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Après les émeutes, Marine Le Pen avance ses pions
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Deux semaines après les émeutes, et alors même que le calme semble revenu au lendemain de festivités du 14-Juillet, que va faire l’exécutif ? Si le président de la République a choisi de ne pas se livrer à la traditionnelle interview télévisée devant les Français lors des cérémonies de la Fête nationale, il va parler dans "les prochains jours" a indiqué l’Elysée. Il s’y était engagé le 17 avril dernier en lançant sa séquence des "cent jours d’apaisement" après la conflictuelle réforme des retraites. À l’époque, le chef de l’État avait assuré qu’il reviendrait devant les Français autour du 14 Juillet pour un "premier bilan" des chantiers lancés alors. Le premier sur le travail, pour renouer le dialogue avec les organisations syndicales et lancer des discussions sur les salaires, notamment. Après des mois de bras de fer à cause des retraites, les syndicats ont rencontré la semaine dernière Élisabeth Borne pour aborder ces sujets. Le deuxième chantier portait sur la justice et l’ordre républicain avec l’engagement de renforcer le contrôle de l’immigration illégale et des "annonces fortes" contre la délinquance. Dernier chantier, enfin, celui de l’éducation et de la santé avec la promesse de "désengorger" tous les services d’urgence d’ici à fin 2024. Sur le plan politique, Emmanuel Macron avait également demandé à sa Première ministre de continuer à travailler pour élargir la majorité. Sur tous ces dossiers, Emmanuel Macron est attendu, mais pas seulement. Silencieux depuis les émeutes, il n’a toujours pas donné sa lecture des événements, préférant prendre le temps de consulter et de comprendre avant de parler. Le sujet du remaniement gouvernemental est lui aussi toujours dans l’air avec le sort d’Élisabeth Borne en suspens. Va-t-elle rester ou quitter Matignon ? Et qui pour la remplacer ? Cela fait maintenant plusieurs semaines que les ministres sont dans le flou alors que les rumeurs circulent à toute vitesse et que la Première ministre entend bien occuper le terrain. Elisabeth Borne a ainsi accordé au Parisien une longue interview, publiée le 8 juillet, dans laquelle elle évoque pêle-mêle son bilan, les "100 jours", la transition écologique, mais aussi le remaniement. "J'ai une feuille de route, je délivre et je m'y tiens", y assure la cheffe du gouvernement, ajoutant : "Je ne commente pas les rumeurs". Devant les parlementaires de la majorité réunis à Matignon récemment, elle s'est également félicitée que la "dynamique" de son gouvernement soit "pleinement lancée." Du côté du Rassemblement national, si Marine Le Pen s’est faite plutôt discrète pendant les événements, laissant le patron du parti martelait des formules chocs sur les plateaux télé, elle a fait cette semaine son retour sur le terrain. Mercredi, la présidente des députés RN s’est rendue à Beauvais. Evitant le quartier qui a souffert des nuits de violences car "impossible à sécuriser", la cheffe de file du parti d’extrême droite s’est rendue dans le centre-ville tranquille pour parler d’économie avec des commerçants tandis que Jordan Bardella continue d’occuper le terrain médiatique. Formulant cette semaine son opposition à toute nouvelle dépense publique en faveur des banlieues pour résorber les inégalités, le patron du RN estime que "la jeunesse de la banlieue a été privilégiée par rapport à celle de la ruralité". Une stratégie de la France des champs contre celle des banlieues sur laquelle le Rassemblement national mise pour marquer des points dans l'opinion à la faveur des émeutes. Pendant ce temps dans les quartiers touchés par les violences, habitants et municipalités cherchent à parer au plus pressé. Dans les communes où les centres sociaux ont brulé, il faut trouver des solutions alternatives pour venir en aide aux parents qui travaillent et n’ont plus de lieu d’accueil pour leurs enfants en ce début de vacances scolaires. Se pose aussi la question du transport pour les propriétaires des 5000 véhicules incendiés pendant ces émeutes. Nombre d’associations ont également perdu gros. Certaines ONG ont lancé des cagnottes pour financer les réparations. Nos invités : - Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction de Libération - Ivanne Trippenbach, Journaliste au Monde en charge de l’exécutif - Driss Ait Youssef, Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité globale
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Deux semaines après les émeutes, et alors même que le calme semble revenu au lendemain de festivités du 14-Juillet, que va faire l’exécutif ? Si le président de la République a choisi de ne pas se livrer à la traditionnelle interview télévisée devant les Français lors des cérémonies de la Fête nationale, il va parler dans "les prochains jours" a indiqué l’Elysée. Il s’y était engagé le 17 avril dernier en lançant sa séquence des "cent jours d’apaisement" après la conflictuelle réforme des retraites. À l’époque, le chef de l’État avait assuré qu’il reviendrait devant les Français autour du 14 Juillet pour un "premier bilan" des chantiers lancés alors. Le premier sur le travail, pour renouer le dialogue avec les organisations syndicales et lancer des discussions sur les salaires, notamment. Après des mois de bras de fer à cause des retraites, les syndicats ont rencontré la semaine dernière Élisabeth Borne pour aborder ces sujets. Le deuxième chantier portait sur la justice et l’ordre républicain avec l’engagement de renforcer le contrôle de l’immigration illégale et des "annonces fortes" contre la délinquance. Dernier chantier, enfin, celui de l’éducation et de la santé avec la promesse de "désengorger" tous les services d’urgence d’ici à fin 2024. Sur le plan politique, Emmanuel Macron avait également demandé à sa Première ministre de continuer à travailler pour élargir la majorité.
Sur tous ces dossiers, Emmanuel Macron est attendu, mais pas seulement. Silencieux depuis les émeutes, il n’a toujours pas donné sa lecture des événements, préférant prendre le temps de consulter et de comprendre avant de parler. Le sujet du remaniement gouvernemental est lui aussi toujours dans l’air avec le sort d’Élisabeth Borne en suspens. Va-t-elle rester ou quitter Matignon ? Et qui pour la remplacer ? Cela fait maintenant plusieurs semaines que les ministres sont dans le flou alors que les rumeurs circulent à toute vitesse et que la Première ministre entend bien occuper le terrain. Elisabeth Borne a ainsi accordé au Parisien une longue interview, publiée le 8 juillet, dans laquelle elle évoque pêle-mêle son bilan, les "100 jours", la transition écologique, mais aussi le remaniement. "J'ai une feuille de route, je délivre et je m'y tiens", y assure la cheffe du gouvernement, ajoutant : "Je ne commente pas les rumeurs". Devant les parlementaires de la majorité réunis à Matignon récemment, elle s'est également félicitée que la "dynamique" de son gouvernement soit "pleinement lancée."
Du côté du Rassemblement national, si Marine Le Pen s’est faite plutôt discrète pendant les événements, laissant le patron du parti martelait des formules chocs sur les plateaux télé, elle a fait cette semaine son retour sur le terrain. Mercredi, la présidente des députés RN s’est rendue à Beauvais. Evitant le quartier qui a souffert des nuits de violences car "impossible à sécuriser", la cheffe de file du parti d’extrême droite s’est rendue dans le centre-ville tranquille pour parler d’économie avec des commerçants tandis que Jordan Bardella continue d’occuper le terrain médiatique. Formulant cette semaine son opposition à toute nouvelle dépense publique en faveur des banlieues pour résorber les inégalités, le patron du RN estime que "la jeunesse de la banlieue a été privilégiée par rapport à celle de la ruralité". Une stratégie de la France des champs contre celle des banlieues sur laquelle le Rassemblement national mise pour marquer des points dans l'opinion à la faveur des émeutes.
Pendant ce temps dans les quartiers touchés par les violences, habitants et municipalités cherchent à parer au plus pressé. Dans les communes où les centres sociaux ont brulé, il faut trouver des solutions alternatives pour venir en aide aux parents qui travaillent et n’ont plus de lieu d’accueil pour leurs enfants en ce début de vacances scolaires. Se pose aussi la question du transport pour les propriétaires des 5000 véhicules incendiés pendant ces émeutes. Nombre d’associations ont également perdu gros. Certaines ONG ont lancé des cagnottes pour financer les réparations.
Nosinvités :
- Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Alexandra Schwartzbrod, Directrice adjointe de la rédaction de Libération
- Ivanne Trippenbach, Journaliste au Monde en charge de l’exécutif
- Driss Ait Youssef, Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité globale
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions