France / Italie : Macron à l'attaque
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À quatre mois des élections européennes, rien ne va plus entre l’Italie et la France. Mardi 5 février, Luigi di Maio, vice-président du Conseil italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S), a rencontré des représentants Gilets jaunes à Montargis (Loiret). Un acte d’ingérence à l’origine d’une crise sans précédent entre les deux pays fondateurs de l’Union européenne. Il s’agit d’une « nouvelle provocation qui n’est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l’Union européenne », a déclaré Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Le lendemain, la France a rappelé son ambassadeur à Rome.
Précédemment, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien et patron du parti d’extrême-droite La Ligue du Nord, avait espéré que le peuple français se libère bientôt d’un « très mauvais président », des propos totalement inédits. « Tous ces actes créent une situation grave qui interroge sur les intentions du gouvernement italien vis-à-vis de sa relation avec la France », a insisté Agnès von der Mühll.
Semaine difficile, donc, pour Emmanuel Macron. À la crise franco-italienne s’ajoute celle du parti LREM. Lors du vote de la loi « anti-casseurs », ils ont finalement été cinquante députés à refuser de voter le texte ce mercredi 5 février. Seuls 241 des 307 Marcheurs ont validé une copie ardemment négociée avec le gouvernement.
Autre ombre au tableau, le rapport annuel sévère de la Cour des comptes. Elle y met en garde le gouvernement, jugeant « préoccupante » la situation des finances publiques, « fragiles » les prévisions économiques de l’exécutif et trop nébuleux ses projets d’économie. Et, comme chaque année, elle préconise un vigoureux effort de « redressement » des comptes de l’État.
Du côté du parti Les Républicains, virage à droite toute. C’est l’élu versaillais François-Xavier Bellamy qui mènera la liste LR pour les élections européennes. En faisant le choix d’un « catholique conservateur », anti-IVG et mariage pour tous, Laurent Wauquiez espère rallier la frange la plus catholique de son électorat qu’il craint de voir glisser vers l’extrême droite. Reste que cette nomination divise jusque dans les rangs du parti lui-même.
Qui est François-Xavier Bellamy, le candidat des Républicains pour les européennes ? La Cour des comptes a-t-elle raison d’être aussi sévère ? La crise entre l’Italie et la France aura-t-elle des conséquences sur les élections européennes du 26 mai ?
Invités :
Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
Jérôme Fourquet - Directeur du département Opinion de l’Institut de sondages IFOP
Frédéric Says - Editorialiste à France Culture
Hélène Jouan - Editorialiste politique à Europe 1
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé