Syndicats, élus, ils sont de retour !
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Le gouvernement se lance dans une véritable opération séduction des corps intermédiaires. Ce lundi 6 mai, à Matignon, le Premier ministre Edouard Philippe reçoit élus locaux, syndicats, patronat et associations afin de lancer « la mobilisation générale pour l’emploi et les transitions écologique et numérique ». Il est épaulé par neuf membres du gouvernement dont François de Rugy, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et Muriel Pénicaud, ministre du Travail.
L’un des objectifs de cette rencontre est de concrétiser, d’ici à septembre, les promesses faites par Emmanuel Macron le 25 avril dernier afin de répondre à la crise sociale de ces derniers mois. Lors de sa conférence de presse depuis l’Elysée, le président de le République avait notamment assuré vouloir atteindre 7 % de chômage en 2022 et le « plein-emploi » à l’horizon 2025. Une France réindustrialisée et une agriculture libérée des pesticides faisaient aussi partie des objectifs fixés par le chef de l’État.
Pour ce faire, cinq thèmes ont été mis sur la table par Matignon lors de cette réunion de lundi : l’apprentissage, les emplois non pourvus – afin d’améliorer la formation des chômeurs ou les liens entre Pôle Emploi et les entreprises -, les freins à la reprise de l’emploi (le logement, les transports, la garde des enfants), l’accompagnement des territoires – en relançant l’industrie dans certaines régions, par exemple -, et enfin l’écologie du quotidien.
Mais ce rendez-vous, présenté par Matignon comme l’illustration d’un changement de méthode de la part de l’exécutif, ne convainc pas tout le monde. Après Solidaires, la CGT a annoncé son boycott quelques minutes avant l’ouverture du sommet social. « La CGT ne participera pas à cette nouvelle réunion dont les objectifs sont loin de correspondre au mécontentement et à la colère du monde du travail et de ceux qui en sont exclus », peut-on lire dans un communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement doit toujours faire face à la grogne sociale et au mécontentement des électeurs. Ce samedi 4 mai a marqué la 25e semaine de mobilisation des Gilets jaunes, alors qu’à trois semaines du scrutin des élections européennes, un sondage Ipsos, publié la veille de cette réunion à Matignon, place le Rassemblement national (RN) en tête des intentions de vote à 22 %. Un temps en pole position, la liste La République en marche (LREM) recule à la deuxième place à 21,5 %.
Cette rencontre à Matignon marque-t-elle véritablement un changement de méthode de l’exécutif ? Emmanuel Macron parviendra-t-il à retisser le lien avec les corps intermédiaires ? Les cinq chantiers définis par Matignon répondent-ils à la crise des Gilets jaunes ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue et auteur de « Les raisons de la colère »
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique de Marianne
- Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail
- Fanny Guinochet, journaliste en charge des questions économiques et sociales à L’Opinion
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé