Référendum : le débat est lancé !
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Un référendum le jour des élections européennes ? Ce serait l’une des solutions envisagées par Emmanuel Macron pour sortir de la crise des Gilets jaunes, alors que le référendum d’initiative citoyenne fait partie des principales revendications des manifestants. Là, où les questions posée(s) aux Français à cette occasion pourrai(en)t notamment porter sur des sujets institutionnels, comme la réduction du nombre des parlementaires, la reconnaissance du vote blanc et la limitation du cumul des mandats dans le temps. « Tout est sur la table, mais rien n’est décidé », a ainsi indiqué dimanche l’entourage du président auprès de l’AFP. La question n'est « pas encore à l'ordre du jour » a néanmoins déclaré ce lundi le Premier ministre.
Le chef de l’État ne tranchera pas avant la fin du grand débat à la mi-mars. Logistiquement, rien d'impossible assure le ministère de l’Intérieur, prêt à toute éventualité. Mais ce calendrier serré aurait en revanche des conséquences sur les questions posées : tout ce qui concerne la Constitution - référendum citoyen, rôle du Sénat, participation citoyenne dans les instances – serait écarté faute de temps car il faudrait pour cela que le texte du référendum soit adopté par l’Assemblée et le Sénat, soit quatre mois au minimum.
Alors un référendum le 26 mai prochain comme issue à la crise des Gilets jaunes ? L’idée fait son chemin mais elle est déjà très contestée par l’opposition et au sein même de la majorité. « Tout ça, c'est totalement bidon. Il va recycler sa modification constitutionnelle par l'intermédiaire du référendum. Il va demander aux Français s'ils sont d'accord avec ce qu'il a déjà proposé », a fustigé Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement National. Le président des Républicains Laurent Wauquiez demande que ce référendum ne porte pas seulement sur les questions institutionnelles, mais aussi sur « la valorisation du travail, la reconnaissance des classes moyennes ». Manuel Bompard, directeur des campagnes de la France Insoumise, estime pour sa part que cette consultation doit se faire également sur le « référendum d'initiative citoyenne (RIC), l'annulation ferme et définitive de la hausse de la CSG sur les petites retraites ou le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune ».
En parallèle de ses échanges avec les responsables politiques, Emmanuel Macron tiendra cette semaine ses cinquième et sixième débats publics. Des discussions où la question de la fiscalité devrait être également posée. D’autant que si le gouvernement reste inflexible sur l’ISF, Gérald Darmanin a dit dans les colonnes du Parisien envisager une baisse du plafond ou une modulation des niches fiscales en fonction des revenus. Une mesure de « justice fiscale », jugée plus efficace qu'un retour de l'ISF.
Que propose exactement le gouvernement concernant les niches fiscales ? Quelle(s) pourrai(en)t être la, ou les question(s) posée(s) lors d’un référendum ? Est-ce une solution pour clore le grand débat ?
Invités :
Bruno Jeudy - Rédacteur en chef du service politique de Paris Match
Françoise Fressoz - Editorialiste au Monde
Brice Teinturier - Directeur Délégué de l’institut de sondages IPSOS
Soazig Quemener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé