Complot, Trump, wokisme : quand l'Amérique fait sécession
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C'est le nouveau cri de ralliement antidémocrate aux États-Unis, un phénomène viral depuis quelques semaines : "Let's Go Brandon". Un encouragement pour cacher une insulte au président américain. "Fuck Joe Biden !", criaient à l'origine quelques spectateurs hostiles au chef de l'État, avant qu'une journaliste interviewant le pilote Brandon Brown ne traduise par "Let's Go Brandon". La déformation est depuis reprise comme slogan et ce jusqu'au Sénat. Un engouement qui illustre toute l'ampleur d'un mouvement pro-Trump toujours vivace aux États-Unis, un an après l'élection de Biden.
Et les complotistes de la mouvance Qanon eux aussi continuent d'exister. Des centaines se sont rassemblés il y a quelques jours à Dallas. Ils pensaient assister à la réapparition du fils de John.F. Kennedy, pourtant mort en 1999 dans un accident d'avion. Celui-ci devait selon eux mettre les points sur les "i" concernant Donald Trump : contester sa défaite de l'an dernier d'abord puis le rétablir président des États-Unis. Mais la résurrection n'a pas eu lieu. Et en attendant, les premières condamnations sont en cours pour l'invasion du Capitole en janvier dernier. 658 personnes au total ont été inculpées dans cette affaire.
Pendant ce temps, à Bâton-Rouge en Lousiane, la communauté blanche pourtant minoritaire se crée un nouveau quartier coupé des afro-américains précaires. Avec cette nouvelle municipalité nommée St Georges, qui compte près de 90.000 habitants, c'est une tentative de ségrégation qui a lieu. Elle creuse encore plus le fossé racial entre les communautés dans la capitale de l'État du Pélican.
Enfin, sur le plan international, l'heure est à l'effort de réconciliation entre les États-Unis et la France suite à la crise des sous-marins. La très discrète vice-présidente Kamala Harris a été reçue mercredi à l'Élysée. Le but est de relancer la coopération entre les deux pays. Et c'est dans un contexte plus global de difficultés pour la présidence Biden que s'effectue ce déplacement. En effet, le 46è président des États-Unis patine sur le plan intérieur comme à l'international. Après le retour au pouvoir des talibans et la brouille diplomatique avec la France, c'est à présent du côté de Taiwan que la situation s'envenime. L'île cristallise les tensions entre Washington et Pékin et le spectre d'une guerre apparaît.
Alors, devons-nous nous inquiéter des mouvements pro-Trump et complotistes aux États-Unis ? De quels maux la volonté de ségrégation à Bâton-Rouge est il le symptôme ? Comment Joe Biden peut-il se relever de cette mauvaise passe ?
Invités :
- Gallagher Fenwik, directeur de la rédaction anglophone de France 24
- Marie-Cécile Naves, politologue spécialiste des États-Unis, directrice de l'Observatoire "Genre et géopolitique", auteure de "La démocratie féministe"
- Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des États-Unis, auteure de "Les grands jours qui ont changé l’Amérique"
- Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, auteur de "La géopolitique tout simplement"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé