Macron : ses 35 questions aux Français
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Un peu plus de 14 000 signes et beaucoup de points d'interrogation. Au lendemain d'un neuvième samedi de manifestations des Gilets jaunes marqué par un regain de mobilisation, le président de la République a adressé aux Français une lettre ouverte. Longue de cinq pages, cette missive est la rampe de lancement du grand débat national qui débutera demain et se déroulera jusqu’au 15 mars prochain dans l’ensemble du pays. Objectif : répondre à la crise des Gilets jaunes et « transformer les colères en solutions ».
Quelles sont les grandes lignes ? Après avoir commencé cette lettre par une ode à la France, nation « fraternelle » et « égalitaire », Emmanuel Macron s’étend longuement sur les quatre grands thèmes du débat, posant toute une série de questions aux Français. 35, précisément, qui touchent aussi bien aux impôts qu'à l'immigration, aux services publics qu'à la démocratie participative, à la transition écologique qu’à l’organisation de l’État et à la citoyenneté... Des questions « qui me semblent au cœur de nos interrogations », écrit le chef de l'État avant d’assurer : « pour moi, il n'y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d'accord sur tout, c'est normal, c'est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n'a pas peur de parler, d'échanger, de débattre ». Une ligne rouge est néanmoins tracée. Le président est très clair : « nous ne reviendrons pas sur les mesures prises (…) afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage ».
Promise lors de son allocution de fin d'année, cette lettre aux Français d’Emmanuel Macron n'a pas manqué de faire réagir depuis dimanche soir. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste a déploré que l'on interdise « de parler par exemple de l'ISF » et propose un référendum sur son rétablissement. Du côté de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon parle d'« une grande diversion », tout en fustigeant « le coup du grand débat » d'Emmanuel Macron. « Tout ceci est fait pour gagner du temps », estime la porte-parole LR Laurence Saillet. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qualifie lui ce débat de « foutaise intégrale ». Quant à Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National et député du Nord, il rejette autant la lettre d'Emmanuel Macron aux Français que le grand débat national, « un baratin hypocrite ». Marine Le Pen, la présidente du RN, a lancé sa liste, hier, pour les élections européennes de mai prochain. L'occasion, selon la présidente du RN, de dénouer « la crise politique née de l'aveuglement de l'intransigeance, du mépris de classe, de la spoliation fiscale et de la déconnexion humaine d'un président ».
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris Match
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter au Monde
- Jean Garrigues, historien, spécialiste de la vie politique
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé