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Poutine veut relancer les essais nucléaires
C dans l'air- 1 h 5 min
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L’un à Moscou, l’autre à Varsovie. Vladimir Poutine et Joe Biden prononcent ce mardi des discours croisés antagonistes, aux relents de guerre froide, promettant deux points de vue radicalement opposés sur la guerre en Ukraine et sur les rapports de force entre grandes puissances. Ainsi près d’un an après avoir décidé l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février 2022, le maître du Kremlin a continué sa stratégie de victimisation de la Russie. Depuis le Gostiny Dvor, un palais des congrès situé près de la place Rouge, Vladimir Poutine a accusé le régime de Kiev, qualifié de néonazi, et l'Otan animés par une russophobie, d'avoir "fait éclater la guerre", contraignant la Russie à "utiliser la force pour y mettre un terme". "Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toutes" a-t-il affirmé, avant d’assurer que la Russie n’abandonnera par les armes car il en va de la sauvegarde de la civilisation russe. La Russie a en revanche décidé de suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire signé en 2010, mais ne s’en retire pas. "Avant de reprendre les discussions à ce sujet, nous devons comprendre ce que veulent les pays de l’alliance du Nord comme la France et le Royaume-Uni" a notamment expliqué Vladimir Poutine. Le président russe a également menacé de réaliser de nouveaux tests d’armes nucléaires si les États-Unis en réalisent en premier. "L’annonce par la Russie qu’elle suspend sa participation à New Start est très décevante et irresponsable", a réagi Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, depuis l’ambassade des États-Unis à Athènes. "Mais, bien évidemment, nous restons prêts à discuter sur la limitation des armes stratégiques à n’importe quel moment avec la Russie", a-t-il ajouté. Le chef de l'Otan a également affirmé "regretter" cette décision russe et s’est dit "de plus en plus inquiet" d'un possible soutien militaire de Pékin à Moscou. Pour sa part, la Chine qui a démenti vouloir livrer des armes à la Russie s'est dite "très inquiète" du conflit en Ukraine, a appelé à "promouvoir le dialogue". Pendant ce temps, le président américain est en visite à Varsovie où il prononcera un discours en fin d’après-midi. Il y "fera clairement savoir que les États-Unis continueront à soutenir l'Ukraine (...) aussi longtemps qu'il le faudra", a expliqué le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis. La veille déjà, en se rendant dans la capitale ukrainienne, après dix heures de train à partir de la Pologne, Joe Biden avait envoyé un message clair à Vladimir Poutine qui est qu’il ne doit pas compter sur une "fatigue" des États-Unis, et il l’a d’ailleurs prouvé en annonçant 500 millions de dollars d’aide militaire de plus à l’Ukraine. Le dirigeant américain doit rencontrer aujourd’hui à Varsovie son homologue polonais Andrzej Duda, puis mercredi les dirigeants de neuf pays européens issus de l'ancien bloc communiste ayant rejoint l'Otan, et aujourd’hui en première ligne face à la Russie. Il doit aussi s'entretenir par téléphone avec les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Italie et de la France. Le chef de l’État Emmanuel Macron avait affirmé ce week-end vouloir "la défaite" de Moscou face à l’Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie". "Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations", a -t-il expliqué. Le président de la République a également assuré dimanche au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qu’il soutiendrait son plan de paix. Nos experts : - François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche - Général Patrick Dutartre, général de l’armée de l’air - Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI - IFRI - Institut Français des Relations Internationales - Georgina Wright, directrice du programme Europe - Institut Montaigne
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L’un à Moscou, l’autre à Varsovie. Vladimir Poutine et Joe Biden prononcent ce mardi des discours croisés antagonistes, aux relents de guerre froide, promettant deux points de vue radicalement opposés sur la guerre en Ukraine et sur les rapports de force entre grandes puissances.
Ainsi près d’un an après avoir décidé l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février 2022, le maître du Kremlin a continué sa stratégie de victimisation de la Russie. Depuis le Gostiny Dvor, un palais des congrès situé près de la place Rouge, Vladimir Poutine a accusé le régime de Kiev, qualifié de néonazi, et l'Otan animés par une russophobie, d'avoir "fait éclater la guerre", contraignant la Russie à "utiliser la force pour y mettre un terme".
"Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toutes" a-t-il affirmé, avant d’assurer que la Russie n’abandonnera par les armes car il en va de la sauvegarde de la civilisation russe.
La Russie a en revanche décidé de suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire signé en 2010, mais ne s’en retire pas. "Avant de reprendre les discussions à ce sujet, nous devons comprendre ce que veulent les pays de l’alliance du Nord comme la France et le Royaume-Uni" a notamment expliqué Vladimir Poutine.
Le président russe a également menacé de réaliser de nouveaux tests d’armes nucléaires si les États-Unis en réalisent en premier.
"L’annonce par la Russie qu’elle suspend sa participation à New Start est très décevante et irresponsable", a réagi Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, depuis l’ambassade des États-Unis à Athènes. "Mais, bien évidemment, nous restons prêts à discuter sur la limitation des armes stratégiques à n’importe quel moment avec la Russie", a-t-il ajouté. Le chef de l'Otan a également affirmé "regretter" cette décision russe et s’est dit "de plus en plus inquiet" d'un possible soutien militaire de Pékin à Moscou.
Pour sa part, la Chine qui a démenti vouloir livrer des armes à la Russie s'est dite "très inquiète" du conflit en Ukraine, a appelé à "promouvoir le dialogue".
Pendant ce temps, le président américain est en visite à Varsovie où il prononcera un discours en fin d’après-midi. Il y "fera clairement savoir que les États-Unis continueront à soutenir l'Ukraine (...) aussi longtemps qu'il le faudra", a expliqué le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis. La veille déjà, en se rendant dans la capitale ukrainienne, après dix heures de train à partir de la Pologne, Joe Biden avait envoyé un message clair à Vladimir Poutine qui est qu’il ne doit pas compter sur une "fatigue" des États-Unis, et il l’a d’ailleurs prouvé en annonçant 500 millions de dollars d’aide militaire de plus à l’Ukraine.
Le dirigeant américain doit rencontrer aujourd’hui à Varsovie son homologue polonais Andrzej Duda, puis mercredi les dirigeants de neuf pays européens issus de l'ancien bloc communiste ayant rejoint l'Otan, et aujourd’hui en première ligne face à la Russie. Il doit aussi s'entretenir par téléphone avec les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Italie et de la France.
Le chef de l’État Emmanuel Macron avait affirmé ce week-end vouloir "la défaite" de Moscou face à l’Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie". "Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que l’Ukraine mène une offensive militaire qui perturbe le front russe afin de déclencher le retour aux négociations", a -t-il expliqué. Le président de la République a également assuré dimanche au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qu’il soutiendrait son plan de paix.
Nos experts :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Général Patrick Dutartre, général de l’armée de l’air
- Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie / NEI - IFRI - Institut Français des Relations Internationales
- Georgina Wright, directrice du programme Europe - Institut Montaigne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé