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Droite : après la claque... les grandes manœuvres
C dans l'air- 1 h 4 min
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La pression s’accroît sur les épaules de Laurent Wauquiez. Son parti, Les Républicains (LR), est plongé dans une crise politique après la débâcle historique aux élections européennes. La liste menée par François-Xavier Bellamy n’a récolté que 8,48% des voix ce dimanche, terminant en quatrième position derrière les Écologistes. Jamais la droite n’avait réalisé un score aussi bas dans ce scrutin. Un camouflet pour le président des Républicains qui se retrouve fragilisé. Lundi soir, Laurent Wauquiez a proposé la tenue « d’états généraux » en septembre pour « tout remettre à plat ». Une tentative pour s’offrir un sursis et balayer les appels plus ou moins explicites à sa démission. « En 1999, Nicolas Sarkozy avait démissionné avec un score de 13% [aux Européennes]. C’est une question d’éthique », a lancé Valérie Pécresse sur France 2, ce mardi 28 mai. « À échec exceptionnel, mesure exceptionnelle, sinon nous disparaîtrons. (…) À la place de Laurent Wauquiez, j’espère que j’aurais démissionné », a abondé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, au micro d’Europe 1. Les deux cadres du parti ont appelé à se rassembler derrière Gérard Larcher. Valérie Pécresse a ainsi estimé que le président du Sénat était « une figure morale qui a la capacité de nous rassembler tous, qu’on soit dedans ou dehors ». Gérard Larcher est passé lui-même à l’offensive après les Européennes. D’abord, en affichant son désaccord avec la ligne politique de Laurent Wauquiez. Puis, en adressant une lettre aux élus afin de « reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre » pour conquérir les territoires. Il a proposé aux présidents des groupes parlementaires et aux présidents des trois grandes associations d’élus de se réunir la semaine prochaine. « Nous n’avons pas trois ans pour reconstruire Les Républicains. Il y a urgence pour préparer les municipales de 2020 », a-t-il insisté. Car une droite à couteaux tirés et un chef sous pression, c’est la situation dont compte bien profiter le gouvernement. Dans un texte, publié dans Le Monde, le parti de centre-droit Agir, allié de La République En Marche, a appelé les maires LR à quitter Laurent Wauquiez pour rejoindre Emmanuel Macron en vue des municipales de mars 2020. Un appel réitéré ce matin par le ministre de la Culture Franck Riester, co-fondateur d’Agir, sur France Info : « Si vous voulez être fidèle aux valeurs, aux idées et aux principes qui étaient ceux de la droite républicaine de Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et même Nicolas Sarkozy, venez nous rejoindre ! ». Un appel du pied qui fait craindre à des départs dans les rangs des Républicains. À gauche de l’échiquier politique, la situation n’est guère meilleure. Dans une interview à L’Obs, au lendemain des élections européennes, Clémentine Autain a évoqué une « défaite cinglante » pour la France insoumise (LFI) qui a terminé en cinquième position avec seulement 6,3% des voix. La députée de Seine-Saint-Denis a remis en cause la ligne politique de son parti estimant qu'il avait trop privilégié le « recours au registre du ressentiment et du clash ». Ces derniers mois, le parti de Jean-Luc Mélenchon a connu des divisions en interne et enregistré les départs de certains de ses membres dénonçant une organisation trop verticale et « antidémocratique ». Laurent Wauquiez peut-il rester à la tête des Républicains après cette débâcle électorale ? Avec les municipales en ligne de mire, y-aura-t-il de nombreux départs d’élus de la droite et du centre vers d’autres partis ? Le fonctionnement de La France insoumise sera-t-il remis en question après ces élections européennes ? Invités : - Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match - Vanessa Schneider - Grand Reporter au Monde - Jean Garrigues - Historien de la vie politique - Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
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La pression s’accroît sur les épaules de Laurent Wauquiez. Son parti, Les Républicains (LR), est plongé dans une crise politique après la débâcle historique aux élections européennes. La liste menée par François-Xavier Bellamy n’a récolté que 8,48% des voix ce dimanche, terminant en quatrième position derrière les Écologistes. Jamais la droite n’avait réalisé un score aussi bas dans ce scrutin. Un camouflet pour le président des Républicains qui se retrouve fragilisé. Lundi soir, Laurent Wauquiez a proposé la tenue « d’états généraux » en septembre pour « tout remettre à plat ». Une tentative pour s’offrir un sursis et balayer les appels plus ou moins explicites à sa démission.
« En 1999, Nicolas Sarkozy avait démissionné avec un score de 13% [aux Européennes]. C’est une question d’éthique », a lancé Valérie Pécresse sur France 2, ce mardi 28 mai. « À échec exceptionnel, mesure exceptionnelle, sinon nous disparaîtrons. (…) À la place de Laurent Wauquiez, j’espère que j’aurais démissionné », a abondé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, au micro d’Europe 1. Les deux cadres du parti ont appelé à se rassembler derrière Gérard Larcher. Valérie Pécresse a ainsi estimé que le président du Sénat était « une figure morale qui a la capacité de nous rassembler tous, qu’on soit dedans ou dehors ».
Gérard Larcher est passé lui-même à l’offensive après les Européennes. D’abord, en affichant son désaccord avec la ligne politique de Laurent Wauquiez. Puis, en adressant une lettre aux élus afin de « reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre » pour conquérir les territoires. Il a proposé aux présidents des groupes parlementaires et aux présidents des trois grandes associations d’élus de se réunir la semaine prochaine. « Nous n’avons pas trois ans pour reconstruire Les Républicains. Il y a urgence pour préparer les municipales de 2020 », a-t-il insisté.
Car une droite à couteaux tirés et un chef sous pression, c’est la situation dont compte bien profiter le gouvernement. Dans un texte, publié dans Le Monde, le parti de centre-droit Agir, allié de La République En Marche, a appelé les maires LR à quitter Laurent Wauquiez pour rejoindre Emmanuel Macron en vue des municipales de mars 2020. Un appel réitéré ce matin par le ministre de la Culture Franck Riester, co-fondateur d’Agir, sur France Info : « Si vous voulez être fidèle aux valeurs, aux idées et aux principes qui étaient ceux de la droite républicaine de Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et même Nicolas Sarkozy, venez nous rejoindre ! ». Un appel du pied qui fait craindre à des départs dans les rangs des Républicains.
À gauche de l’échiquier politique, la situation n’est guère meilleure. Dans une interview à L’Obs, au lendemain des élections européennes, Clémentine Autain a évoqué une « défaite cinglante » pour la France insoumise (LFI) qui a terminé en cinquième position avec seulement 6,3% des voix. La députée de Seine-Saint-Denis a remis en cause la ligne politique de son parti estimant qu'il avait trop privilégié le « recours au registre du ressentiment et du clash ». Ces derniers mois, le parti de Jean-Luc Mélenchon a connu des divisions en interne et enregistré les départs de certains de ses membres dénonçant une organisation trop verticale et « antidémocratique ».
Laurent Wauquiez peut-il rester à la tête des Républicains après cette débâcle électorale ? Avec les municipales en ligne de mire, y-aura-t-il de nombreux départs d’élus de la droite et du centre vers d’autres partis ? Le fonctionnement de La France insoumise sera-t-il remis en question après ces élections européennes ?
Invités :
- Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Vanessa Schneider - Grand Reporter au Monde
- Jean Garrigues - Historien de la vie politique
- Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé