Grand débat : ce que veulent les Français
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Édouard Philippe a reçu ce matin, lors d’une cérémonie organisée au Grand Palais, les résultats du grand débat national. Pour cette consultation, lancée le 15 janvier par le gouvernement pour répondre à la crise des Gilets jaunes, plus de 10 000 réunions locales ont été organisées et près de deux millions de contributions ont été récoltées sur la plateforme mise en ligne pour l’occasion.
Le Premier ministre a présenté les premières conclusions que le gouvernement a tiré de cette large consultation. Et il en a dégagé « quatre axes », au premier rang desquels « une immense exaspération fiscale ». Et face à ce ras-le-bol, il n’y a « qu’une direction à prendre : nous devons baisser, et baisser vite les impôts ». Dans la synthèse des résultats du grand débat, on constate que, parmi les contributions spontanées, la proposition de baisser la TVA (18 %) arrive devant la baisse de l’impôt sur le revenu (17 %). Pourtant l’idée d’une TVA à 0 % sur les produits de première nécessité a été rejetée en bloc hier par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin dans une interview accordée au Journal du Dimanche.
« Une exigence de fraternité, de proximité, de lien quotidien », « une exigence démocratique » et « une exigence climatique » sont les autres axes principaux retenus par le gouvernement pour cette restitution du grand débat national. Pour répondre à l’exigence démocratique, Édouard Philippe souhaite « construire les outils d’une démocratie plus délibérative » et « participative ».
Les premières mesures et « grandes orientations » issues de cette grande consultation devraient être annoncées par Emmanuel Macron mi-avril. Il reviendra ensuite « au gouvernement de travailler avec le Parlement, les partenaires sociaux, les élus locaux, et les acteurs associatifs » pour apporter de vraies réponses concrètes, a précisé le Premier ministre.
Le début de l’après grand débat pose un certain nombre de questions. La forte implication d’Emmanuel Macron dans le grand débat a-t-elle été préjudiciable à sa légitimité ? Comment le gouvernement peut-il concilier baisse des impôts et baisse du déficit tout en répondant au besoin de service public exprimé par les Français ? Le grand débat national peut-il devenir la « nouvelle norme » de la 5ème république, comme le prédit Mounir Mahjoubi ?
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Françoise Fressoz, journaliste et éditorialiste au Monde
- Marie Visot, journaliste au Figaro économie
- Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé