L'unité face à l'antisémitisme ?
C dans l'air- 1 h 5 min
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Après la découverte de croix gammées sur un portrait de Simone Veil, la dégradation du mémorial d’Ilan Halimi, l’annonce dans la foulée d’une hausse de 74 % des actes antisémites recensés en 2018, les insultes visant Alain Finkielkraut, une quinzaine de partis politiques ont appelé les Français à se réunir ce mardi soir partout en France pour dire « Non à l'antisémitisme ».
À Paris, sur la symbolique place de la République, de nombreux représentants de la classe politique, mais aussi du monde syndical, ainsi que des simples anonymes, sont attendus à partir de 19h derrière le mot d’ordre : « ça suffit ! ». Du PS à LREM en passant par le PCF, LR et EE-LV, la quasi-totalité des grands partis politiques y participeront. D’abord absente des mouvements organisateurs, la France Insoumise a depuis rejoint la liste des participants, contrairement au Rassemblement national qui organisera son propre « hommage aux victimes des actes antisémites ». Seront également présents le Premier ministre Edouard Philippe, plus de la moitié du gouvernement et deux anciens présidents de la République : François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Absent de cette marche, le chef de l’État se rendra ce mardi après-midi dans le cimetière juif de Quatzenheim en Alsace où 80 tombes ont été profanées. Il sera ensuite en fin de journée avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale au Mémorial de la Shoah « pour rappeler la morsure de notre histoire, pour dire ce qu'est la République et rappeler ce qu'est l'antisémitisme, la négation de ce qui est la République et la France ». Enfin, Emmanuel Macron, qui doit prononcer demain soir un discours au dîner du Crif, a annoncé qu’il « aurait à dire quels actes nous souhaitons prendre » contre l’antisémitisme.
Il s’est par ailleurs d’ores et déjà dit opposé à la pénalisation de l’antisionisme, proposée par un député LREM. « Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution », a expliqué le chef de l’État. « Mais je confirme que ceux qui, aujourd'hui dans le discours, veulent la disparition d'Israël sont ceux qui veulent s'attaquer aux Juifs. Je pense néanmoins que lorsqu'on rentre dans le détail, la condamnation pénale de l'antisionisme pose d'autres problèmes ».
Le chef du gouvernement a de son côté, mis en garde dans les colonnes de l’Express contre un antisémitisme « très profondément enraciné dans la société française. L’idée selon laquelle l’antisémitisme ne serait que l’affaire des Juifs est encore très répandue. De nombreux Français sont contre l’antisémitisme mais ils ne se sentent pas personnellement concernés par ce fléau » a poursuit Edouard Philippe déplorant le fait qu' « un certain nombre de garde-fous ou de digues (soient) tombés ».
Comment lutter contre la résurgence de la haine ? Combien seront-ils ce soir à dire « ça suffit » ? Enfin antisémitisme, antisionisme... Quelle est la différence ?
Invités :
Christophe Barbier - Editorialiste à L’Express
Claude Weill - Editorialiste politique à Nice Matin
Laurent Joly - Historien et auteur de « L'État contre les juifs : Vichy, les nazis et la persécution antisémite », Ed Grasset
Cécile Cornudet - Les Echos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé