La violence... jusqu'où ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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La 13e journée de mobilisation des Gilets jaunes, ce samedi, a une nouvelle fois été marquée par des violences et des heurts entre forces de l'ordre et manifestants. Dans la capitale, une dizaine de véhicules a été incendiée, dont une voiture de la mission antiterroriste militaire Sentinelle. Un Gilet jaune présent dans le cortège parisien a eu une main arrachée alors qu'il se trouvait près de l'Assemblée nationale, où de vives tensions ont eu lieu, et a dû être opéré en urgence. L'homme aurait perdu ses quatre doigts en tentant d’écarter une grenade de désencerclement, selon son avocat. Une version qui n'a pas été confirmée officiellement.
« Des gens voulaient rentrer dans l'Assemblée nationale, les gendarmes se sont retrouvés encerclés face à une foule très hostile et ils ont voulu se désencercler », a expliqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, avant de regretter ce douloureux accident. Il a également annoncé l'ouverture d'une enquête pour en déterminer les causes et a souligné que 133 autres étaient actuellement menées par l'inspection générale de la police nationale (IGPN) ; allant de « blessures graves (...) à l'insulte simple ».
Alors que le nombre de blessés recensés ne cesse d'augmenter samedi après samedi, ce nouvel incident relance le débat sur les méthodes du maintien de l'ordre mis en avant et notamment l'utilisation de grenades GLI par les forces de l'ordre. Des avocats ont indiqué ce lundi qu’ils allaient saisir le Conseil d'État pour demander l'interdiction des grenades « GLI F4 ». La veille, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, avait accusé le gouvernement de « scénariser » les violences lors des manifestations de Gilets jaunes et réclamé une commission d’enquête parlementaire « sur les ordres qui sont donnés aux forces de l’ordre ».
Parallèlement, des maires de plusieurs grandes villes de France réclament au gouvernement une réunion d'urgence et des mesures d'accompagnement pour faire face aux préjudices subis ces dernières semaines. Vitrines brisées, commerces pillés, matériel urbain dégradé, après 13 samedis de violence, les édiles de villes concernées demandent des comptes à l'État. « Les commerçants et les habitants des grandes villes sont pris en otage par des casseurs », écrivent-ils dans un communiqué dimanche 10 février. « Il y a une sorte de dévitalisation des commerces et de l'économie. Des plans de licenciement sont engagés. La situation est très alarmante », déplore Jean-Luc Moudenc, président de France Urbaine et maire de Toulouse.
Des élus d’autant plus inquiets que les violences ciblent des biens, mais aussi des personnes. Après les lettres d’injures, les permanences dégradées, puis des domiciles de députés vandalisés, la maison du président de l’Assemblée nationale a été le théâtre la semaine dernière d’une tentative d’incendie criminel dans le Finistère. Selon le ministre de l’Intérieur, « il y a eu plus de 80 dégradations, exactions commises sur des permanences parlementaires, parfois sur des domiciles, des intimidations de domicile » ces derniers mois.
Alors comment lutter contre ces violences ? Qui sont les casseurs ? Enfin qui va payer les dégradations survenues lors des manifestations des Gilets jaunes ?
Invités :
- Yves Thréard, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde
- Christophe Rouget, secrétait général adjoint du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT)
- Claude Weill, éditorialiste à Nice-Matin et Var-Matin
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé