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OTAN : qui veut faire entrer l'Ukraine ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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Recep Tayyip Erdogan donne le tempo diplomatique lors du sommet de l'Otan qui s'est ouvert aujourd'hui à Vilnius, en Lituanie. Le président turc a en effet donné son accord pour soutenir l'adhésion de la Suède à l'Otan, qu'il bloquait depuis plus d'un an. C'est ce qu'a annoncé hier soir le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, saluant "une journée historique". Quelques heures plus tôt, le dirigeant turc avait lié son soutien à la candidature de la Suède à l'Otan aux négociations d'adhésion de son pays à l'UE. Jens Stoltenberg a aussi indiqué que la Suède avait accepté "en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas". Depuis le début du conflit en Ukraine, Recep Tayyip Erdogan joue les équilibristes, ménageant tour à tour Kiev et Moscou. C'est à l'Ukraine qu'il a récemment fait un cadeau. Samedi dernier, cinq commandants ukrainiens ont en effet été rapatriés de Turquie, brisant un accord passé avec Moscou sur les prisonniers de guerre. Membres du régiment Azov, retranchés dans le complexe sidérurgique d’Azovstal, ils avaient fini par se rendre à l’armée russe après la chute de Marioupol en mai 2022, avec une partie du régiment. Ils avaient ensuite été transférés vers la Turquie dans le cadre d'un échange avec la Russie de 215 militaires en septembre. "Le retour des commandants d’Azov de la Turquie vers l’Ukraine n’est rien d’autre qu’une violation directe des termes des accords existants", a fustigé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Selon lui, tant l’Ukraine que la Turquie ont violé les termes de cet accord qui prévoyait que ces hommes demeurent en Turquie jusqu’à la fin du conflit. Qualifiés par Volodymyr Zelensky de "superhéros", et célébrés en Ukraine pour leur résistance lors du siège de Marioupol, le régiment d'Azov est dénoncé par Moscou pour ses liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens. Alors que sur le front la contre-offensive ukrainienne se poursuit, une annonce de livraison d’armes américaines à Kiev suscite des commentaires mitigés, voire critiques, chez les alliés occidentaux des États-Unis. L’administration Biden a en effet dévoilé vendredi 7 juillet son intention de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine, afin de la soutenir dans sa contre-offensive. Ces armes très controversées peuvent disperser jusqu’à plusieurs centaines de petites charges explosives, et sont accusées de faire beaucoup de victimes civiles collatérales. Elles sont interdites dans de nombreux pays, notamment européens, signataires de la Convention d’Oslo de 2008. Ni les États-Unis, ni l’Ukraine, ni d’ailleurs la Russie, n’ont signé cette convention. Washington n’est donc pas en infraction en décidant d’en livrer à l’armée de Kiev. Mais, vu d'Europe, on ne peut pas voter d’un côté l’interdiction d’un type d’armes, et de l’autre voir d’un bon œil son principal allié en livrer à un pays dont on soutient la cause. D’où le malaise sur le Vieux Continent. Le conflit entre Kiev et Moscou dure maintenant depuis plus d'un an et l'économie ukrainienne a dû s'adapter pour soutenir le plus possible l'effort de guerre. Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le pays à la découverte d'entreprises qui ont opéré une bifurcation de leurs activités afin de les tourner vers l'objectif militaire de reconquête du territoire. Des producteurs de pièces métalliques fournissent ainsi désormais des pièces pour les chars d'assaut. Un garagiste ukrainien, lui, ne fournit plus aujourd'hui que des buggys pour l’armée. Quelle seront les répercussions de ce sommet de l'Otan ? Les États-Unis font-ils une erreur en livrant à l'Ukraine des armes à sous-munitions ? Comment l'économie ukrainienne s'adapte-t-elle pour soutenir l'effort de guerre ? Invités : - Général jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN - Elsa Vidal, rédactric en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Pierre Haroche, maître de conférences en sécurité internationale Université Queen Mary de Londres - Caroline de Camaret, rédactrice en chef Europe - France 24
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Recep Tayyip Erdogan donne le tempo diplomatique lors du sommet de l'Otan qui s'est ouvert aujourd'hui à Vilnius, en Lituanie. Le président turc a en effet donné son accord pour soutenir l'adhésion de la Suède à l'Otan, qu'il bloquait depuis plus d'un an. C'est ce qu'a annoncé hier soir le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, saluant "une journée historique". Quelques heures plus tôt, le dirigeant turc avait lié son soutien à la candidature de la Suède à l'Otan aux négociations d'adhésion de son pays à l'UE. Jens Stoltenberg a aussi indiqué que la Suède avait accepté "en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas".
Depuis le début du conflit en Ukraine, Recep Tayyip Erdogan joue les équilibristes, ménageant tour à tour Kiev et Moscou. C'est à l'Ukraine qu'il a récemment fait un cadeau. Samedi dernier, cinq commandants ukrainiens ont en effet été rapatriés de Turquie, brisant un accord passé avec Moscou sur les prisonniers de guerre. Membres du régiment Azov, retranchés dans le complexe sidérurgique d’Azovstal, ils avaient fini par se rendre à l’armée russe après la chute de Marioupol en mai 2022, avec une partie du régiment. Ils avaient ensuite été transférés vers la Turquie dans le cadre d'un échange avec la Russie de 215 militaires en septembre.
"Le retour des commandants d’Azov de la Turquie vers l’Ukraine n’est rien d’autre qu’une violation directe des termes des accords existants", a fustigé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Selon lui, tant l’Ukraine que la Turquie ont violé les termes de cet accord qui prévoyait que ces hommes demeurent en Turquie jusqu’à la fin du conflit.
Qualifiés par Volodymyr Zelensky de "superhéros", et célébrés en Ukraine pour leur résistance lors du siège de Marioupol, le régiment d'Azov est dénoncé par Moscou pour ses liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens.
Alors que sur le front la contre-offensive ukrainienne se poursuit, une annonce de livraison d’armes américaines à Kiev suscite des commentaires mitigés, voire critiques, chez les alliés occidentaux des États-Unis. L’administration Biden a en effet dévoilé vendredi 7 juillet son intention de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine, afin de la soutenir dans sa contre-offensive.
Ces armes très controversées peuvent disperser jusqu’à plusieurs centaines de petites charges explosives, et sont accusées de faire beaucoup de victimes civiles collatérales. Elles sont interdites dans de nombreux pays, notamment européens, signataires de la Convention d’Oslo de 2008. Ni les États-Unis, ni l’Ukraine, ni d’ailleurs la Russie, n’ont signé cette convention. Washington n’est donc pas en infraction en décidant d’en livrer à l’armée de Kiev. Mais, vu d'Europe, on ne peut pas voter d’un côté l’interdiction d’un type d’armes, et de l’autre voir d’un bon œil son principal allié en livrer à un pays dont on soutient la cause. D’où le malaise sur le Vieux Continent.
Le conflit entre Kiev et Moscou dure maintenant depuis plus d'un an et l'économie ukrainienne a dû s'adapter pour soutenir le plus possible l'effort de guerre.
Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le pays à la découverte d'entreprises qui ont opéré une bifurcation de leurs activités afin de les tourner vers l'objectif militaire de reconquête du territoire. Des producteurs de pièces métalliques fournissent ainsi désormais des pièces pour les chars d'assaut. Un garagiste ukrainien, lui, ne fournit plus aujourd'hui que des buggys pour l’armée.
Quelle seront les répercussions de ce sommet de l'Otan ?
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Invités :
- Général jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Elsa Vidal, rédactric en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Pierre Haroche, maître de conférences en sécurité internationale Université Queen Mary de Londres
- Caroline de Camaret, rédactrice en chef Europe - France 24
Présenté par : Caroline Roux
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions