Bouteflika : la révolte algérienne
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Tous les yeux sont rivés sur l'Algérie, ce vendredi, alors qu'ont lieu d'importantes manifestations contre un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et qui souffre des séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013. Depuis le 22 février, ce mouvement de protestation a poussé des dizaines de milliers d’Algériens – jeunes et vieux, hommes et femmes – dans les rues d’Alger, d’Oran, de Constantine ou encore de Sidi Bel Abbès pour dire « non » à ce qu’ils jugent être une « mascarade », alors que l’élection présidentielle est prévue le 18 avril 2019.
Des rassemblements dont le pays n’était plus habitué et que les manifestants veulent pacifiques, encore traumatisés, pour certains, par la décennie de guerre civile qui a opposé le gouvernement algérien à divers groupes islamistes. Un conflit, qui entre 1991 et 2002, a coûté la vie à 150 000 personnes selon plusieurs estimations.
C’est aussi la situation économique du pays, qui s’est détériorée depuis plusieurs années, qui pousse les Algériens à sortir. L'économie est aujourd’hui au plus mal, avec des cours du baril de pétrole – dont l’Algérie est un important pays producteur – qui se sont effondrés. Le mouvement, né sur les réseaux sociaux, a été rejoint par quasiment tous les partis d'opposition. Les étudiants se sont également mobilisés cette semaine, tout comme les journalistes, notamment des médias publics, pour dénoncer la censure et les pressions dont ils font l'objet.
Le régime a, quant à lui, tenté de faire passer des messages ces derniers jours : le Premier ministre a annoncé que le chef de l'État déposerait bien sa candidature dimanche, date limite pour le faire. Le chef d'état-major a de son côté dénoncé des appels à manifester qui poussent les Algériens vers l'inconnu.
Alors qu’un vent de contestation souffle en Algérie, en France, le pouvoir s’inquiète des conséquences qu’aurait une déstabilisation du pays. Depuis la fin de la guerre et l'indépendance en 1962, les deux pays entretiennent des relations à la fois proches et complexes.
Comment expliquer ce basculement d’une partie de la population dans la contestation du pouvoir ? Le traumatisme lié à la décennie noire peut-il explique que les Algériens soient restés à l’écart des printemps arabes ? Quels sont aujourd’hui les attentes de la population algérienne ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste à L’Express
- Kader Adberrahim, chercheur à l'Iris, spécialiste du Maghreb
- Meriem Amellal, journaliste à France 24
- Jean-Dominique Merchet, éditorialiste à L’Opinion
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé