Impôts : en avons-nous pour notre argent ?
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La promesse n'est pas passé inaperçue. Mercredi dernier, Gabriel Attal, affirme que de nouvelles baisses d’impôts auront lieu au cours du quinquennat pour les classes moyennes. Le ministre chargé des Comptes publics, qui n'a pas apporté plus de précisions sur les Français concernés, a indiqué que ces baisses seront réalisées dans la volonté de bâtir un « plan Marshall pour les classes moyennes ». Une annonce qui n'est pas du goût de tous les économistes, alors que l’agence de notation financière Fitch a rétrogradé la note de la France de « AA » à « AA- », un signe de méfiance par rapport à la capacité de réforme du gouvernement français après les mouvements sociaux déclenchés par la réforme des retraites.
En attendant, le ministère des comptes publics a lancé mardi dernier un site Internet intitulé « En avoir pour mes impôts ». Dans un contexte où le consentement à l'imposition est de plus en plus difficile, ce site vise à détailler les dépenses de l’État dans l’entretien des services publics. Une démarche qui s’accompagne d’une consultation en ligne destinée à savoir comment les contribuables souhaitent que cet argent soit utilisé.
Autre annonce du gouvernement : un renforcement de la lute contre la fraude sociale et fiscale. « Des mesures fortes » sont à venir, assure l'exécutif, quelques jours après la polémique suscitée par les propos de Bruno Le Maire sur ceux qui envoient leurs aides sociales vers leur pays d'origine. Parmi ces mesures fortes, Attal souhaiterait doubler les effectifs du service d'enquête judiciaire.
Dans certains départements justement, comme dans les Alpes-Maritimes, des brigades d'enquêteurs sont déjà déployées pour traquer les fraudeurs, notamment à l'aide des réseaux sociaux. Mais cette lutte contre la fraude sociale est jugée disproportionnée pour l'opposition, qui aimerait plutôt se concentrer sur la fraude fiscale, autrement plus importante.
Pendant ce temps, des Assisses des concessions d'autoroute devraient avoir lieu d'ici l'été. Le gouvernement a demandé au Conseil d'État de quelle manière il serait possible de raccourcir la durée des concessions de certaines sociétés autoroutières plus rentables que prévu. Le sujet des autoroutes a toujours été sensible en France, il est même devenu un symbole lors du mouvement des Gilets jaunes. La question de leur nationalisation est un serpent de mer dans le débat public.
Alors, qui bénéficiera de ces baisses d'impôts promises par le gouvernement ? Quelles mesures pourrait déployer le gouvernement contre la fraude sociale et la fraude fiscale ? Faut-il en finir avec les concessions autoroutières ?
- Nicolas Bouzou - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès
- François Ecalle - Ancien rapporteur général de la Cour des Comptes – Président de Fipeco.fr
- Sophie Fay - Journaliste au Monde - spécialiste des questions de transports
- Anne-Sophie Alsif - Cheffe économiste BDO France - Cabinet d’analyse économique
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé