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Macron et la France des territoires oubliés
C dans l'air- 1 h 5 min
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L’exercice était périlleux tant les attentes étaient nombreuses, après trois mois de Grand Débat. Ce jeudi 25 avril 2019, lors d’une conférence de presse inédite depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron a développé les grandes lignes vers lesquelles il souhaite orienter la seconde moitié de son mandat. Prenant acte d’un « besoin de proximité » et du sentiment d’une politique « lointaine », « technocratique », le président de la République a insisté sur sa volonté de « réconcilier la métropole, la ville moyenne et le rural ». Il a indiqué vouloir ouvrir « un nouvel acte de décentralisation, adapté à chaque territoire qui doit porter sur le logement, le transport, la transition écologique » avant de décliner une série de mesures visant à rapprocher les services publics des citoyens et ainsi répondre, en partie, au malaise soulevé depuis cinq mois à travers la crise des Gilets Jaunes. Parmi celles-ci, Emmanuel Macron a évoqué la mise en place « dans chaque canton, d’ici à la fin du quinquennat » d’un endroit où les concitoyens pourront « trouver réponse aux difficultés qu’ils rencontrent ». Inspirés du modèle canadien, ces lieux – environ 2 000 - seront baptisés « Maison France service » et rassembleront tous les services de l’Etat (Pôle Emploi, antenne préfectorale…) ainsi que les opérateurs (électricité, eau,…). Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est dit prêt à « abandonner » l’une de ses promesses phares durant la campagne présidentielle : la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2020 (50 000 postes dans la fonction publique d’État et 70 000 dans les collectivités locales), si cet objectif « n’était pas tenable ». Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de lui « donner son analyse d’ici l’été » sur ce dossier. Ce vendredi, le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a réagi à cette annonce, au micro de RTL, estimant que le chiffre de 120 000 suppressions lui paraissait « atteignable ». « Mais s’il faut pour atteindre cet objectif attendre 2023 ou 2024, c’est au Premier ministre de regarder et de le décider », a-t-il ajouté. Lors de son allocution de jeudi depuis l’Elysée, Emmanuel Macron s’est également engagé à ce qu’il n’y ait plus de nouvelles « fermetures, ni d’hôpitaux, ni d’écoles, sans l’accord du maire » d’ici à la fin du quinquennat. « Je veux qu’on remette plus de fonctionnaires sur le terrain mais qu’on supprime plus de postes dans l’administration centrale », a-t-il précisé. En revanche, ni le RIC (référendum d’initiative citoyenne) ni la reconnaissance du vote blanc, réclamés par les Gilets Jaunes, n’ont été retenus par Emmanuel Macron. Le président préférant à la place « aller plus loin sur le référendum d'initiative partagée », en simplifiant ses règles et en faisant passer son seuil d'environ 4,5 millions de signatures (10% du corps électoral) à un million. Au rang des sujets qui n’ont pas été évoqués, il y a aussi la limitation de vitesse à « 80 km/h », lancée en juillet 2018. L’abandon de cette dernière avait été plébiscité par près de 8% des répondants à la grande consultation. La mesure suscite également le rejet de nombreux élus locaux et divise au sein même de la majorité. Les mesures annoncées par Emmanuel Macron calmeront-elles la grogne des Gilets Jaunes ? Les élus locaux ont-ils été rassurés par cette allocution présidentielle ? Invités : • Gérard-François Dumont, Géographe et auteur de « Les territoires français : diagnostic et gouvernance » • Bernard Sananès, Politologue, Président de l’institut de sondages Elabe • Sophie Fay, Grand reporter à « L’Obs » • Stéphane Vernay, Rédacteur en chef délégué à « Ouest France »
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L’exercice était périlleux tant les attentes étaient nombreuses, après trois mois de Grand Débat. Ce jeudi 25 avril 2019, lors d’une conférence de presse inédite depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron a développé les grandes lignes vers lesquelles il souhaite orienter la seconde moitié de son mandat.
Prenant acte d’un « besoin de proximité » et du sentiment d’une politique « lointaine », « technocratique », le président de la République a insisté sur sa volonté de « réconcilier la métropole, la ville moyenne et le rural ». Il a indiqué vouloir ouvrir « un nouvel acte de décentralisation, adapté à chaque territoire qui doit porter sur le logement, le transport, la transition écologique » avant de décliner une série de mesures visant à rapprocher les services publics des citoyens et ainsi répondre, en partie, au malaise soulevé depuis cinq mois à travers la crise des Gilets Jaunes.
Parmi celles-ci, Emmanuel Macron a évoqué la mise en place « dans chaque canton, d’ici à la fin du quinquennat » d’un endroit où les concitoyens pourront « trouver réponse aux difficultés qu’ils rencontrent ». Inspirés du modèle canadien, ces lieux – environ 2 000 - seront baptisés « Maison France service » et rassembleront tous les services de l’Etat (Pôle Emploi, antenne préfectorale…) ainsi que les opérateurs (électricité, eau,…).
Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est dit prêt à « abandonner » l’une de ses promesses phares durant la campagne présidentielle : la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2020 (50 000 postes dans la fonction publique d’État et 70 000 dans les collectivités locales), si cet objectif « n’était pas tenable ». Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de lui « donner son analyse d’ici l’été » sur ce dossier.
Ce vendredi, le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a réagi à cette annonce, au micro de RTL, estimant que le chiffre de 120 000 suppressions lui paraissait « atteignable ». « Mais s’il faut pour atteindre cet objectif attendre 2023 ou 2024, c’est au Premier ministre de regarder et de le décider », a-t-il ajouté.
Lors de son allocution de jeudi depuis l’Elysée, Emmanuel Macron s’est également engagé à ce qu’il n’y ait plus de nouvelles « fermetures, ni d’hôpitaux, ni d’écoles, sans l’accord du maire » d’ici à la fin du quinquennat. « Je veux qu’on remette plus de fonctionnaires sur le terrain mais qu’on supprime plus de postes dans l’administration centrale », a-t-il précisé.
En revanche, ni le RIC (référendum d’initiative citoyenne) ni la reconnaissance du vote blanc, réclamés par les Gilets Jaunes, n’ont été retenus par Emmanuel Macron. Le président préférant à la place « aller plus loin sur le référendum d'initiative partagée », en simplifiant ses règles et en faisant passer son seuil d'environ 4,5 millions de signatures (10% du corps électoral) à un million.
Au rang des sujets qui n’ont pas été évoqués, il y a aussi la limitation de vitesse à « 80 km/h », lancée en juillet 2018. L’abandon de cette dernière avait été plébiscité par près de 8% des répondants à la grande consultation. La mesure suscite également le rejet de nombreux élus locaux et divise au sein même de la majorité.
Les mesures annoncées par Emmanuel Macron calmeront-elles la grogne des Gilets Jaunes ? Les élus locaux ont-ils été rassurés par cette allocution présidentielle ?
Invités :
• Gérard-François Dumont, Géographe et auteur de « Les territoires français : diagnostic et gouvernance »
• Bernard Sananès, Politologue, Président de l’institut de sondages Elabe
• Sophie Fay, Grand reporter à « L’Obs »
• Stéphane Vernay, Rédacteur en chef délégué à « Ouest France »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé