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Borne : jusqu'ici tout va bien ?
C dans l'air- 1 h 4 min
- Français
- indisponible
- tous publics
Elle est sur tous les fronts. En cette rentrée, Élisabeth Borne occupe plus que jamais le terrain politique. Interviews dans les médias, prises de parole pour la rentrée, séminaire gouvernemental, la Première ministre a décidé de faire entendre sa voix. Pour cela, elle sature l'espace médiatique. Après une longue interview donnée au quotidien Le Parisien samedi dernier, elle s'est exprimée lundi à l’hippodrome de Longchamp devant les patrons réunis à l'occasion des universités d'été du Médef. Le lendemain, face aux jeunes, elle était l'invitée pendant près de deux heures de l'émission Quotidien, sur TMC. Hier, c'est à l'issue d'un séminaire gouvernemental qu'elle a pris la parole pour dévoiler le menu de l'exécutif pour les mois à venir. Si son profil est jugé austère et technocratique, elle impose petit à petit son ton. Depuis sa nomination à la tête du gouvernement le 16 mai dernier, elle ne cesse de progresser dans les sondages d'opinion. Elle aura fort à faire en cette rentrée. Car les oppositions dénoncent déjà "l’autoritarisme" de l'exécutif. De la Nupes au RN, le Conseil de défense sur l'énergie qui doit se tenir demain est notamment la cible de nombreuses attaques. D'autant qu'Emmanuel Macron avait annoncé changer de méthode et davantage consulter. C'est dans cet esprit qu'il a présenté le Conseil national de la refondation. Mais l'idée, là encore, est loin de faire l’unanimité dans l’opposition. Les refus de participer se sont même multipliés ces dernières semaines, alors que le lancement doit avoir lieu jeudi 8 septembre. La Nupes accuse une "manière de contourner le Parlement". Le chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale Olivier Marleix, a assuré fin juillet, qu’il était "hors de question" que sa formation participe au CNR. À l’extrême droite, la députée Laure Lavalette estimait fin juillet que le CNR était "une escroquerie" à laquelle son parti ne "participera pas". Elisabeth Borne juge "paradoxal" que les oppositions "refusent la discussion", mais toute la majorité n'est pas non plus convaincue. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe ne participera en effet pas au CNR, et fera représenter son parti Horizons par un cadre. Officiellement, le maire du Havre est pris par des engagements internationaux. Un prétexte qui tombe à pic, puisque ses proches font savoir que l’ancien locataire de Matignon n’est pas vraiment emballé par l’idée d’Emmanuel Macron, à laquelle il "ne croit absolument pas". À l'heure actuelle, c'est la rentrée scolaire qui préoccupe le gouvernement. Le nouveau ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, marche sur une ligne de crête. Alors que plus de 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, il est en effet confronté à une crise d’attractivité historique de la profession. Avant la pause estivale, à l’issue des concours de recrutement, il manquait 4 000 professeurs, dont 1 700 rien que pour le primaire, sur un total de 880 000. Si ce problème est ancien, Pap Ndiaye reconnaissait début août, que la situation est "plus difficile que d’habitude". Pour tenter d'y remédier, il a d'ores et déjà annoncé l’organisation au printemps d’un "concours exceptionnel de titularisation" de contractuels, aujourd’hui au nombre de 3 000. Élisabeth Borne est-elle parvenue à s'imposer à la tête du gouvernement ? Entre Conseil de défense et Conseil national de la refondation, quel cap et quelle méthode pour l'exécutif ? Pap Ndiaye peut-il réussir son baptême du feu en cette rentrée scolaire ? Invités : - Dominique Reynié, directeur général de Fondapol (Fondation pour l’innovation politique) - Raphaëlle Bacqué - grand reporter - Le Monde - Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post - Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
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Elle est sur tous les fronts. En cette rentrée, Élisabeth Borne occupe plus que jamais le terrain politique. Interviews dans les médias, prises de parole pour la rentrée, séminaire gouvernemental, la Première ministre a décidé de faire entendre sa voix. Pour cela, elle sature l'espace médiatique. Après une longue interview donnée au quotidien Le Parisien samedi dernier, elle s'est exprimée lundi à l’hippodrome de Longchamp devant les patrons réunis à l'occasion des universités d'été du Médef. Le lendemain, face aux jeunes, elle était l'invitée pendant près de deux heures de l'émission Quotidien, sur TMC. Hier, c'est à l'issue d'un séminaire gouvernemental qu'elle a pris la parole pour dévoiler le menu de l'exécutif pour les mois à venir.
Si son profil est jugé austère et technocratique, elle impose petit à petit son ton. Depuis sa nomination à la tête du gouvernement le 16 mai dernier, elle ne cesse de progresser dans les sondages d'opinion.
Elle aura fort à faire en cette rentrée. Car les oppositions dénoncent déjà "l’autoritarisme" de l'exécutif. De la Nupes au RN, le Conseil de défense sur l'énergie qui doit se tenir demain est notamment la cible de nombreuses attaques. D'autant qu'Emmanuel Macron avait annoncé changer de méthode et davantage consulter. C'est dans cet esprit qu'il a présenté le Conseil national de la refondation. Mais l'idée, là encore, est loin de faire l’unanimité dans l’opposition. Les refus de participer se sont même multipliés ces dernières semaines, alors que le lancement doit avoir lieu jeudi 8 septembre. La Nupes accuse une "manière de contourner le Parlement". Le chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale Olivier Marleix, a assuré fin juillet, qu’il était "hors de question" que sa formation participe au CNR. À l’extrême droite, la députée Laure Lavalette estimait fin juillet que le CNR était "une escroquerie" à laquelle son parti ne "participera pas".
Elisabeth Borne juge "paradoxal" que les oppositions "refusent la discussion", mais toute la majorité n'est pas non plus convaincue. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe ne participera en effet pas au CNR, et fera représenter son parti Horizons par un cadre. Officiellement, le maire du Havre est pris par des engagements internationaux. Un prétexte qui tombe à pic, puisque ses proches font savoir que l’ancien locataire de Matignon n’est pas vraiment emballé par l’idée d’Emmanuel Macron, à laquelle il "ne croit absolument pas".
À l'heure actuelle, c'est la rentrée scolaire qui préoccupe le gouvernement. Le nouveau ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, marche sur une ligne de crête. Alors que plus de 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école, il est en effet confronté à une crise d’attractivité historique de la profession. Avant la pause estivale, à l’issue des concours de recrutement, il manquait 4 000 professeurs, dont 1 700 rien que pour le primaire, sur un total de 880 000. Si ce problème est ancien, Pap Ndiaye reconnaissait début août, que la situation est "plus difficile que d’habitude". Pour tenter d'y remédier, il a d'ores et déjà annoncé l’organisation au printemps d’un "concours exceptionnel de titularisation" de contractuels, aujourd’hui au nombre de 3 000.
Élisabeth Borne est-elle parvenue à s'imposer à la tête du gouvernement ?
Entre Conseil de défense et Conseil national de la refondation, quel cap et quelle méthode pour l'exécutif ?
Pap Ndiaye peut-il réussir son baptême du feu en cette rentrée scolaire ?
Invités :
- Dominique Reynié, directeur général de Fondapol (Fondation pour l’innovation politique)
- Raphaëlle Bacqué - grand reporter - Le Monde
- Astrid de Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post
- Brice Teinturier, directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé