Les leçons d'un remaniement forcé
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C’est un remaniement restreint, qui fait la part belle aux fidèles de la « macronie ». Sibeth Ndiaye, conseillère en communication du président, remplace Benjamin Grivaux au poste de porte-parole du gouvernement, tandis que Cédric O remplace Mounir Mahjoubi au poste de secrétaire d’Etat en charge du numérique. Les deux sortants briguent l’investiture de la République en Marche pour la mairie de Paris. Amélie de Montchalin, député LREM de l’Essonne, remplace pour sa part Nathalie Loiseau aux Affaires européennes, cette dernière ayant été nommée tête de liste pour les élections européennes de Mai.
Ces nominations ont été vivement critiquées par l’opposition. Pour Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes, « Emmanuel Macron a nommé deux de ses plus proches conseillers, ce qui prouve sa volonté de garder le contrôle ». Du côté de la porte-parole des Républicains Valérie Debord, le choix de « deux conseillers sur trois postes » est le signe d’un gouvernement « encore un peu plus techno, encore plus éloigné du peuple ». « C’est un remaniement technocratique, c'est l'arrogance et la technocratie au pouvoir », selon Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts).
En parallèle, Emmanuel Macron doit faire face aux retours sur le devant de la scène médiatique de deux anciens présidents. Macron a affiché une franche complicité avec Nicolas Sarkozy, avec qui il était réuni hier après-midi sur le plateau des Glières (Haute-Savoie) afin de rendre hommage aux résistants morts au combat en 1944. Pourtant, depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy serait de plus en plus critique envers le quinquennat de l’actuel chef de l’État : « ça va mal finir », aurait-il confié à un proche.
Mais les coups les plus durs ont été portés par un autre ancien président. François Hollande, dans une interview au journal Le Parisien, a notamment lâché au sujet des deux premières années du quinquennat de son successeur : « À vouloir tout bousculer, tout s’est arrêté ».
Les prochaines semaines seront donc décisives dans le quinquennat de Macron qui va faire face à son premier test électoral lors des européennes. Un remaniement plus important sera-t-il inévitable en cas de mauvais résultat ? Le président de la République est-il de plus en plus isolé ? Que cherchent Nicolas Sarkozy et François Hollande ?
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Claude Weill, éditorialiste politique
- Vanessa Schneider, grand reporter au Monde
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’Institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé