La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Ukraine : L'armée russe repasse à l'offensive
C dans l'air- 1 h 6 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Cela fait plus d’un mois que la contre-offensive ukrainienne a démarré et les regards sont désormais tournés vers le front Sud et le Nord-Est. Après une attaque ukrainienne ce week-end qui a partiellement détruit pour la deuxième fois le pont stratégique reliant la Russie à la péninsule de Crimée qu’elle a annexée en 2014, Moscou a décidé de répliquer en ciblant la région d’Odessa tôt ce mercredi pour la deuxième nuit consécutive depuis l’expiration de l’accord céréalier. L'armée russe a détruit 60.000 tonnes de céréales a indiqué le ministre ukrainien de l’Agriculture. "L'infrastructure céréalière des négociants et transporteurs internationaux et ukrainiens a été la plus touchée", a-t-il poursuivi, estimant que "la sécurité alimentaire mondiale est à nouveau en danger" avec ces attaques. Lundi, la Russie avait refusé de reconduire en l’état l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l’alimentation mondiale, accusant l’Ukraine d’utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l’exportation des céréales "à des fins militaires". Parallèlement, l’armée russe a fait état mardi d’une rare avancée sur le front . Les forces russes auraient pris un kilomètre et demi près de Koupiansk, important nœud routier et ferroviaire situé à une centaine de kilomètres à l'est de Kharkiv, au Nord-Est du pays. Une zone où Kiev a constaté une concentration de troupes russes et parle de combats acharnés depuis plusieurs jours. Le colonel Serhiy Cherevaty, porte-parole du groupe des forces orientales ukrainiennes, a ainsi évoqué au début du mois la présence de plus "de 100.000 soldats", "900 chars, plus de 550 systèmes d’artillerie et 370 systèmes de lance-roquettes multiples" dans la zone. La Russie a-t-elle décidé de mener une offensive d’ampleur dans le Nord-Est de l'Ukraine ? Ou s’agit-il d’une simple diversion pour éloigner les troupes ukrainiennes de Bakhmout où elles avancent progressivement ? Et que se passe-t-il à Odessa et en Crimée ? Enfin le kremlin a décidé de mettre fin à l'accord céréalier. Mais quelles en seront conséquences pour les pays du Sud ? Depuis ce mardi minuit, les navires transportant cette marchandise hautement sensible n'ont plus la certitude de pouvoir prendre le large en toute sécurité, bien au contraire. Une décision cynique pour la présidente de la Commission européenne, un acte de cruauté pour l'ambassadrice américaine aux Nations unies car la Russie et l'Ukraine assurent un tiers des exportations mondiales de blé et jusqu'à 100 % des approvisionnements de pays comme l'Égypte, le Soudan ou la Somalie. "La participation à ces accords est un choix, mais les personnes en difficulté partout dans le monde et les pays en développement n'ont pas le choix. Des centaines de millions de personnes sont face à la faim et les consommateurs sont confrontés à une crise mondiale du coût de la vie. Ils vont payer le prix", s'est alarmé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Le président de la République Emmanuel Macron a, de son côté, estimé que son homologue russe Vladimir Poutine a fait "une énorme erreur" en décidant "de faire de la nourriture une arme". Mettre fin à l’accord sur les céréales montre que "le roi est nu, pour ne pas dire le tsar" a-t-il ajouté. Nos experts : - Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Sylvie Matelly, Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales “France Inter”
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Cela fait plus d’un mois que la contre-offensive ukrainienne a démarré et les regards sont désormais tournés vers le front Sud et le Nord-Est. Après une attaque ukrainienne ce week-end qui a partiellement détruit pour la deuxième fois le pont stratégique reliant la Russie à la péninsule de Crimée qu’elle a annexée en 2014, Moscou a décidé de répliquer en ciblant la région d’Odessa tôt ce mercredi pour la deuxième nuit consécutive depuis l’expiration de l’accord céréalier. L'armée russe a détruit 60.000 tonnes de céréales a indiqué le ministre ukrainien de l’Agriculture. "L'infrastructure céréalière des négociants et transporteurs internationaux et ukrainiens a été la plus touchée", a-t-il poursuivi, estimant que "la sécurité alimentaire mondiale est à nouveau en danger" avec ces attaques.
Lundi, la Russie avait refusé de reconduire en l’état l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l’alimentation mondiale, accusant l’Ukraine d’utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l’exportation des céréales "à des fins militaires".
Parallèlement, l’armée russe a fait état mardi d’une rare avancée sur le front . Les forces russes auraient pris un kilomètre et demi près de Koupiansk, important nœud routier et ferroviaire situé à une centaine de kilomètres à l'est de Kharkiv, au Nord-Est du pays. Une zone où Kiev a constaté une concentration de troupes russes et parle de combats acharnés depuis plusieurs jours. Le colonel Serhiy Cherevaty, porte-parole du groupe des forces orientales ukrainiennes, a ainsi évoqué au début du mois la présence de plus "de 100.000 soldats", "900 chars, plus de 550 systèmes d’artillerie et 370 systèmes de lance-roquettes multiples" dans la zone.
La Russie a-t-elle décidé de mener une offensive d’ampleur dans le Nord-Est de l'Ukraine ? Ou s’agit-il d’une simple diversion pour éloigner les troupes ukrainiennes de Bakhmout où elles avancent progressivement ? Et que se passe-t-il à Odessa et en Crimée ? Enfin le kremlin a décidé de mettre fin à l'accord céréalier. Mais quelles en seront conséquences pour les pays du Sud ?
Depuis ce mardi minuit, les navires transportant cette marchandise hautement sensible n'ont plus la certitude de pouvoir prendre le large en toute sécurité, bien au contraire. Une décision cynique pour la présidente de la Commission européenne, un acte de cruauté pour l'ambassadrice américaine aux Nations unies car la Russie et l'Ukraine assurent un tiers des exportations mondiales de blé et jusqu'à 100 % des approvisionnements de pays comme l'Égypte, le Soudan ou la Somalie. "La participation à ces accords est un choix, mais les personnes en difficulté partout dans le monde et les pays en développement n'ont pas le choix. Des centaines de millions de personnes sont face à la faim et les consommateurs sont confrontés à une crise mondiale du coût de la vie. Ils vont payer le prix", s'est alarmé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Le président de la République Emmanuel Macron a, de son côté, estimé que son homologue russe Vladimir Poutine a fait "une énorme erreur" en décidant "de faire de la nourriture une arme". Mettre fin à l’accord sur les céréales montre que "le roi est nu, pour ne pas dire le tsar" a-t-il ajouté.
Nos experts :
- Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU
- Elsa Vidal, Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Sylvie Matelly, Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales “France Inter”
Présenté par : Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions