Macron a parlé, Philippe doit financer !
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Passer de la parole aux actes. Après la présentation par Emmanuel Macron, jeudi dernier, de son plan de sortie du grand débat national, le Premier ministre s’attelle ce lundi à la mise en musique du train de mesures, en invitant ministres et parlementaires à se joindre à sa réflexion lors d'un séminaire. « C’est une journée de travail intense, pour construire le qui fait quoi et quand de la majorité, ce qui nous permettra ensuite dans les mois qui viennent de dérouler l'ensemble de notre action pour conduire concrètement les annonces qui ont été formulées par le président », a expliqué Edouard Philippe.
Baisse de l'impôt sur le revenu, suppression d’« organismes inutiles », « nouvel acte de décentralisation », réorganisation profonde de l'administration… Plusieurs chantiers, plus ou moins flous, ont été annoncés par le président de la République. Charge désormais au gouvernement d’en préciser la méthode et le calendrier. Mais l’équation n’est pas simple et la plus délicate revient à Bercy qui va devoir trouver des pistes de financement pour ces mesures, comme les cinq milliards de baisse d'impôts sur le revenu.
Car avec une dette publique qui atteint presque 100 % du PIB, les choix s’annoncent cornéliens et ils seront scrutés par les Gilets jaunes mais aussi par les partis d’opposition. D’ailleurs, à un mois des élections européennes, ces derniers se sont déjà engouffrés dans cette brèche. Le patron des Républicains Laurent Wauquiez a ainsi fustigé le manque d'annonces « sérieuses » sur la baisse de la dépense publique quand Marine Le Pen a épinglé dimanche le « flou » de ces annonces qui ne seront « pas suivies d'effet ».
« La trajectoire budgétaire n'est pas modifiée », a de son côté assuré vendredi le patron des députés LREM Gilles Le Gendre pour récuser toute incertitude. Reste que si Emmanuel Macron a tracé quelques pistes pour financer les cinq milliards de baisse d’impôts, parmi lesquelles « la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises », pour l’économiste Jean Pisani-Ferry, coordinateur du programme présidentiel, l'enveloppe à trouver d'ici 2021 avoisinerait les « 20 milliards d'euros, soit 1 % du PIB du pays ». Sans compter le fait que le président s'est dit prêt à transiger sur la coupe attendue de 120 000 fonctionnaires d'ici à la fin du quinquennat, afin d'assurer un meilleur maillage du territoire.
Alors comment appliquer les mesures annoncées par le chef de l’État ? Combien vont-elles coûter ? Quelles sont les pistes envisagées pour les financer ? Quelles sont les priorités du gouvernement ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Claude Weill, éditorialiste politique
- Sophie Fay, grand reporter à L’Obs
- Jérémie Peltier, directeur des études à la Fondation Jean Jaurès
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé