Algérie : Bouteflika ou le « chaos »
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En Algérie, la mobilisation dans la rue ne faiblit pas. De nouvelles manifestations contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ont lieu en Algérie pour le troisième vendredi consécutif. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #Mouvement_du_8_Mars s'est répandu ces derniers jours, appelant à une mobilisation massive à travers les grandes villes d'Algérie. Circulent également les « 18 commandements des marcheurs du 8 mars » rappelant le caractère pacifique de la contestation et appelant les manifestants à faire de vendredi « un jour de fête » et à se munir « d’amour, de foi, de drapeaux algériens et de roses ».
Hier soir, le président algérien a appelé la nation « à la vigilance et à la prudence ». Il met en garde contre une possible « infiltration » de l’actuel mouvement de contestation, susceptible de provoquer le « chaos ». Publié par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), le message a été lu par la ministre des Télécommunications Houda Imane Faraoun.
Depuis son accident vasculaire cérébral en 2013, le président algérien ne s’est pas adressé de vive voix à ses concitoyens et ses apparitions publiques sont devenues rares. Hospitalisé depuis le 24 février à Genève, en Suisse, son retour en Algérie n’a toujours pas été annoncé. Son directeur de campagne Abdelghani Zaalane a assuré, jeudi, que la santé d’Abdelaziz Bouteflika n'inspire « aucune inquiétude » et les examens qu'il subit depuis plus de dix jours en Suisse sont bientôt terminés, niant toute dégradation de son état de santé évoqué par la presse suisse.
Depuis trois semaines, la communauté algérienne ou franco-algérienne de France suit avec espoir ou inquiétude les manifestations de l’autre côté de la Méditerranée, notamment via les réseaux sociaux. C’est le cas à Marseille, qui compte l’une des plus importantes communautés algériennes de France. Le dimanche 3 mars, un millier de Marseillais, nés en Algérie ou descendants d’immigrés, se sont rassemblés aux abords de la Porte d’Aix pour exprimer leur rejet du régime Bouteflika. Avant la prochaine mobilisation programmée dimanche prochain sur le Vieux-Port, le sujet occupe toutes les conversations.
Certaines entreprises françaises faisant commerce avec l’Algérie ont également les yeux tournés vers le Sud, inquiètes des conséquences économiques que pourrait avoir la contestation contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. C’est le cas d’une PME, située à Antibes, qui exporte des amortisseurs en Algérie.
Pourquoi la France a-t-elle du mal à se positionner vis-à-vis des manifestations en Algérie ? Quelles sont les attentes de la diaspora algérienne ? Quelles peuvent être les conséquences économiques des manifestations en Algérie ?
Invités :
- Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen
- Pascal Boniface, Institut de relations internationales et stratégiques
- Agnès Levallois, consultante spécialiste du monde arabe
- Naoufel Brahimi El Mili, politologue et auteur de « France-Algérie. 50 ans d’histoires secrètes »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé