Poutine : le Donbass à tout prix
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La bataille a commencée. Dans le Donbass, l'armée russe a lancé son offensive après avoir échoué à conquérir l'ensemble du pays. Une bataille cruciale, qui permettrait à Vladimir Poutine d'afficher une victoire, même partielle. Le chef du Kremlin la voudrait avant le 9 mai, jour de fête nationale en souvenir de la capitulation de l'Allemagne nazie, un rendez-vous militaire important en Russie.
Au sud du Donbass, la ville martyre de Marioupol subit depuis quelques heures un assaut d'ampleur, l'armée russe appelant alors la résistance ukrainienne à déposer les armes. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà averti Moscou : les négociations entre les deux pays prendraient immédiatement fin si ses derniers soldats dans cette ville étaient éliminés. De son côté, Vladimir Poutine continue de nier tous crimes de guerres, y compris les exactions commises à Boutcha, allant jusqu'à récompenser les soldats mis en cause par Kiev pour leur " héroïsme ".
Dans le même temps, la guerre se joue aussi en mer. Le naufrage du croiseur russe Moksva au large d'Odessa a été une humiliation grave pour Moscou la semaine dernière. Plusieurs centaines de soldats à bord auraient même perdu la vie. Des faits qui rappellent que le conflit est aussi une bataille navale. Contrôler la mer Noire et la mer d'Azov, voies d'accès aux mers chaudes, était un des buts de Vladimir Poutine, une des raisons donc de cette guerre.
Mais c'est aussi bien plus au nord, en mer Baltique, que la suite pourrait se jouer. La Russie menace en effet de déployer son arsenal nucléaire dans cette mer si la Suède et la Finlande intègrent l'Otan. En réponse aux menaces russes, la France a récemment rehaussé son niveau d'alerte en matière de dissuasion nucléaire et, fait inédit, trois de ses sous-marins dotés de cette arme ont été mis en mer le mois dernier.
Pendant ce temps-là, en Roumanie, les forces militaires étrangères se déploient. Ce pays voisin de l'Ukraine, membre de l'Alliance atlantique depuis 2004, est inquiet des visées expansionnistes de Poutine et se réjouit donc du renforcement de l'OTAN sur ses terres. Des centaines de soldats français s'y trouvent et s'y entraînent, prêts en cas d'alerte.
Alors, le règlement du conflit se jouera-t-il avec le Donbass ? Peut-il y avoir un élargissement du conflit en mer baltique ? La Roumanie pourrait-elle être bientôt menacée par Vladimir Poutine ?
INVITES:
- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire auprès de l’ONU
- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business, auteur de Les 100 mots de la guerre
- Sonia DRIDI - Correspondante aux Etats-Unis pour France 24 et RTBF
- Pierre HAROCHE - Chercheur en sécurité européenne à l'Institut de Recherche stratégique de l’École militaire
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé