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Tourisme : la France affiche complet !
C dans l'air- 1 h 6 min
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L'été, c'est bientôt terminé. Alors que la rentrée se profile et que de nombreux Français ont déjà repris le chemin du travail, c'est l'heure du bilan de la saison touristique. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les professionnels du secteur sont très satisfaits. Les étrangers sont de retour, dans les grandes villes comme au bord des plages. Les Français sont nombreux à avoir également pu s'offrir quelques jours de repos. Partout les stations balnéaires ont fait le plein et les terrasses étaient bondées. L'été aurait même pu être encore plus profitable si le secteur de l'hôtellerie-restauration n'avait pas souffert d'une pénurie de main d'œuvre. En Île-de-France, la reprise est excellente. À l'exception des Chinois, les touristes étrangers sont bien retour en nombre en région parisienne, après deux ans plombés par le Covid-19. Le chiffre d'affaires a même, pour la première fois, dépassé celui de 2019, avant la crise sanitaire. Car si les Européens sont là, comme l'année dernière, des voyageurs venus de plus loin sont aussi de la partie, notamment ceux qui arrivent des États-Unis. À Paris, la fréquentation de l'Arc de Triomphe a par exemple augmenté de 19% au mois de juillet. Dans les transports aussi, les chiffres sont éloquents : 7 millions de voyageurs sont passés par Roissy et Orly au mois de juillet et la SNCF a vendu 22 millions de billets pour les mois de juillet et août. Tout cela n'est pas terminé puisque ce mois-ci s'annonce comme record, tout comme l'arrière-saison en septembre avec des hôteliers qui enregistrent déjà 25% de nuitées réservées en plus par rapport à l'année dernière. Les vacanciers français, eux, aiment aussi beaucoup leur pays : trois quarts d'entre eux sont partis en vacances en France et beaucoup ont privilégié le camping avec 26% de réservations supplémentaires par rapport à l'année dernière. Avec un tel bond c'était donc une grande tendance cet été. Peut-être pour partie en raison des contraintes économiques actuelles. Même en vacances, le pouvoir d'achat reste une préoccupation majeure. Les vacanciers ont donc pris soin d'adapter leurs dépenses. Le prix de l'essence, notamment, a entrainé les Français à partir plus près de chez eux. La loi portant des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, votée avant la fermeture annuelle de l'Assemblée nationale, n'a pas convaincu tout le monde. Pour certains, les mesures prises ne sont pas suffisantes face à l'inflation. Si beaucoup de touristes ont donc choisi la France, certains ont décidé de se rendre en Espagne, notamment dans les Baléares, archipel symbole du tourisme de masse. Mais après avoir misé pendant des décennies sur ce type d'activité les îles de Majorque, Minorque et Ibiza souhaitent amorcer un virage à 180 degrés. Une nécessité pour cet ensemble qui accueillait 16 millions de touristes en 2018 pour une population d’environ 1,15 million d’habitants… Les objectifs sont nombreux : faire mieux cohabiter locaux et vacanciers mais aussi limiter l'intense pollution due, par exemple, aux bateaux de croisières. Pour l'heure environ 36 % du PIB de cette communauté autonome d’Espagne provient directement du tourisme. Ce retour en force du tourisme dans l'Hexagone est-il amené à se pérenniser à l'avenir ? Le pouvoir d'achat sera-t-il la préoccupation majeure de la rentrée ? Assiste-t-on à un basculement général du secteur du tourisme vers des activités plus en phase avec la préservation des hommes et de l'environnement ? Invités : - Maud Descamps, journaliste au service économique - Europe 1 - Emmanuelle Souffi, journaliste spécialiste des questions sociales - Le Journal du Dimanche - Philippe Moati, économiste et cofondateur de l'ObSoce - David Medioni, journaliste et auteur de "L'an zéro du tourisme"
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L'été, c'est bientôt terminé. Alors que la rentrée se profile et que de nombreux Français ont déjà repris le chemin du travail, c'est l'heure du bilan de la saison touristique. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les professionnels du secteur sont très satisfaits. Les étrangers sont de retour, dans les grandes villes comme au bord des plages. Les Français sont nombreux à avoir également pu s'offrir quelques jours de repos. Partout les stations balnéaires ont fait le plein et les terrasses étaient bondées. L'été aurait même pu être encore plus profitable si le secteur de l'hôtellerie-restauration n'avait pas souffert d'une pénurie de main d'œuvre.
En Île-de-France, la reprise est excellente. À l'exception des Chinois, les touristes étrangers sont bien retour en nombre en région parisienne, après deux ans plombés par le Covid-19. Le chiffre d'affaires a même, pour la première fois, dépassé celui de 2019, avant la crise sanitaire. Car si les Européens sont là, comme l'année dernière, des voyageurs venus de plus loin sont aussi de la partie, notamment ceux qui arrivent des États-Unis. À Paris, la fréquentation de l'Arc de Triomphe a par exemple augmenté de 19% au mois de juillet. Dans les transports aussi, les chiffres sont éloquents : 7 millions de voyageurs sont passés par Roissy et Orly au mois de juillet et la SNCF a vendu 22 millions de billets pour les mois de juillet et août. Tout cela n'est pas terminé puisque ce mois-ci s'annonce comme record, tout comme l'arrière-saison en septembre avec des hôteliers qui enregistrent déjà 25% de nuitées réservées en plus par rapport à l'année dernière.
Les vacanciers français, eux, aiment aussi beaucoup leur pays : trois quarts d'entre eux sont partis en vacances en France et beaucoup ont privilégié le camping avec 26% de réservations supplémentaires par rapport à l'année dernière. Avec un tel bond c'était donc une grande tendance cet été. Peut-être pour partie en raison des contraintes économiques actuelles. Même en vacances, le pouvoir d'achat reste une préoccupation majeure. Les vacanciers ont donc pris soin d'adapter leurs dépenses. Le prix de l'essence, notamment, a entrainé les Français à partir plus près de chez eux. La loi portant des mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, votée avant la fermeture annuelle de l'Assemblée nationale, n'a pas convaincu tout le monde. Pour certains, les mesures prises ne sont pas suffisantes face à l'inflation.
Si beaucoup de touristes ont donc choisi la France, certains ont décidé de se rendre en Espagne, notamment dans les Baléares, archipel symbole du tourisme de masse. Mais après avoir misé pendant des décennies sur ce type d'activité les îles de Majorque, Minorque et Ibiza souhaitent amorcer un virage à 180 degrés. Une nécessité pour cet ensemble qui accueillait 16 millions de touristes en 2018 pour une population d’environ 1,15 million d’habitants… Les objectifs sont nombreux : faire mieux cohabiter locaux et vacanciers mais aussi limiter l'intense pollution due, par exemple, aux bateaux de croisières. Pour l'heure environ 36 % du PIB de cette communauté autonome d’Espagne provient directement du tourisme.
Ce retour en force du tourisme dans l'Hexagone est-il amené à se pérenniser à l'avenir ? Le pouvoir d'achat sera-t-il la préoccupation majeure de la rentrée ? Assiste-t-on à un basculement général du secteur du tourisme vers des activités plus en phase avec la préservation des hommes et de l'environnement ?
- Maud Descamps, journaliste au service économique - Europe 1
- Emmanuelle Souffi, journaliste spécialiste des questions sociales - Le Journal du Dimanche
- Philippe Moati, économiste et cofondateur de l'ObSoce
- David Medioni, journaliste et auteur de "L'an zéro du tourisme"
Présenté par : Axel de Tarlé