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Russie / Iran : la contestation des peuples
C dans l'air- 1 h 4 min
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L’escalade militaire de Vladimir Poutine en Ukraine ne se passe pas comme prévu. La Russie est même plongée dans l'incertitude. Depuis l'annonce par le président russe de la "mobilisation partielle" d'au moins 300 000 hommes pour résister aux contre-offensives ukrainiennes à Kharkiv et Kherson, les manifestations se multiplient dans les grandes villes du pays. Plus d'un millier de personnes ont déjà été arrêtées, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. Alors qu'il se refuse à parler de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, sa surenchère belliqueuse pourrait faire perdre à Vladimir Poutine le soutien d'une partie importante de l'opinion russe, qui lui était auparavant favorable. Car sous le choc, la population proteste ou tente d’échapper à la mobilisation, notamment en quittant le pays. Ces derniers jours, les vols internationaux ont en effet été pris d'assaut et d'interminables files de véhicules ont été observées aux frontières de la Finlande ou de la Géorgie. Mais cette mobilisation, si elle réussit, peut-elle avoir une incidence sur les combats ? Pour l'heure, les Ukrainiens sont à la manœuvre et revendiquent presque chaque jour de nouveaux gains territoriaux. Pour stopper cette série de revers militaires, Vladimir Poutine a abattu une nouvelle carte. Depuis hier et jusqu’au 27 septembre, la Russie organise des référendums dans les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, ainsi que dans les territoires contrôlés par les forces russes des régions de Kherson et Zaporijjia. Une décision condamnée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, comme par une large part de la communauté internationale. Le président ukrainien s'est dit hier soir persuadé que "le monde réagira avec la plus grande justesse aux pseudo-référendums" et que ceux-ci "seront condamnés sans équivoque". Le président américain Joe Biden a approuvé, en assurant que les États-Unis et leurs alliés allaient infliger de nouvelles sanctions économiques "rapides et sévères à la Russie" si elle annexe des territoires en Ukraine dans le cadre de ces scrutins. Sans aller jusqu'à dénoncer l'organisation de ces scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a tout de même appelé au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays". Moscou semble plus que jamais isolé. L’image de puissance de la Russie est de plus en plus écornée. Le dirigeant russe semble affaibli. Des leaders politiques d'opposition pourraient même émerger des manifestations en cours dans le pays. L'actuel principal détracteur du Kremlin Alexeï Navalny est lui toujours en prison. Mais il parvient à se faire entendre par le biais de vidéos filmées depuis sa cellule et diffusées sur les réseaux sociaux. Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il menacé ? Et qui, dans son camp, est aujourd'hui en mesure de prendre la relève ? En Iran, le régime des mollahs est également confronté à l'opposition farouche d'une partie de la population. Au moins 35 personnes ont été tuées et plus de 700 interpellées après huit nuits consécutives de manifestations dans le pays. La mort d'une jeune femme kurde arrêtée par la police des mœurs pour avoir porté le voile de manière "inappropriée" a mis le feu aux poudres. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd. L'ONG d'opposition Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisait état hier d'au moins 50 morts dans la répression par les forces de sécurité des manifestations. Dans plusieurs villes d'Iran des manifestants ont affronté les forces de sécurité, incendié des véhicules de police et scandé des slogans hostiles au pouvoir. Quelle peut-être l'issue des manifestations en Russie ? Qui pourrait succéder à Vladimir Poutine ? En Iran, le pouvoir des mollahs est-il menacé ? Invités : - Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales -France Inter - Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Iryna Dmytrychyn, maîtresse de conférences à l’Inalco à Institut National des Langues et Civilisations Orientales - Anne Nivat, Grand reporter - Le Point et auteure de "Un continent derrière Poutine ?"
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L’escalade militaire de Vladimir Poutine en Ukraine ne se passe pas comme prévu. La Russie est même plongée dans l'incertitude. Depuis l'annonce par le président russe de la "mobilisation partielle" d'au moins 300 000 hommes pour résister aux contre-offensives ukrainiennes à Kharkiv et Kherson, les manifestations se multiplient dans les grandes villes du pays. Plus d'un millier de personnes ont déjà été arrêtées, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg. Alors qu'il se refuse à parler de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, sa surenchère belliqueuse pourrait faire perdre à Vladimir Poutine le soutien d'une partie importante de l'opinion russe, qui lui était auparavant favorable. Car sous le choc, la population proteste ou tente d’échapper à la mobilisation, notamment en quittant le pays. Ces derniers jours, les vols internationaux ont en effet été pris d'assaut et d'interminables files de véhicules ont été observées aux frontières de la Finlande ou de la Géorgie.
Mais cette mobilisation, si elle réussit, peut-elle avoir une incidence sur les combats ? Pour l'heure, les Ukrainiens sont à la manœuvre et revendiquent presque chaque jour de nouveaux gains territoriaux.
Pour stopper cette série de revers militaires, Vladimir Poutine a abattu une nouvelle carte. Depuis hier et jusqu’au 27 septembre, la Russie organise des référendums dans les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, ainsi que dans les territoires contrôlés par les forces russes des régions de Kherson et Zaporijjia. Une décision condamnée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, comme par une large part de la communauté internationale. Le président ukrainien s'est dit hier soir persuadé que "le monde réagira avec la plus grande justesse aux pseudo-référendums" et que ceux-ci "seront condamnés sans équivoque". Le président américain Joe Biden a approuvé, en assurant que les États-Unis et leurs alliés allaient infliger de nouvelles sanctions économiques "rapides et sévères à la Russie" si elle annexe des territoires en Ukraine dans le cadre de ces scrutins. Sans aller jusqu'à dénoncer l'organisation de ces scrutins, la Chine, partenaire le plus proche de Moscou, a tout de même appelé au respect de "l'intégrité territoriale de tous les pays". Moscou semble plus que jamais isolé.
L’image de puissance de la Russie est de plus en plus écornée. Le dirigeant russe semble affaibli. Des leaders politiques d'opposition pourraient même émerger des manifestations en cours dans le pays. L'actuel principal détracteur du Kremlin Alexeï Navalny est lui toujours en prison. Mais il parvient à se faire entendre par le biais de vidéos filmées depuis sa cellule et diffusées sur les réseaux sociaux. Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il menacé ? Et qui, dans son camp, est aujourd'hui en mesure de prendre la relève ?
En Iran, le régime des mollahs est également confronté à l'opposition farouche d'une partie de la population. Au moins 35 personnes ont été tuées et plus de 700 interpellées après huit nuits consécutives de manifestations dans le pays. La mort d'une jeune femme kurde arrêtée par la police des mœurs pour avoir porté le voile de manière "inappropriée" a mis le feu aux poudres. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd. L'ONG d'opposition Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisait état hier d'au moins 50 morts dans la répression par les forces de sécurité des manifestations. Dans plusieurs villes d'Iran des manifestants ont affronté les forces de sécurité, incendié des véhicules de police et scandé des slogans hostiles au pouvoir.
Quelle peut-être l'issue des manifestations en Russie ? Qui pourrait succéder à Vladimir Poutine ? En Iran, le pouvoir des mollahs est-il menacé ?
Invités :
- Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales -France Inter
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU
- Iryna Dmytrychyn, maîtresse de conférences à l’Inalco à Institut National des Langues et Civilisations Orientales
- Anne Nivat, Grand reporter - Le Point et auteure de "Un continent derrière Poutine ?"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé