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Le blues du confinement
C dans l'air- 1 h 5 min
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"Notre vie, à partir du 11 mai, ce ne sera pas la vie d'avant le confinement". "Pas tout de suite, et probablement pas avant longtemps. Mais comme nous avons réussi le confinement ensemble, nous allons réussir ensemble le déconfinement", déclarait dimanche le Premier ministre lors d'une conférence de presse consacrée au coronavirus. Depuis cette prise de parole, le scénario de l’après 11 mai se précise petit à petit. Transports publics, frontières, écoles... Les ministres ont présenté ce mercredi à Edouard Philippe une ébauche de stratégie dans leurs domaines respectifs. Au total, dix-sept chantiers ont été ouverts pour tenter de quadriller l’ensemble des sujets, et les réponses sont attendues à la fin du mois. Mais d’ores et déjà, des pistes se dessinent. Ainsi le ministre de l’Economie a dit ce jeudi souhaiter "que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai", hors restauration, au nom d’un "principe d’équité" qui devra prendre en compte "des disparités régionales". Le déconfinement ne sera pas "régionalisé" mais il s'adaptera aux "réalités de chaque territoire", a indiqué ce jeudi l'Elysée à l'issue d'une réunion entre Emmanuel Macron et des maires. "Il y aura une base nationale, ce qui n'empêche pas des adaptations locales", a fait savoir le chef de l'Etat. Hier, lors de la visite d’un supermarché en Bretagne, Emmanuel Macron avait déjà livré quelques indices sur le futur plan de déconfinement estimant que sur "certains sujets des étapes pourront se passer plus vite dans les endroits où le virus ne s’est pas répandu". "On prépare une deuxième étape dont on ne sait pas combien de temps elle va durer, qui sera progressive, concertée, parfois lente, peut-être différenciée selon les secteurs d’activité ou selon les régions plus ou moins impactées", avait-il poursuivi. Reste que la fameuse "deuxième vague" épidémique, tant redoutée par les autorités françaises - et déjà constatée dans certains pays comme la Chine ou Singapour -, est une hypothèse prise au sérieux par l'Élysée qui n'exclut pas de "resserrer la vis" par un éventuel reconfinement après le 11 mai. Face à la brutalité d’une "crise exceptionnelle" qui "peut être comparée à la pandémie de peste de 1347 ou à celle de grippe espagnole en 1917", le directeur général de la santé s’est dit ce jeudi "extrêmement prudent" sur l’hypothèse d’une deuxième vague. "Le risque de reprise épidémique existe, il faut nous y préparer" a-t-il affirmé, précisant : "les gestes barrières et les règles de distanciation sociale sont là pour longtemps". D’autre part "il n’y aura pas de déconfinement si le confinement n’est pas réussi. Il faut le minimum de malades le 11 mai pour qu’on puisse reprendre un minimum d’activité". Alors à quoi faut-il s’attendre à partir du 11 mai ? Si le contour de la stratégie de l'exécutif pour initier le déconfinement se précise, la perspective de l'après-11 mai reste encore floue dans ses aspects concrets alors que le coût économique et humain du confinement est déjà très important. La première répercussion visible se trouve dans les soupes populaires et les banques alimentaires qui voient le nombre de bénéficiaires augmenter fortement. Face à la situation, le gouvernement a annoncé ce jeudi débloquer 39 millions d’euros supplémentaires pour l’aide alimentaire aux plus modestes. Depuis le début du confinement, 65 millions d’euros ont déjà été mobilisés dans des dispositifs d’aide aux sans-abri. Parallèlement, particuliers, associations et mairies s’organisent depuis des semaines pour faciliter la vie des habitants et surtout venir en aide aux personnes vulnérables, notamment pour faire les courses des personnes âgées. Mais si les exemples d'entraide et de solidarité se multiplient un peu partout sur le territoire, le confinement est également un facteur aggravant pour les violences intrafamiliales. Les signalements pour violences conjugales en gendarmerie ont été en hausse de 32 % dès la première semaine. Les appels au 119, le numéro d'urgence pour l'enfance en danger, ont bondi de 89 % ces sept derniers jours. Invités : - Jérôme Fourquet, politologue et directeur du pôle opinion et stratégies de l’IFOP. - Roland Coutanceau, psychiatre et président de la Ligue Française pour la Santé mentale. - Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au CNRS - Cécile Cornudet, éditorialiste politique Les Echos.
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"Notre vie, à partir du 11 mai, ce ne sera pas la vie d'avant le confinement". "Pas tout de suite, et probablement pas avant longtemps. Mais comme nous avons réussi le confinement ensemble, nous allons réussir ensemble le déconfinement", déclarait dimanche le Premier ministre lors d'une conférence de presse consacrée au coronavirus.
Depuis cette prise de parole, le scénario de l’après 11 mai se précise petit à petit. Transports publics, frontières, écoles... Les ministres ont présenté ce mercredi à Edouard Philippe une ébauche de stratégie dans leurs domaines respectifs. Au total, dix-sept chantiers ont été ouverts pour tenter de quadriller l’ensemble des sujets, et les réponses sont attendues à la fin du mois. Mais d’ores et déjà, des pistes se dessinent. Ainsi le ministre de l’Economie a dit ce jeudi souhaiter "que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai", hors restauration, au nom d’un "principe d’équité" qui devra prendre en compte "des disparités régionales". Le déconfinement ne sera pas "régionalisé" mais il s'adaptera aux "réalités de chaque territoire", a indiqué ce jeudi l'Elysée à l'issue d'une réunion entre Emmanuel Macron et des maires. "Il y aura une base nationale, ce qui n'empêche pas des adaptations locales", a fait savoir le chef de l'Etat.
Hier, lors de la visite d’un supermarché en Bretagne, Emmanuel Macron avait déjà livré quelques indices sur le futur plan de déconfinement estimant que sur "certains sujets des étapes pourront se passer plus vite dans les endroits où le virus ne s’est pas répandu". "On prépare une deuxième étape dont on ne sait pas combien de temps elle va durer, qui sera progressive, concertée, parfois lente, peut-être différenciée selon les secteurs d’activité ou selon les régions plus ou moins impactées", avait-il poursuivi.
Reste que la fameuse "deuxième vague" épidémique, tant redoutée par les autorités françaises - et déjà constatée dans certains pays comme la Chine ou Singapour -, est une hypothèse prise au sérieux par l'Élysée qui n'exclut pas de "resserrer la vis" par un éventuel reconfinement après le 11 mai. Face à la brutalité d’une "crise exceptionnelle" qui "peut être comparée à la pandémie de peste de 1347 ou à celle de grippe espagnole en 1917", le directeur général de la santé s’est dit ce jeudi "extrêmement prudent" sur l’hypothèse d’une deuxième vague. "Le risque de reprise épidémique existe, il faut nous y préparer" a-t-il affirmé, précisant : "les gestes barrières et les règles de distanciation sociale sont là pour longtemps". D’autre part "il n’y aura pas de déconfinement si le confinement n’est pas réussi. Il faut le minimum de malades le 11 mai pour qu’on puisse reprendre un minimum d’activité".
Alors à quoi faut-il s’attendre à partir du 11 mai ? Si le contour de la stratégie de l'exécutif pour initier le déconfinement se précise, la perspective de l'après-11 mai reste encore floue dans ses aspects concrets alors que le coût économique et humain du confinement est déjà très important. La première répercussion visible se trouve dans les soupes populaires et les banques alimentaires qui voient le nombre de bénéficiaires augmenter fortement. Face à la situation, le gouvernement a annoncé ce jeudi débloquer 39 millions d’euros supplémentaires pour l’aide alimentaire aux plus modestes. Depuis le début du confinement, 65 millions d’euros ont déjà été mobilisés dans des dispositifs d’aide aux sans-abri. Parallèlement, particuliers, associations et mairies s’organisent depuis des semaines pour faciliter la vie des habitants et surtout venir en aide aux personnes vulnérables, notamment pour faire les courses des personnes âgées.
Mais si les exemples d'entraide et de solidarité se multiplient un peu partout sur le territoire, le confinement est également un facteur aggravant pour les violences intrafamiliales. Les signalements pour violences conjugales en gendarmerie ont été en hausse de 32 % dès la première semaine. Les appels au 119, le numéro d'urgence pour l'enfance en danger, ont bondi de 89 % ces sept derniers jours.
Invités :
- Jérôme Fourquet, politologue et directeur du pôle opinion et stratégies de l’IFOP.
- Roland Coutanceau, psychiatre et président de la Ligue Française pour la Santé mentale.
- Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au CNRS
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique Les Echos.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé