La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
Pillages, violences... Macron à l'épreuve
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Trois jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, des violences urbaines et émeutes ont encore éclaté dans de nombreuses villes de France hier soir. 2650 incendies sur la voie publique ont été dénombrés et 234 bâtiments dégradés... Les pillages et les destructions se sont poursuivies. C'était notamment le cas à Marseille et à Lyon, alors que la situation s'est un peu calmée en Île-de-France. Pour tenter d'enrayer le cycle des violences, les autorités avaient encore renforcé leurs moyens hier. Dans l'ensemble, la nuit a semblé plus calme que la veille. C'était notamment le cas en Île-de-France où, mises à part quelques tensions aux alentours de minuit à Nanterre et une intervention de la Brav-M dans le secteur des Halles à Paris, le climat ne s'est pas envenimé. Gérald Darmanin, en déplacement dans la nuit à Mantes-la-Jolie pour remercier les forces de l'ordre, a annoncé que les violences ont été d'une "intensité bien moindre". Le ministre de l'Intérieur a annoncé la mobilisation "exceptionnelle" de 45000 policiers et gendarmes pour éviter une quatrième nuit consécutive d'émeutes. À ces effectifs s'ajoutent le déploiement de blindés de la gendarmerie et la poursuite du recours à des unités d'élite comme le GIGN pour faire baisser les tensions de la nuit précédente. Signe de la tension actuelle, le président de la République Emmanuel Macron a annulé une visite d'Etat en Allemagne pour rester dans le pays avec le gouvernement. Après les émeutes de ces dernières nuits, deux syndicats policiers, Alliance et Unsa-Police, majoritaires dans la police nationale, se sont insurgés dans un communiqué contre des "hordes sauvages". Si ce tract incendiaire est révélateur de l’exaspération des troupes, le vocabulaire guerrier employé a provoqué colère et indignation. Les mots choisis par Alliance et Unsa-Police ressemblent en effet à une menace à peine voilée au gouvernement. La classe politique de gauche s'est elle indignée. Jean-Luc Mélenchon, notamment, a affirmé que "les 'syndicats' qui appellent à la guerre civile doivent apprendre à se taire". Devant la polémique, les deux syndicats ont dû rétropédaler. Jean-Luc Mélenchon n'est pas le seul personnage public à avoir réagi à la mort de Nahel, et aux événements qui s'en sont suivis. De gauche à droite de l'échiquier politique, les commentaires sont nombreux depuis quatre jours. La droite d'Eric Ciotti et l'extrême droite de Marine Le Pen rivalisent de mots pour affirmer leur volonté du retour à l'ordre. La cheffe du Rassemblement National, tout comme Eric Zemmour, voit dans ces émeutes une démonstration de l'urgence de tarir drastiquement l'immigration en France. La gauche marche de son côté sur une ligne de crête. Si tous les partis de la Nupes étaient présents à Nanterre pour la marche blanche en soutien à la famille de Nahel, ils ont du mal à parler d'une seule voie. La France insoumise met en avant la nécessité de justice quand le communiste Fabien Roussel appelle, lui, à la fin des violences. À l'étranger, les émeutes qui secouent la France sont suivies de près. En Europe et au-delà, le traitement de ces événements par la presse varie selon que ces pays mettent l'accent sur les questions sécuritaires, culturelles, migratoires ou encore raciales. En Russie, on s'amuse des images d'Emmanuel Macron présent a un concert mercredi soir, pendant que de nombreuses villes brûlaient. Aux États-Unis et en Allemagne, on est marqué par le niveau de racisme de la police française. Les médias britanniques s'inquiètent de leur côté de l'organisation des Jeux Olympiques, qui doivent se tenir dans un an à Paris. Que s’est-il passé la nuit dernière ? Quelle est la réaction de la classe politique à ces émeutes ? Comment la presse étrangère parle-t-elle de ces événements ? Nos Invités : - Driss Ait Youssef, Docteur en droit public - Spécialiste des questions de sécurité - Soazig Quemener, Rédactrice en chef du service politique - "Marianne" - Aurelie Herbemont, Journaliste au service politique “RTL” - Christophe Barbier, Éditorialiste politique, Conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 6h C dans l'air Trump : l'outrance, la surenchère... et la victoire ? diffusé le 22/10 | 1 h 3 min
- C dans l'air plus que 2j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Trois jours après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, des violences urbaines et émeutes ont encore éclaté dans de nombreuses villes de France hier soir. 2650 incendies sur la voie publique ont été dénombrés et 234 bâtiments dégradés... Les pillages et les destructions se sont poursuivies. C'était notamment le cas à Marseille et à Lyon, alors que la situation s'est un peu calmée en Île-de-France.
Pour tenter d'enrayer le cycle des violences, les autorités avaient encore renforcé leurs moyens hier. Dans l'ensemble, la nuit a semblé plus calme que la veille. C'était notamment le cas en Île-de-France où, mises à part quelques tensions aux alentours de minuit à Nanterre et une intervention de la Brav-M dans le secteur des Halles à Paris, le climat ne s'est pas envenimé. Gérald Darmanin, en déplacement dans la nuit à Mantes-la-Jolie pour remercier les forces de l'ordre, a annoncé que les violences ont été d'une "intensité bien moindre".
Le ministre de l'Intérieur a annoncé la mobilisation "exceptionnelle" de 45000 policiers et gendarmes pour éviter une quatrième nuit consécutive d'émeutes. À ces effectifs s'ajoutent le déploiement de blindés de la gendarmerie et la poursuite du recours à des unités d'élite comme le GIGN pour faire baisser les tensions de la nuit précédente.
Signe de la tension actuelle, le président de la République Emmanuel Macron a annulé une visite d'Etat en Allemagne pour rester dans le pays avec le gouvernement.
Après les émeutes de ces dernières nuits, deux syndicats policiers, Alliance et Unsa-Police, majoritaires dans la police nationale, se sont insurgés dans un communiqué contre des "hordes sauvages". Si ce tract incendiaire est révélateur de l’exaspération des troupes, le vocabulaire guerrier employé a provoqué colère et indignation. Les mots choisis par Alliance et Unsa-Police ressemblent en effet à une menace à peine voilée au gouvernement. La classe politique de gauche s'est elle indignée. Jean-Luc Mélenchon, notamment, a affirmé que "les 'syndicats' qui appellent à la guerre civile doivent apprendre à se taire". Devant la polémique, les deux syndicats ont dû rétropédaler.
Jean-Luc Mélenchon n'est pas le seul personnage public à avoir réagi à la mort de Nahel, et aux événements qui s'en sont suivis. De gauche à droite de l'échiquier politique, les commentaires sont nombreux depuis quatre jours. La droite d'Eric Ciotti et l'extrême droite de Marine Le Pen rivalisent de mots pour affirmer leur volonté du retour à l'ordre. La cheffe du Rassemblement National, tout comme Eric Zemmour, voit dans ces émeutes une démonstration de l'urgence de tarir drastiquement l'immigration en France. La gauche marche de son côté sur une ligne de crête. Si tous les partis de la Nupes étaient présents à Nanterre pour la marche blanche en soutien à la famille de Nahel, ils ont du mal à parler d'une seule voie. La France insoumise met en avant la nécessité de justice quand le communiste Fabien Roussel appelle, lui, à la fin des violences.
À l'étranger, les émeutes qui secouent la France sont suivies de près. En Europe et au-delà, le traitement de ces événements par la presse varie selon que ces pays mettent l'accent sur les questions sécuritaires, culturelles, migratoires ou encore raciales. En Russie, on s'amuse des images d'Emmanuel Macron présent a un concert mercredi soir, pendant que de nombreuses villes brûlaient. Aux États-Unis et en Allemagne, on est marqué par le niveau de racisme de la police française. Les médias britanniques s'inquiètent de leur côté de l'organisation des Jeux Olympiques, qui doivent se tenir dans un an à Paris.
Que s’est-il passé la nuit dernière ? Quelle est la réaction de la classe politique à ces émeutes ? Comment la presse étrangère parle-t-elle de ces événements ?
Nos Invités :
- Driss Ait Youssef, Docteur en droit public - Spécialiste des questions de sécurité
- Soazig Quemener, Rédactrice en chef du service politique - "Marianne"
- Aurelie Herbemont, Journaliste au service politique “RTL”
- Christophe Barbier, Éditorialiste politique, Conseiller de la rédaction - "Franc-Tireur"
Présenté par : Maya Lauqué
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions