Trump fait flamber le pétrole
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Haro sur le pétrole iranien ! Donald Trump a décrété que dans une semaine plus une goutte de pétrole ne devra quitter le sol iranien sous peine de sanctions contre le pays importateur. Totalement injustifiée au regard du droit international, cette décision vise un objectif clair : « réduire à zéro les exportations de pétrole en provenance de l’Iran » et « priver le régime de sa principale source de revenus », a expliqué le président des États-Unis.
Dans les faits, un embargo pétrolier avait été déjà décidé en novembre dernier mais Washington avait alors accordé des « dérogations » qui permettaient encore à certains pays d'importer du brut iranien. À partir du 2 mai, les exemptions prendront donc fin, et les cinq pays concernés - la Chine, l’Inde, la Turquie, la Corée du Sud et le Japon - devront décider s’ils obéissent à Donald Trump ou s’ils choisissent la confrontation. La Turquie, pourtant membre de l’OTAN, a déjà fait savoir qu'elle continuerait à commercer avec Téhéran et l’empire du Milieu, grand importateur de pétrole iranien, a condamné la décision américaine. En mars, l’Iran exportait encore 1,7 million de barils par jour (mbj), selon l’agence spécialisée S & P Global Platts, dont un peu plus de 600 000 vers la Chine.
La deuxième puissance mondiale, engagée dans une guerre commerciale avec les États-Unis, pourrait-elle ne pas se soumettre à la décision américaine ? Quel est le calcul de Trump ? Pourquoi ces sanctions maintenant ? Et quelles en seront les conséquences ? Risque-t-on une nouvelle flambée des prix du pétrole ?
Dès l’annonce du président américain, les cours du brut ont bondi. Pour éviter une flambée des prix, les États-Unis - premier producteur mondial depuis l’an dernier - ont indiqué qu'ils allaient augmenter leur production (pétrole de schiste). L’administration Trump fait également le pari que l’OPEP compensera, notamment l’Arabie Saoudite et la Russie, le tarissement de la source iranienne. Mais le leader de l'OPEP et allié de Washington a déclaré ce mercredi qu'il n'entendait pas augmenter dans l'immédiat sa production. L’OPEP pourrait donc laisser monter les prix jusqu’à sa prochaine réunion prévue les 25 et 26 juin.
Une situation qui pourrait avoir un impact sur la croissance mondiale et des répercussions en France, avec notamment une envolée des prix à la pompe. Déjà à la hausse depuis début janvier, ces derniers pourraient dépasser le record d’octobre 2018 qui avait été l’un des déclencheurs du mouvement des Gilets jaunes.
Invités :
• Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
• Thomas Snégaroff, historien, spécialiste des États-Unis.
• Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle et L’Usine digitale.
• Nabil Wakim, journaliste au Monde, spécialiste de l'énergie.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé