Européennes : Macron, des Verts et des bleus !
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À deux mois jour pour jour des élections européennes, les grandes manœuvres commencent. Choisie pour prendre la tête de la liste LREM aux européennes, Nathalie Loiseau quitte son portefeuille du ministère des Affaires européennes. La diplomate et ex-directrice de l’ENA qui avait fait acte de candidature il y a dix jours, en direct dans L’Émission politique sur France 2 face à Marine Le Pen, va désormais mener une campagne ramassée. Et prendre les rênes d’un attelage dévoilé cet après-midi qui promet d’être hétéroclite et coloré en vert.
En effet, ces derniers jours toutes les listes se verdissent, à commencer par celle de La République En Marche qui vient d’obtenir le ralliement de l’écologiste Pascal Canfin. L’ancien directeur général du WWF et ex-ministre de François Hollande avait déjà été courtisé par LREM et son nom avait été cité pour succéder à Nicolas Hulot. Il avait alors décliné et expliqué être très bien dans son ONG. Il a finalement changé d’avis et a accepté d’être numéro 2 de la liste de la majorité au scrutin de mai. Il rejoint ainsi l’ancien leader d'Europe Ecologie-Les Verts et proche de Nicolas Hulot, Pascal Durand, seconde prise de guerre écologiste des macronistes pour cette campagne des européennes.
Un choix qui consterne les écologistes qu’il a côtoyés pendant plusieurs années au sein d’EELV. « J’avoue que je ne comprends pas, ça m’attriste », a ainsi déclaré ce mardi matin Yannick Jadot. « Il y a quelques mois, il pointait du doigt les renoncements du gouvernement Macron sur les grands dossiers de l’écologie, comme les pesticides, ou la pollution de l’air ; et il se retrouve aujourd’hui sur la même liste que le représentant des agriculteurs, qui est pro-pesticide ». Le chef de file des écologistes, qui fait le pari de l’indépendance vis-à-vis du reste de la gauche, a également critiqué ses anciens alliés qui « participent à une liste fourre-tout », parce que la sienne n’est « pas extensible » ou ceux qui veulent s’approprier le concept écolo : « Nous, on ne fait pas un coup libéral, un coup socialiste, pour découvrir l’écologie au détour d’un salon. Ce sont des années et des années d’engagement. Ce n’est pas un opportunisme, une mode ou un vernis écologiste ». Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique soutenue par le Parti socialiste et partisan d’un rassemblement à gauche, appréciera.
Selon un sondage Ipsos Game Changers publié lundi, La République en Marche serait en tête des intentions de vote (23,5 %) juste devant le Rassemblement national (21 % à 22 %). Viendraient ensuite Les Républicains (12 %), EELV (8 %), La France insoumise (7,5 % à 8 %) et la liste PS/Place publique (6,5 %). Debout la France recueillerait 4,5 % à 5 %, Générations 4 %, l'UDI 2 % et le PCF 2 %. Toujours dans cette enquête : seulement 42 % des Français interrogés se disent certains de voter. D’autre part entre 56 % et 58 % considèrent leur choix comme définitif.
Invités :
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’études et d’analyses (Cetan)
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Soazig Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé