OTAN : Biden cible la Chine, l'Europe sous pression
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Ce lundi 14 juin marque l’ouverture du sommet de l’Otan, à Bruxelles. Une première pour le président américain Joe Biden qui souhaite relancer l’alliance transatlantique malmenée par son prédécesseur Donald Trump.
70 ans après sa création, l’Alliance souhaite ouvrir un nouveau chapitre des relations transatlantiques. Et le président américain n’a pas tardé à afficher ses intentions : à son arrivée au siège de l’organisation, il a appelé les alliés de l'Otan à affronter ensemble les "nouveaux défis" posés par la Chine et la Russie. "Il y a une prise de conscience croissante, ces deux dernières années, que nous avons de nouveaux défis. Nous avons la Russie qui n'agit pas d'une manière conforme à ce que nous avions espéré. Et aussi la Chine", a-t-il estimé lors de son premier entretien avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Ce dernier a immédiatement écarté la perspective d'une guerre froide avec Pékin, mais plaidé pour une adaptation de l’Alliance.
En amont de ce sommet, le président Emmanuel Macron a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan afin de "clarifier" les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années. En octobre dernier, Recep Tayyip Erdogan avait mis en cause la "santé mentale" de son homologue français, l'accusant de mener une "campagne de haine" contre l’islam. La Turquie est d’ailleurs sous le feu des critiques des membres l’accusant de manquer de loyauté, voire de nuire à l’Otan.
L’un des dossiers sensibles de ce sommet sera la cyberdéfense. Ces derniers mois, des attaques à répétition ont eu lieu contre des entreprises et administrations européennes et américaines. Des pirates ont infiltré un logiciel de surveillance au moment de sa mise à jour et ont contaminé des dizaines de milliers d’entreprises partout dans le monde mais aussi des institutions politiques américaines. Les Américains accusent les Russes et les Chinois, qui eux démentent formellement. Poutine a jugé "grotesque" de dire que Moscou menait une guerre informatique contre les États-Unis. Une nouvelle "politique" cyber devrait être présentée lors de ce nouveau sommet de l’Otan. De son côté, Washington a décidé de faire de l’attribution des cyberattaques un des piliers de sa politique d’endiguement envers la Russie et de la Chine. En France, la ministre des Armées souhaite renforcer sa chaîne de cyberdéfense de bout en bout et recruter 1 000 cybercombattants d’ici 2025.
Dans le même temps, le général Lecointre, chef d'état-major des armées, quitte ses fonctions, a annoncé l’Élysée dimanche 13 juin. Une décision qui intervient 4 jours seulement après l’annonce de la fin de l’opération "Barkhane", déployée au Sahel depuis 2014.
Quels sont les principaux enjeux du sommet de l’Otan ? Comment lutter contre les cyberattaques entre États ? Quelles sont les conditions de la démission du général Lecointre ?
Invités :
- Pierre Servent, expert militaire - consultant défense pour France télévisions
- Alexandra de Hoop Scheffer, politologue spécialiste des États-Unis et des relations transatlantiques
- Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques.
- Ursula Gauthier, cheffe du service international – L’Obs
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé