La Chine prête à armer Poutine ?
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 3h C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Un peu plus d’un an après le début de l’invasion russe en Ukraine, le conflit se poursuit et aucune perspective d’issue à cette crise ne se dessine. Au contraire, les autorités russes, à commencer par Vladimir Poutine dans un entretien à la télévision ce dimanche, accusent l’Otan de prendre directement part à la guerre en Ukraine en livrant des armes à Kiev et les Occidentaux de vouloir détruire la Russie. À l’inverse, les États-Unis reprochent au maître du Kremlin sa stratégie jusqu’au-boutiste et mettent en garde la Chine sur l’envoi d’armes à la Russie.
Le directeur de la CIA, William Burns, s'est en effet dit "convaincu", dimanche sur la chaîne CBS, que Pékin envisage de fournir des armes à Moscou dans sa guerre en Ukraine, même si aucune décision ferme n’aurait encore été prise par la Chine d’après le patron du renseignement américain. Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a lui réaffirmé, hier sur CNN, la mise en garde de Washington contre les "conséquences" d’un tel scénario. "Envoyer de l’aide militaire à la Russie en ce moment […] serait une grave erreur et la Chine devrait ne pas y prendre part". La guerre en Ukraine pose de "sérieuses complications" pour les Chinois mais si Pékin décidait de franchir le pas, cela engendrerait de "vrais coûts" pour elle, a-t-il averti.
Cet avertissement américain survient dans un contexte de fortes tensions entre les deux premières puissances mondiales, en particulier en mer de Chine méridionale où les incursions se multiplient et la course aux armements s’intensifie. Les États-Unis viennent ainsi de signer un accord avec les Philippines qui permet aux soldats américains d’accéder librement à quatre nouvelles bases militaires essentiellement au nord de l’archipel. Dorénavant les soldats américains pourront accéder à neuf bases militaires philippines en tout, et y stocker du matériel et des munitions. Une mauvaise nouvelle pour l’Empire du Milieu tant l’archipel occupe une place stratégique dans cette zone où Washington tente d’endiguer l’influence de Pékin, en renforçant également son soutien à Taïwan que la Chine revendique comme son propre territoire.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a expliqué la semaine dernière que l’île allait renforcer ses liens militaires avec les États-Unis pour freiner "l’expansionnisme autoritaire". Parallèlement, on a appris que l’armée américaine allait envoyer dans les prochains mois entre 100 et 200 soldats sur l’île pour des sessions de formation aux armements américains et des manœuvres, alors qu’ils ne sont qu’une trentaine actuellement.
Une course aux armements que l’on retrouve également en Europe. Stocks stratégiques, diversification des approvisionnements, relocalisation… L’électrochoc de la guerre en Ukraine affecte aussi les usines, sommées de produire plus et plus vite, notamment en France où les stocks de munitions achetés à la Belgique et les fusils d’assaut à l’Allemagne sont au plus bas.
Alors jusqu'où ira l'escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis ? L’Empire du Milieu est-il sur le point de livrer des armes à la Russie ? Et que se passe-t-il en mer de Chine méridionale ? Enfin, quelle est la situation de l'industrie de l'armement française ?
Invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé