Réforme des retraites : qui perd, qui gagne ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Elle arrive au Conseil des ministres. La réforme des retraites, qui a pour objectif de refonder les 42 régimes actuels en un seul système universel à points, est examinée ce vendredi 24 janvier. Une réforme qui reste toujours aussi impopulaire : au début de l’année 2019, une enquête révélait que 2/3 des Français étaient favorables. Un an plus tard, après des mois de contestation et une grève record, ils sont 61% à considérer qu’Emmanuel Macron devrait la retirer (sondage Elabe pour BFMTV). Une journée de mobilisation est au programme de ce vendredi avec une grève dans les transports et des manifestations partout en France.
L’un des acteurs clés de ce bras de fer, c’est la CFDT de Laurent Berger. Le seul syndicat réformiste qui travaille de pair avec le gouvernement depuis que ce dernier a décidé de retirer temporairement l’âge pivot du projet de loi. Le Premier ministre Édouard Philippe a laissé le soin aux partenaires sociaux de trouver une solution de financement alternative pour assurer l’équilibre des caisses de retraite à l’horizon 2027.
La CFDT est depuis devenue la bête noire des autres syndicats qui, eux, demandent le "retrait" de ce projet jugé "totalement flou" et qui aurait pour conséquence de "faire travailler plus longtemps et de baisser les pensions", explique l’intersyndicale CGT-FO-FSU-
Une opération coup de poing loin d’être isolée depuis le début du mouvement, en décembre dernier, avec une radicalisation des formes d’action. Pour preuve, la présence de plusieurs opposants à la réforme devant le Théâtre des Bouffes du Nord, le 17 janvier à Paris, où le président passait la soirée. Ce dernier a dû quitter les lieux sous escorte policière alors que les manifestants tentaient d’entrer dans le théâtre avant d’être repoussés par les forces de l’ordre. Au cours du vol le ramenant de Tel-Aviv vers Paris, dans la soirée du jeudi 23 janvier, Emmanuel Macron a dénoncé "les discours politiques extraordinairement coupables" qui justifient la violence en France, a rapporté Le Monde.
Un climat tendu sur le terrain et au sein du gouvernement alors que le projet de loi doit être débattu dès le 3 février au Parlement pour une adoption définitive avant la trêve estivale.
Le gouvernement est-il en passe de remporter la bataille ? La mobilisation peut-elle continuer malgré ce contexte de division syndicale ? Ces opérations radicales sont-elles le symbole d’un besoin de renouveau dans la mobilisation ?
Invités :
• Cécile Cornudet, éditorialiste pour Les Échos.
• Mathieu Plane, économiste de l’OFCE.
• François Ecaille, ancien rapporteur général de la Cour des comptes, président de Fipeco.
• Aurore Gorius, journaliste pour le site d’information Lesjours.fr.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé