Covid : la Moselle inquiète la France
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Les variants sud-africain et brésilien sont actuellement retrouvés dans 4 % à 5 % des tests positifs en France mais un département semble particulièrement touché : la Moselle avec plus de "300 cas ces cinq derniers jours, et pas toujours dans des clusters", a annoncé hier Olivier Véran. Le ministre de la Santé qui juge "la situation inquiétante" se rend aujourd’hui à Metz pour faire le point et sans doute prendre des décisions.
Le maire de la ville (LR) François Grosdidier réclame depuis plusieurs jours la "fermeture des écoles et un confinement local". "C’est trop" estime Belkhir Belhaddad, député La République en Marche de Moselle qui est néanmoins favorable à la fermeture des établissements scolaires une semaine avant la date des vacances qui doivent démarrer le 21 février prochain en Moselle. Une position partagée par plusieurs députés de la majorité sur le territoire mais aussi le maire Thionville, Pierre Cuny (Divers droite) alors que la diffusion des variants s’est accélérée ces derniers jours dans les écoles : en une semaine, les fermetures de classes fermées ont pratiquement été multipliées par quatre, passant de 23 à 88. Le nombre d'écoles fermées a aussi quadruplé dans l’académie Metz-Nancy, passant de deux à huit.
Alors que se passe-t-il dans le département ? La Moselle est-elle en train de devenir une bombe à retardement ? La crainte d’un scénario à la portugaise est dans les esprits. Considéré il y a un an à peine, comme le meilleur élève européen sur le front du Covid, le Portugal, relativement épargné encore lors des fêtes de fin d’année, a vu sa population très durement frappée début janvier par le variant anglais et ses hôpitaux totalement saturés. Devenant ces dernières semaines, le pays le plus touché du continent, en dépit de l’instauration d’un nouveau confinement le 15 janvier dernier. Depuis quelques jours, la pression épidémique marque une légère inflexion, néanmoins le nombre de morts reste important et le niveau d'incidence extrêmement élevé. Le gouvernement a prévenu qu’il allait "probablement" prolonger le confinement jusqu'à la mi-mars.
En France si l’exécutif a choisi de ne pas reconfiner le pays et de laisser partir les Français en vacances, tous les yeux sont rivés sur les chiffres d’hospitalisations pour cause de Covid-19. Des données, qui si elles venaient à trop augmenter, pourraient mener à une saturation des établissements et à un nouveau confinement. Chose que le gouvernement veut désormais à tout prix éviter. Et pour ce faire, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé que l’État cherchait à "recruter 7500 infirmiers et aides-soignants". Et de préciser : "Oliver Véran a lancé un appel dans notre pays aux infirmiers et aides-soignants qui n’exercent plus. Nous avons besoin d’eux".
Invités
- Patrick Pelloux, médecin urgentiste, président de l’Association des Médecins Urgentistes hospitaliers de France (AMUF)
- Anne-Calire Crémieux, professeure en maladies infectieuses - Hôpital Saint-Louis, membre de l’Académie de Médecine
- Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique - Université de Lille
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique - Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé