinq sous le seuil de pauvreté, et à l'autre bout de la chaîne, il y a dix millions de Français qui souffrent de précarité alimentaire en 2023. "Et au milieu, on a deux gros acteurs, les industriels qui se cachent derrière leurs profits et la grande distribution qui contrôle 90% du marché, qui passe son temps à jouer à un poker menteur... (..) Il y a urgence à ce que l’État bouge" a-t-elle alerté cette semaine sur RMC.
Nos invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction - "Les Échos"
- Martial You, éditorialiste économique - RTL, auteur de "Les Années 70 sont de retour"
- Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction - "Challenges"
- Yves Puget, directeur de la rédaction de- LSA
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions