Brexit : l'Europe va-t-elle encore céder ?
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À deux jours de l’échéance, les 27 membres de l'Union européenne examinent ce mercredi soir à Bruxelles la demande de Theresa May qui réclame plus temps et plaide désormais pour un délai au 30 juin 2019. Objectif : écarter le spectre d'un « no deal », après des semaines de flottement. Mais les Européens s’inquiètent de l’utilité et des risques d’un tel report.
Ainsi il y a quelques jours quand la Première ministre britannique a formellement renouvelé sa demande, plusieurs États membres de l’Union, la France en tête, ont laissé entendre que c’était bien loin d’être gagné. Pour autant, et même si les 27 s'agacent, ils n'ont pas envie de porter le chapeau d'une sortie sans accord et d’affronter ses conséquences. D’autant que de nombreux européens sont également convaincus qu’en laissant de temps aux Britanniques, ils sortiront de cette crise politique. C’est donc bien l’idée d’un report qui serait aujourd’hui sur la table de ce sommet. Mais de quelle durée ?
Pour éviter de revenir dans trois semaines à Bruxelles pour un nouveau sommet de crise, les Européens envisageraient de repousser plus longtemps l’échéance. Hier, le président du Conseil européen, Donald Tusk a plaidé pour un délai d'un an « maximum ». La chancelière allemande Angela Merkel a, elle, jugé « possible » un délai « jusqu'à début 2020 ». Paris pourrait suivre, mais avec ses alliés ? la France veut imposer ses conditions, à commencer par une échéance définitive, des perspectives crédibles côté britannique, et surtout l'engagement du Royaume-Uni de ne pas participer pleinement aux futures décisions structurantes pour l'Union européenne. Car un tel report impliquerait notamment la participation du Royaume-Uni aux élections européennes de mai prochain.
Autant de questions qui devraient être au menu des discussions des 27 ce soir alors qu’au Royaume-Uni la confusion et l’incertitude règnent toujours. Car si les discussions débutées la semaine dernière entre le gouvernement britannique et l'opposition se poursuivent, elles peinent à aboutir et de nombreux chefs d'entreprises ne cachent plus leur souhait d'organiser un nouveau référendum sur le Brexit. Tandis que l'Écosse menace publiquement de prendre son indépendance.
Fatiguée de ces interminables discussions, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a affirmé sur la BBC qu’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse allait « avoir lieu ». Elle a néanmoins dit qu’elle attendait d’avoir plus de clarté sur le Brexit avant de détailler les modalités du nouveau scrutin. « Rien dans cette vie n’est absolument certain, mais je pense que c’est inévitable », a-t-elle déclaré. Le feuilleton du Brexit se poursuit donc et il semble loin d’être terminé...
Invités :
- Nicolas Bouzou, économiste, directeur fondateur d’Astérès.
- Philip Turle, journaliste britannique à France 24.
- Florence Faucher, professeure à Sciences Po, spécialiste de la Grande-Bretagne.
- Patrick Martin-Genier, enseignant en droit public spécialiste des affaires européennes.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé