Brexit : Londres ne répond plus !
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À seize jours de l’échéance, les députés britanniques ont rejeté en masse hier le projet d’accord de sortie de l’Union européenne négocié par Theresa May, par 391 voix contre 242. Des opposants issus de tous les coins de la Chambre des communes qui ont voté pour certains parce qu’ils sont contre le Brexit, d’autres parce qu’ils sont en faveur du Brexit… Reste que le résultat est le même : la Première ministre britannique, revenue de Strasbourg après une dernière phase de négociations, n’a pas réussi à convaincre une majorité de députés de valider le Brexit négocié depuis maintenant 3 ans.
Un invraisemblable scénario à l’approche de la date du divorce qui a laissé Theresa May hier soir pratiquement et littéralement sans voix. Alors maintenant que va-t-il se passer ?
Ce mercredi soir, les députés britanniques vont devoir cette fois se prononcer sur la possibilité de sortir de l'Union européenne sans aucun accord. Si l'option du « no deal » est exclue, le Parlement votera de nouveau ce jeudi, cette fois sur une proposition de report « limité » du Brexit. Les 27 autres États de l'UE devront toutefois donner leur accord à l'unanimité. Or, les dirigeants européens ont prévenu que cette extension devrait être « motivée » et elle ne pourrait être que de très courte durée, jusqu’à la veille des élections européennes, fin mai. En clair, il n’est pas question de repousser le Brexit pour le reporter et des garanties de succès seront demandées à Londres.
Surtout, un certain ras-le-bol se fait désormais clairement sentir à Bruxelles où l’on estime avoir suffisamment fait de concessions notamment en proposant la mise en place d’une clause de sauvegarde, intitulée « backstop », pour empêcher le retour d’une frontière physique entre les deux Irlandes.
« Il n’y aura pas de troisième chance » a prévenu mardi soir le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker. Une position partagée par le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici qui a déclaré ce mardi : « Il n'y aura pas de négociations dans les jours qui viennent et d'ici au 29 mars (…) Le Royaume-Uni a épuisé sa dernière chance ». Le risque d'un « no deal » augmente. C'est la raison pour laquelle nous devons continuer les préparations à ce scénario comme aux autres. »
À quelques heures d‘un nouveau vote décisif, la tension monte en Grande-Bretagne. Les positions se radicalisent tandis qu’entreprises et citoyens britanniques font des stocks de provisions, de fournitures et de médicaments par crainte d’une pénurie en cas de sortie brutale de l’UE.
Alors le Royaume-Uni va-t-il claquer la porte sans accord ? Quelles seraient les conséquences d'un « no deal »? Quels sont désormais les scénarios possibles ? Se dirige-t-on vers un nouveau référendum ? Le Brexit aura-t-il lieu ?
Invités :
Philippe Dessertine - Directeur de l’Institut de Haute Finance
Jean-Dominique Giuliani - Président de la Fondation Robert Schuman
Jon Henley - Journaliste, correspondant aux Affaires européennes pour le Guardian
Marie-Claire Considere-Charon- Historienne, spécialiste de la civilisation britannique et irlandaise.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé