Le Pen, Salvini et Bannon à l'assaut de l'Europe
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À une semaine des élections européennes, les partis nationalistes européens se sont réunis, samedi 18 mai à Milan, derrière le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini. Ces derniers ont fustigé l'immigration, l'islam et l'oligarchie de Bruxelles, lors de cette journée qui se voulait un moment clé de la campagne. Pour l'occasion, la présidente du Rassemblement national a même martelé son message en italien. « Le 26 mai, nous porterons ensemble la révolution dans toute l'Europe », a scandé Marine Le Pen.
Mais cette grand-messe des partis d’extrême droite a toutefois été gâchée par un scandale touchant leur allié autrichien. Avant même le début de ce rassemblement, Heinz-Christian Strache, le chef du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), a été contraint de démissionner de son poste de vice-chancelier après avoir été mis en cause par une vidéo le montrant sollicitant l’aide financière et politique d’une ressortissante russe en échange de marchés publics. Publiées vendredi par deux médias allemands, les images auraient été tournées dans une villa d’Ibiza en 2017 alors que Heinz-Christian Strache était en campagne pour les élections législatives qui aboutiront à son entrée au gouvernement.
Véritable coup de théâtre dans cette campagne des européennes, cette affaire éclabousse le FPÖ, partenaire clé de l’alliance du Rassemblement national et de Ligue et met à mal le « modèle autrichien » tant vanté par le courant nationaliste européen. Alors quel impact ce scandale peut-il avoir sur les résultats du scrutin ? Qu’est-ce qui rassemble les 12 partis nationalistes qui étaient réunis à Milan ? Ensemble, que proposent-ils ?
En forme dans les sondages, en cette fin de campagne, le duo Salvini-Le Pen entend à l’issue du scrutin de dimanche faire du groupe Europe des nations et des libertés (ENL), où siègent déjà la Ligue, le RN, le FPÖ autrichien ou le Vlaams Belang flamand, la troisième force du Parlement européen. Mais en coulisses, la constitution d’un « super groupe » au Parlement européen est encore laborieuse. Présent à Paris pour soutenir ce regroupement des partis nationalistes, Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump, prédit néanmoins un « tremblement de terre » le 26 mai avec l'émergence d'un grand groupe au Parlement de Strasbourg.
Pour y parvenir, le ministre de l’Intérieur italien multiplie ces dernières semaines les réunions électorales, appelant sans relâche ses électeurs à la mobilisation. Quand en France, on assiste à une intensification du duel entre la liste LREM et celle du Rassemblement national qui espère profiter de la colère des Gilets jaunes pour mobiliser.
Alors les partis d’extrême droite sont-ils en passe de créer une alliance nationaliste au Parlement européen ? Et qu’en est-il des listes des Gilets jaunes ? Si les partis politiques sont nombreux à tendre la main à ceux qui manifestent depuis des mois, le mouvement de contestation sociale s’est fondé, entre autres, sur le rejet des politiques. Et les trois listes aux européennes qui s’en réclament sont pour l’instant créditées au mieux de 2 % dans une campagne polarisée par le duel RN/LREM.
Invités :
- Dominique Reynié, politologue, Directeur Général de la Fondapol
- Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express
- Brice Teinturier, Directeur Général délégué de l’institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé