Reconfinement : "nous devons être prêts"
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L’été sera donc masqué ! Il devient obligatoire partout en France dans les lieux publics clos dès lundi et il l’est dès maintenant dans plusieurs communes de Mayenne, de Seine-Saint-Denis qui vient de franchir le seuil de vigilance mais aussi sur les îles et les marchés du Finistère. Voilà qui déboussole un peu les habitants et les vacanciers, et qui incite les autorités à muscler les dispositifs sanitaires en cette période de départ en vacances.
"Il faut être vigilant. (Nous ne sommes pas) dans une situation grave, mais c'est une situation qui appelle plus de vigilance", a expliqué hier soir le chef du gouvernement, alors que le taux de reproduction du virus est en hausse dans plusieurs régions, notamment en Bretagne, en Provence Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine. Jean Castex a, en outre, indiqué que les tests salivaires étaient en cours de développement, alors que les tests virologiques ne se font actuellement que par prélèvement nasal, et que "les dispositifs dans les ports et les aéroports" étaient en train d’être "renforcés".
Le gouvernement souhaite aussi accélérer les dépistages alors que dans certains départements comme en Île-de-France les laboratoires d’analyses croulent sous les demandes. Vendredi, le ministre de la santé, Olivier Véran, les a appelé à "augmenter encore leur mobilisation", pour que l’accès aux tests de dépistage et aux résultats soit "le plus fluide possible".
Avec 534 contaminations détectées en vingt-quatre heures et 18 décès, le virus continue à circuler dans l’Hexagone. Mais il est également présent en Europe où la recrudescence des cas de contamination pousse les autorités de plusieurs pays à durcir les mesures anti-Covid. Ainsi en Espagne les habitants de Barcelone sont appelés, depuis hier, par le gouvernement régional catalan à "rester chez eux" sauf pour des raisons de première nécessité, en raison de la hausse des cas de Covid-19. Face au rebond des contagions, de nombreuses régions espagnoles ont également décidé de renforcer le caractère obligatoire du masque, qui doit être porté à tout moment sur la voie publique et dans les lieux clos même lorsque la distance de sécurité est respectée.
En Belgique, le port du masque est désormais obligatoire dans tous les lieux publics fermés et il va l’être dans tous les magasins en Angleterre à compter du 24 juillet. L’Irlande, qui devait rouvrir pleinement ses bars lundi, a fait machine arrière mercredi et a repoussé la dernière phase du déconfinement au 10 août. Dans la région de Lisbonne, au Portugal, le nouveau confinement décidé le 1er juillet pour 700 000 habitants d'une vingtaine de quartiers vient d’être aussi prolongé au moins jusqu'à la fin juillet. Enfin en prévision d’une résurgence, l'Allemagne vient d’autoriser des mesures de confinement renforcées au niveau local avec "des interdictions de sortie" dans des zones géographiques limitées. C’est une nouveauté dans le pays qui jusqu’ici avait une définition souple des confinements, basés largement sur l’auto-discipline et la bonne volonté.
Si en France un reconfinement n’est pas pour l’heure à l’ordre du jour, le Premier ministre a néanmoins indiqué hier soir sur France 2 que "nous devons être prêts à toute opportunité". Il a également affirmé ce samedi surveiller "de très près" la situation en Catalogne et n’a pas exclu une fermeture de la frontière avec l’Espagne : "C'est un vrai sujet dont il faut que nous discutions avec les autorités espagnoles. Vous pouvez me faire confiance pour suivre ça de très près" a expliqué Jean Castex.
Invités :
- Daniel Lévy-Bruhl - Epidémiologiste à Santé Publique France
- Karine Lacombe - Cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine
- Agnès Ricard-Hibon - Urgentiste et présidente de la Société Française de Médecine d'Urgence
- Jean-Paul Hamon - Médecin généraliste
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé