Poutine, les armes chimiques … Et nos lignes rouges
C dans l'air- 1 h 4 min
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Au 27e jour de l’offensive russe en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a formulé à nouveau sa volonté de parvenir à une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine "sous quelque forme que ce soit". Un "compromis" peut être trouvé sur le Donbass et la Crimée, à condition que ce compromis soit ratifié par le peuple ukrainien par référendum, et accompagné de garanties de sécurité pour son pays. Mais le Kremlin a répondu ce matin de façon très évasive, jugeant les pourparlers en cours avec Kiev pas assez "substantiels" ni "énergiques".
Sur le terrain, les bombardements se poursuivent sur nombre de villes : Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv… Un nouveau couvre-feu est décrété dans la capitale que les troupes russes cherchent toujours à encercler. Mais ici comme ailleurs, l’armée russe rencontre la résistance tenace des Ukrainiens. Le plan de Poutine qui comptait, qu’en trois ou quatre jours, sa guerre éclair provoquerait l’effondrement des forces et du gouvernement de Kiev n’a pas eu lieu. L’effet de sidération qui aurait dû paralyser la population et les autorités a, au contraire, provoqué un sursaut patriotique des Ukrainiens qui continuent de freiner l’avancée de l’armée russe dans le pays.
Dans ce contexte Moscou a décidé de passer à la vitesse supérieure dans son arsenal. Pour la première fois, la Russie a affirmé ces derniers jours avoir utilisé des missiles hypersoniques, les "Kinjal", qui ont la particularité d'échapper à tous les systèmes de défense anti-aérien. Et le recours aux armes chimiques est de plus en plus redouté. Pour le président américain, le chef du Kremlin est "dos au mur" et il est désormais "clair" qu’il prévoit d’utiliser des armes chimiques et biologiques en Ukraine. "Les accusations récentes de Vladimir Poutine selon lesquelles les Etats-Unis disposent d'armes chimiques et biologiques en Europe et que Kiev en possède également sont fausses et montrent que le président russe envisage lui-même d'utiliser de telles armes", a expliqué Joe Biden lundi. Mais si tel était le cas, une réponse occidentale "sévère" s’imposerait, a-t-il dit sans en préciser la nature. Il a également indiqué avoir averti Vladimir Poutine d'une réponse américaine en cas de cyberattaques contre les infrastructures vitales des Etats-Unis.
Mais que veut dire Joe Biden lorsqu’il évoque "le prix fort" à payer pour la Russie ? Quelle est la ligne rouge pour l’Otan ? Qui a, aujourd'hui, une prise sur les choix de Vladimir Poutine ? Qui peut l’influencer dans le cadre du conflit en Ukraine ? Enfin, que s’est-il passé au Kremlin et dans le ciel de Russie ces derniers jours ?
Invités :
- Alain Bauer, professeur de criminologie et auteur de "La guerre qui revient" - CNAM
- Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Isabelle Dufour, directrice des études stratégiques à Eurocrise
- Annie Daubenton, journaliste-essayiste et auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé