Bouteflika lâché par l’armée... et après ?
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Plus d’un mois après le début de la contestation populaire contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, le président algérien vient de perdre son principal soutien : l’armée.
Hier, dans un discours retransmis à la télévision nationale, le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah a demandé à ce qu’il soit déclaré inapte à gouverner. Il a explicitement appelé à l'application de l'article 102 de la Constitution lorsque le président de la République « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».
Après le Front de libération nationale (FLN), parti historique de l’État algérien, l’armée est le second pilier du régime à lâcher le président algérien... Et sans doute le plus important.
Cette prise de position de l'armée est-elle en train de siffler la fin de la partie ? Si le discours du général Ahmed Gaïd Salah désavoue, comme les milliers de manifestants dans les rues ces dernières semaines, le plan de transition proposé par Abdelaziz Bouteflika le 11 mars dernier, il ne suffit pas à le chasser du pouvoir. L’affaire est à présent entre les mains du Conseil constitutionnel, seule institution formellement habilitée à enclencher la procédure d’empêchement... Et son président, l’ancien ministre de la Justice Tayeb Belaïz, est un homme du premier cercle du président de la République.
Aujourd’hui, les Algériens demeurent sceptiques et certains évoquent une nouvelle supercherie pour gagner du temps car l’activation de l’article 102 laisserait au pouvoir le gouvernement actuel pendant plusieurs mois. Si une autre digue a sauté ces dernières heures, le Rassemblement national démocratique (RND), principal allié d’Abdelaziz Bouteflika, a demandé sa démission, la prudence demeure chez les manifestants. D'ailleurs, le rendez-vous est déjà pris pour manifester ce vendredi.
Une situation observée avec minutie en France mais au aussi Maroc, en Tunisie, au Mali et dans les autres pays voisins, le précédent libyen faisant redouter les conséquences d’une crise algérienne.
Alors que va-t-il se passer maintenant en Algérie ? Le Conseil constitutionnel va-t-il suivre le général ? Quelles sont les forces d’opposition face à Bouteflika ?
Invités :
François Clemenceau - Rédacteur en chef international au Journal du Dimanche
Meriem Amellal - Journaliste franco-algérienne à France 24
El Yamine Soum - Sociologue et enseignant en relations internationales à Paris 3
Antoine Basbous - Directeur de l'Observatoire des pays arabes
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé