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C dans l'air

L'Europe, l'Iran et le roi dollar

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La Bulgarie accueille depuis hier les chefs d'Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne. Prévu de longue date, ce sommet devait être l'occasion d'évoquer les relations entre l'UE et les Balkans, une première depuis quinze ans. Mais, la réunion des Européens s’est muée en sommet de crise depuis la décision du président américain de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien. Dans la foulée de la répudiation du pacte signé en 2015, Donald Trump a décidé de réinstaurer des sanctions contre l’Iran. Et, il menace désormais de sanctionner les entreprises européennes, qui continueraient à faire du commerce avec Téhéran. Comment résoudre ce casse-tête politico-commercial ? C'est désormais tout l'enjeu du sommet des Vingt-Huit qui entendent échafauder un plan de sauvetage de l'accord nucléaire et protéger les entreprises de l’UE revenues en Iran depuis 2016 d’un projet de sanctions américaines. Mais la partie qui se joue dépasse de loin le cadre iranien. Il s'agit pour les dirigeants européens de montrer également qu'une Europe souveraine peut émerger comme acteur international, indépendant de l'allié américain. La France y est fermement décidée. Car « si nous acceptons que d'autres grandes puissances, y compris alliées (…), se mettent en situation de décider pour nous notre diplomatie, notre sécurité, parfois en nous faisant courir les pires risques, alors nous ne sommes plus souverains », a déclaré Emmanuel Macron dès le premier jour. L’Elysée et le président du Conseil, Donald Tusk, dénoncent l’adversaire et sont partisans de la plus grande fermeté à l’égard de Washington. Mais ils manquent de soutiens. Depuis hier, les Vingt-Huit s’en sont tenus aux grands principes : « On ne cède pas face à Trump ». Néanmoins jusqu’où ira leur détermination quand il s’agira de prendre des décisions concrètes ? Sommes-nous à la veille d’une guerre commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis ? Et quelles en seraient les conséquences ? Invités : - Philippe Dessertine, économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le talent et les assassins », chez Anne Carrière - Béatrice Mathieu, rédactrice en chef adjointe à l’Express, chef du service économie - Elvire Fabry, chercheure senior à l’institut Jacques Delors, think tank européen basé à Paris, spécialiste de la politique commerciale européenne - Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle et L’Usine digitale, auteure « Le suicide du capitalisme », publié chez Robert LaffontEn savoir plus

La Bulgarie accueille depuis hier les chefs d'Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne. Prévu de longue date, ce sommet devait être l'occasion d'évoquer les relations entre l'UE et les Balkans, une première depuis quinze ans. Mais, la réunion des Européens s’est muée en sommet de crise depuis la décision du président américain de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien. Dans la foulée de la répudiation du pacte signé en 2015, Donald Trump a décidé de réinstaurer des sanctions contre l’Iran. Et, il menace désormais de sanctionner les entreprises européennes, qui continueraient à faire du commerce avec Téhéran.

Comment résoudre ce casse-tête politico-commercial ? C'est désormais tout l'enjeu du sommet des Vingt-Huit qui entendent échafauder un plan de sauvetage de l'accord nucléaire et protéger les entreprises de l’UE revenues en Iran depuis 2016 d’un projet de sanctions américaines. Mais la partie qui se joue dépasse de loin le cadre iranien. Il s'agit pour les dirigeants européens de montrer également qu'une Europe souveraine peut émerger comme acteur international, indépendant de l'allié américain. La France y est fermement décidée. Car « si nous acceptons que d'autres grandes puissances, y compris alliées (…), se mettent en situation de décider pour nous notre diplomatie, notre sécurité, parfois en nous faisant courir les pires risques, alors nous ne sommes plus souverains », a déclaré Emmanuel Macron dès le premier jour.

L’Elysée et le président du Conseil, Donald Tusk, dénoncent l’adversaire et sont partisans de la plus grande fermeté à l’égard de Washington. Mais ils manquent de soutiens. Depuis hier, les Vingt-Huit s’en sont tenus aux grands principes : « On ne cède pas face à Trump ». Néanmoins jusqu’où ira leur détermination quand il s’agira de prendre des décisions concrètes ? Sommes-nous à la veille d’une guerre commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis ? Et quelles en seraient les conséquences ?

Invités :

- Philippe Dessertine, économiste, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le talent et les assassins », chez Anne Carrière

- Béatrice Mathieu, rédactrice en chef adjointe à l’Express, chef du service économie

- Elvire Fabry, chercheure senior à l’institut Jacques Delors, think tank européen basé à Paris, spécialiste de la politique commerciale européenne

- Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle et L’Usine digitale, auteure « Le suicide du capitalisme », publié chez Robert Laffont

Présenté par :
Caroline Roux, Bruce Toussaint