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C dans l'airTaxe foncière : l'incroyable flambée

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Les propriétaires d'un appartement, d'une maison, d'un local commercial ou d'une place de parking ne la paieront qu'en octobre prochain, mais elle est déjà au cœur des discussions. Après une forte hausse en 2022, la taxe foncière va flamber en 2023. En raison de l’inflation, elle devrait augmenter cette année d'au moins de 7,1 % d'après le coefficient forfaitaire publié par l'INSEE. Et cette hausse sera encore plus importante dans certaines communes, qui ont elles-mêmes voté une augmentation pour, expliquent-elles, compenser la baisse des dotations de l'Etat, notamment après la disparition de la taxe d'habitation pour les résidences principales et faire face au fort contexte inflationniste. Ainsi la taxe foncière des Lyonnais va croitre de 16 % au total, à Metz ce sera + 22 %, à Annemasse + 25 %, à Fontenay-aux-Roses + 30 %, à Grenoble + 34 %… Et la palme revient sans conteste à Paris, avec une taxe foncière qui va s’envoler, d’un coup, de 62,3 % ! Parmi les rares villes qui ont décidé de ne pas voter une hausse de la taxe foncière et donc de s’en tenir aux 7,1 % de revalorisation forfaitaire, on trouve Lille, Nantes ou Marseille. Les propriétaires s’apprêtent donc à subir une hausse inédite et généralisée de leur impôt foncier. Pour le président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), "la variable d'ajustement sera une nouvelle fois les propriétaires. Si on regarde sur 10 ans, l'évolution de la taxe foncière, c'est trois fois l'inflation et trois fois l'évolution des loyers", se désole-t-il. Et de pointer un risque sociétal : "les classes moyennes ne pourront plus rester chez eux, notamment les personnes âgées. Et pour les propriétaires bailleurs c'est encore pire puisque le modèle économique explose avec des rendements négatifs sur plus de la moitié du territoire". Des classes moyennes qui commencent, elles aussi, à souffrir de la hausse des prix et sont désormais au cœur des préoccupations de l’exécutif. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement dit ainsi vouloir répondre au "décrochage" et au "déclassement" de cette catégorie de Français. Le ministre du Budget, Gabriel Attal, s’est notamment engagé le mois dernier à "continuer à bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes", évoquant des mesures sur les salaires et les services publics. La Première ministre, Elisabeth Borne, a parlé de "baisse d’impôt pour les classes moyennes d’ici à la fin du quinquennat". A cette promesse, Emmanuel Macron a ajouté un chiffre : 2 milliards d’euros. "J’ai demandé au gouvernement de me faire des propositions pour que [ces 2 milliards d’euros de baisse] se concentrent sur ces classes moyennes", a affirmé le chef de l’Etat dans un entretien sur TF1, le 15 mai. "C’est-à-dire les Français et les Françaises qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd’hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n’est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois". Mais à ce stade pas grand-chose n’a filtré des projets de l’exécutif, ni sur le calendrier ni sur le format de cette nouvelle baisse d’impôt dont pourrait bénéficier la classe moyenne. Une catégorie de Français, aux contours très flous, qui voient les dépenses contraintes peser de plus en plus lourd dans leur budget. Assurances, énergie (gaz, EDF, carburant), logement, assurances, alimentation, téléphone … Ces dépenses incompressibles et difficilement évitables ont augmenté de 100 euros en six mois selon une dernière étude Lesfurets avec CSA Research. En moyenne, elles absorbent 36 % du budget familial, mais, pour une famille modeste composée de 2 enfants, elles représentent plus de la moitié des revenus. Dans ce contexte, certains ménages (presque 20 %) doivent se résoudre à piocher dans leurs économies ou à s’endetter avec des petits crédits pour boucler leurs fins de mois. Une inflation et un contexte économique difficile qui ont également des répercussions sur les animaux de compagnie. Si certains propriétaires choisissent de se serrer la ceinture, les abandons ont augmenté de 15 % au premier trimestre 2023 et les refuges de la SPA sont saturés. En parallèle, les adoptions stagnent. Invités : - Robin Rivaton, é conomiste - Membre du conseil scientifique de la Fondapol - François Ecalle, a ncien rapporteur général de la Cour des Comptes - Président de Fipeco.fr - Olivier Babeau, e ssayiste, président de l'Institut Sapiens - Nathalie Mauret, j ournaliste politique - Groupe de presse régionale EbraEn savoir plus

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Les propriétaires d'un appartement, d'une maison, d'un local commercial ou d'une place de parking ne la paieront qu'en octobre prochain, mais elle est déjà au cœur des discussions. Après une forte hausse en 2022, la taxe foncière va flamber en 2023. En raison de l’inflation, elle devrait augmenter cette année d'au moins de 7,1 % d'après le coefficient forfaitaire publié par l'INSEE. Et cette hausse sera encore plus importante dans certaines communes, qui ont elles-mêmes voté une augmentation pour, expliquent-elles, compenser la baisse des dotations de l'Etat, notamment après la disparition de la taxe d'habitation pour les résidences principales et faire face au fort contexte inflationniste.

Ainsi la taxe foncière des Lyonnais va croitre de 16 % au total, à Metz ce sera + 22 %, à Annemasse + 25 %, à Fontenay-aux-Roses + 30 %, à Grenoble + 34 %… Et la palme revient sans conteste à Paris, avec une taxe foncière qui va s’envoler, d’un coup, de 62,3 % ! Parmi les rares villes qui ont décidé de ne pas voter une hausse de la taxe foncière et donc de s’en tenir aux 7,1 % de revalorisation forfaitaire, on trouve Lille, Nantes ou Marseille.
Les propriétaires s’apprêtent donc à subir une hausse inédite et généralisée de leur impôt foncier. Pour le président de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), "la variable d'ajustement sera une nouvelle fois les propriétaires. Si on regarde sur 10 ans, l'évolution de la taxe foncière, c'est trois fois l'inflation et trois fois l'évolution des loyers", se désole-t-il. Et de pointer un risque sociétal : "les classes moyennes ne pourront plus rester chez eux, notamment les personnes âgées. Et pour les propriétaires bailleurs c'est encore pire puisque le modèle économique explose avec des rendements négatifs sur plus de la moitié du territoire".
Des classes moyennes qui commencent, elles aussi, à souffrir de la hausse des prix et sont désormais au cœur des préoccupations de l’exécutif. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement dit ainsi vouloir répondre au "décrochage" et au "déclassement" de cette catégorie de Français. Le ministre du Budget, Gabriel Attal, s’est notamment engagé le mois dernier à "continuer à bâtir un plan Marshall pour les classes moyennes", évoquant des mesures sur les salaires et les services publics. La Première ministre, Elisabeth Borne, a parlé de "baisse d’impôt pour les classes moyennes d’ici à la fin du quinquennat". A cette promesse, Emmanuel Macron a ajouté un chiffre : 2 milliards d’euros. "J’ai demandé au gouvernement de me faire des propositions pour que [ces 2 milliards d’euros de baisse] se concentrent sur ces classes moyennes", a affirmé le chef de l’Etat dans un entretien sur TF1, le 15 mai. "C’est-à-dire les Français et les Françaises qui travaillent dur, qui veulent bien élever leurs enfants et qui aujourd’hui, parce que le coût de la vie a monté, parce que la dynamique des salaires n’est pas toujours là, ont du mal à boucler la fin du mois".
Mais à ce stade pas grand-chose n’a filtré des projets de l’exécutif, ni sur le calendrier ni sur le format de cette nouvelle baisse d’impôt dont pourrait bénéficier la classe moyenne. Une catégorie de Français, aux contours très flous, qui voient les dépenses contraintes peser de plus en plus lourd dans leur budget. Assurances, énergie (gaz, EDF, carburant), logement, assurances, alimentation, téléphone … Ces dépenses incompressibles et difficilement évitables ont augmenté de 100 euros en six mois selon une dernière étude Lesfurets avec CSA Research. En moyenne, elles absorbent 36 % du budget familial, mais, pour une famille modeste composée de 2 enfants, elles représentent plus de la moitié des revenus. Dans ce contexte, certains ménages (presque 20 %) doivent se résoudre à piocher dans leurs économies ou à s’endetter avec des petits crédits pour boucler leurs fins de mois. Une inflation et un contexte économique difficile qui ont également des répercussions sur les animaux de compagnie. Si certains propriétaires choisissent de se serrer la ceinture, les abandons ont augmenté de 15 % au premier trimestre 2023 et les refuges de la SPA sont saturés. En parallèle, les adoptions stagnent.

Invités:

- Robin Rivaton, économiste - Membre du conseil scientifique de la Fondapol
- François Ecalle, ancien rapporteur général de la Cour des Comptes - Président de Fipeco.fr
- Olivier Babeau, essayiste, président de l'Institut Sapiens
- Nathalie Mauret, journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra
Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé