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Ado tué par un policier : la polémique et la colère
C dans l'air- 1 h 5 min
- Français
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- tous publics
Des tensions ont secoué plusieurs villes cette nuit après que le jeune Nahel, 17 ans, a été tué mardi à Nanterre par un policier qui a tiré avec son arme, après un refus d’obtempérer. Les policiers ont affirmé qu’il était en train de foncer sur eux, mais cette version est contredite par des images filmées par des témoins. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux depuis hier montre deux policiers contrôler une voiture jaune. L’un d’entre eux, debout, accoudé sur le pare-brise, tient le conducteur en joue avec son pistolet. Quand le conducteur redémarre, le policier tire à bout portant depuis le côté du véhicule. La vidéo est devenue virale suscitant une avalanche de réactions. Le ministre de l’Intérieur a évoqué ce mercredi matin "des images extrêmement choquantes et apparemment non conformes à ce que nous souhaitons" en matière de maintien de l’ordre. Tout en se disant "très attaché à la présomption d’innocence", Gérald Darmanin a assuré que toutes les sanctions seront prises contre le policier auteur du coup de feu mortel "si elles doivent avoir lieu". Après le décès du jeune Naël, le parquet a ouvert deux enquêtes, l'une pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, l'autre, confiée à l’IGPN, pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. Le policier, auteur du tir mortel, est actuellement en garde à vue. Mais elle est "arrivée tardivement puisqu'il a été placé en garde à vue dans l'après-midi pour des faits qui ont lieu à 8h30", a regretté l’un des avocats de la famille qui s'inquiète que le policier ait "pu se mettre d’accord avec son collègue. Il y a pu avoir une disparition des preuves, ou des pressions sur les témoins". Me Yassine Bouzrou a également annoncé le dépôt de deux plaintes, une pour homicide volontaire et l’autre pour faux en écriture publique. La mère de l’adolescent a appelé "à une marche blanche" ce jeudi partant de la préfecture des Hauts-de-Seine. En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a dit "l'émotion de la Nation". "Un adolescent tué c'est inexplicable, inexcusable", a insisté le président de la République depuis Marseille. "Je souhaite que la justice fasse son travail avec célérité", a indiqué le chef de l’État appelant au "calme pour que la justice se fasse". "Nous n'avons pas besoin d'un embrasement", a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement a également lancé un "appel au calme" alors que le drame a entraîné dans la nuit des violences urbaines dans plusieurs villes du pays et que la colère s’exprime sur les réseaux sociaux. Plusieurs sportifs, acteurs ou chanteurs ont aussi fait part de leur indignation. C’est le cas notamment d’Omar Sy, de Médine ou encore de Kylian Mbappé. Un drame qui relance le débat sur l’interprétation et la réponse apportée par les forces de l’ordre concernant les refus d’obtempérer, le délit de fuite et la légitime défense. L’an dernier, treize personnes ont été tuées lors d’un refus d’obtempérer. Un chiffre en très forte augmentation comme l’usage des armes par les policiers depuis 2017 et la modification de la loi relative à la sécurité publique encadrant l'usage des armes par les forces de l'ordre. Les écologistes estiment qu’il est urgent de revenir sur cette loi trop "ambiguë dans sa formulation et qui permet aux policiers une lecture très discutable quant à l'usage du feu". La France insoumise appelle également à revoir la doctrine policière et la loi sur la légitime défense. Alors que s’est-il passé hier matin à Nanterre ? Que dit la loi relative à la sécurité publique encadrant l'usage des armes par les forces de l'ordre ? Comment fonctionne l’IGPN, la "police des polices" ? L’institution est souvent accusée de "blanchir" les policiers sur qui elle enquête. Qu’en est-il réellement ? Invités : - Alain Bauer, professeur de criminologie - CNAM - Mathieu Zagrodzki, docteur en science politique - Institut d’Études Politiques de Paris. - Vincent Brengarth, avocat au Barreau de Paris - Yael Goosz, éditorialiste politique- "France inter"
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Des tensions ont secoué plusieurs villes cette nuit après que le jeune Nahel, 17 ans, a été tué mardi à Nanterre par un policier qui a tiré avec son arme, après un refus d’obtempérer. Les policiers ont affirmé qu’il était en train de foncer sur eux, mais cette version est contredite par des images filmées par des témoins. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux depuis hier montre deux policiers contrôler une voiture jaune. L’un d’entre eux, debout, accoudé sur le pare-brise, tient le conducteur en joue avec son pistolet. Quand le conducteur redémarre, le policier tire à bout portant depuis le côté du véhicule. La vidéo est devenue virale suscitant une avalanche de réactions.
Le ministre de l’Intérieur a évoqué ce mercredi matin "des images extrêmement choquantes et apparemment non conformes à ce que nous souhaitons" en matière de maintien de l’ordre. Tout en se disant "très attaché à la présomption d’innocence", Gérald Darmanin a assuré que toutes les sanctions seront prises contre le policier auteur du coup de feu mortel "si elles doivent avoir lieu". Après le décès du jeune Naël, le parquet a ouvert deux enquêtes, l'une pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, l'autre, confiée à l’IGPN, pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. Le policier, auteur du tir mortel, est actuellement en garde à vue. Mais elle est "arrivée tardivement puisqu'il a été placé en garde à vue dans l'après-midi pour des faits qui ont lieu à 8h30", a regretté l’un des avocats de la famille qui s'inquiète que le policier ait "pu se mettre d’accord avec son collègue. Il y a pu avoir une disparition des preuves, ou des pressions sur les témoins". Me Yassine Bouzrou a également annoncé le dépôt de deux plaintes, une pour homicide volontaire et l’autre pour faux en écriture publique. La mère de l’adolescent a appelé "à une marche blanche" ce jeudi partant de la préfecture des Hauts-de-Seine.
En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a dit "l'émotion de la Nation". "Un adolescent tué c'est inexplicable, inexcusable", a insisté le président de la République depuis Marseille. "Je souhaite que la justice fasse son travail avec célérité", a indiqué le chef de l’État appelant au "calme pour que la justice se fasse". "Nous n'avons pas besoin d'un embrasement", a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement a également lancé un "appel au calme" alors que le drame a entraîné dans la nuit des violences urbaines dans plusieurs villes du pays et que la colère s’exprime sur les réseaux sociaux. Plusieurs sportifs, acteurs ou chanteurs ont aussi fait part de leur indignation. C’est le cas notamment d’Omar Sy, de Médine ou encore de Kylian Mbappé.
Un drame qui relance le débat sur l’interprétation et la réponse apportée par les forces de l’ordre concernant les refus d’obtempérer, le délit de fuite et la légitime défense. L’an dernier, treize personnes ont été tuées lors d’un refus d’obtempérer. Un chiffre en très forte augmentation comme l’usage des armes par les policiers depuis 2017 et la modification de la loi relative à la sécurité publique encadrant l'usage des armes par les forces de l'ordre. Les écologistes estiment qu’il est urgent de revenir sur cette loi trop "ambiguë dans sa formulation et qui permet aux policiers une lecture très discutable quant à l'usage du feu". La France insoumise appelle également à revoir la doctrine policière et la loi sur la légitime défense.
Alors que s’est-il passé hier matin à Nanterre ? Que dit la loi relative à la sécurité publique encadrant l'usage des armes par les forces de l'ordre ? Comment fonctionne l’IGPN, la "police des polices" ? L’institution est souvent accusée de "blanchir" les policiers sur qui elle enquête. Qu’en est-il réellement ?
Invités :
- Alain Bauer, professeur de criminologie - CNAM
- Mathieu Zagrodzki, docteur en science politique - Institut d’Études Politiques de Paris.
- Vincent Brengarth, avocat au Barreau de Paris
- Yael Goosz, éditorialiste politique- "France inter"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions